Communiqué
Halte au massacre des enfants de
Palestine !
AFPS
Mardi 16 juillet 2019
Abd Arrahman Yaser
Shtaiwi, 10 ans a été touché vendredi 12
juillet en pleine tête par une balle
explosive tirée par un tireur d’élite.
Abd Arrahman est un
enfant de Palestine. Il vit dans le
village de Kafr Qaddoum, village
encerclé par une colonie peuplée de
fanatiques religieux.
Tous les vendredis
depuis 8 ans, le village et ses
habitants manifestent contre la
fermeture depuis des décennies par
l’armée d’occupation de la route qui
conduit au village voisin. Ils sont
systématiquement attaqués par l’armée
israélienne qui ne supporte pas cette
forme de résistance. Le père d’Abd
Arrahman est un des responsables de la
résistance populaire du village.
Abd Arrahman, qui
jouait non loin de sa maison, a, selon
des témoins, été visé par un sniper de
l’armée israélienne. Un témoin déclare :
« J’ai vu un soldat israélien allongé
par terre, prêt à tirer. En une seconde
l’enfant est tombé à terre. Après, j’ai
vu le sang qui coulait de sa tête ».
Les médecins de
l’hôpital de Raphidia ont compté entre
60 et 70 fragments de balles dans son
cerveau.
Cette armée
d’occupation qui ose se prétendre la
plus morale du monde a décidé vendredi
dernier de tirer sur cette population
non armée à balles réelles. Sur des
civils non armés. Sur des enfants.
Un sniper a tiré de
sang-froid dans la tête d’un enfant dont
le seul crime était d’être le fils d’un
des responsables de la résistance
populaire du village. Il a tiré pour
tuer. Un officier lui en a donné
l’ordre. Une chaîne de commandement a
décidé d’approvisionner l’armée en
balles explosives, et de tirer pour
tuer. Que sont ces balles qui se
fragmentent ainsi ? Qui a décidé d’en
doter l’armée israélienne ? Qui a décidé
de les utiliser sur une population
civile, sur des enfants ?
Une enquête
internationale doit être diligentée sans
attendre : toute la clarté doit être
faite sur ce qui pourrait bien se
révéler être un crime de guerre.
Il faut arrêter le
bras de ces criminels, et répondre à
l’appel du gouvernement palestinien qui
demande une protection internationale.
Il faut mettre fin à cette occupation
militaire qui dure depuis 52 ans.
Les dirigeants
européens, et notamment Emmanuel Macron,
doivent aller au-delà des condamnations
certes nécessaires mais inutiles si
elles ne sont pas suivies d’actes forts.
Benyamin Netanyahou agit en toute
impunité. Le soutien inconditionnel de
Trump et l’inaction du reste du monde ne
peuvent que l’encourager à continuer.
Seules des sanctions pourraient
l’arrêter. Il est plus que temps de
s’engager dans cette voie et de s’y
tenir tant que Netanyahou ne respectera
pas le droit international et les droits
humains.
Le Bureau
national
16 juillet 2019
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