Communiqué
Stopper la folie Trump, reconnaître la
Palestine
AFPS
Lundi 16 janvier 2017
La conférence de Paris pour la paix au
Proche-Orient a marqué l’adhésion de la
communauté internationale à la
résolution 2334 du Conseil de sécurité.
La
déclaration finale, qui n’a pas été
signée par le Royaume-Uni, est cependant
loin des ambitions affichées par la
diplomatie française il y a deux ans, se
bornant à évoquer des mesures
incitatives sans proposition de
calendrier de négociation. La question
de « comment amener Israël à négocier
sur la base du droit international » n’y
figure pas et demeure sans réponse.
Il
s’agit maintenant de tirer les
conséquences du refus par Israël de tout
cadre international pour la résolution
de la question israélo-palestinienne, et
de son intention constamment affichée de
se mettre en-dehors du droit
international et des résolutions de
l’ONU. Il s’agit aussi de traduire dans
les faits les références de la
déclaration finale au droit
international, ainsi que l’article 5 de
la dernière résolution du Conseil de
sécurité.
La
France doit cesser toute activité
économique avec les colonies
israéliennes. Elle doit, sans tarder, et
comme elle s’y était engagée au
lancement de cette initiative,
reconnaître l’Etat de Palestine dans ses
frontières de 1967 avec Jérusalem Est
comme capitale.
En
marge de la conférence, le ministre des
Affaires étrangères, amené à se
prononcer sur le transfert de
l’ambassade américaine à Jérusalem, l’a
qualifié de provocation lourde de
conséquences. C’est là une mise en garde
nécessaire et importante alors que
l’équipe Trump semble avoir
officieusement confirmé cette
« intention » et que des représentants
des colons les plus extrémistes sont
invités à la cérémonie d’investiture du
20 janvier.
Mis à
exécution, ce transfert violerait les
résolutions du Conseil de sécurité sur
la Palestine (dont les résolutions 478,
480 et 2334). Il s’agirait, pour l’Etat
le plus puissant de la planète, d’une
transgression majeure de la loi
internationale et des obligations qui le
lient.
Franchir cette ligne rouge pour
complaire aux fanatiques de l’entourage
Trump et du gouvernement israélien
aurait des conséquences dont l’ampleur
ne tardera pas à se faire jour et
remettrait en cause fondamentalement la
situation prévalant dans les territoires
palestiniens occupés. Ce serait une
provocation non seulement pour les
Palestiniens, mais pour l’ensemble du
monde musulman et un encouragement à
tous ceux qui tentent de placer le
conflit sur le terrain religieux.
La
France, comme ses partenaires, doit tout
mettre en œuvre pour s’opposer à cette
mesure dénoncée comme provocatrice et
annonciatrice du pire et rejeter
fermement les mesures d’intimidation de
la future administration américaine.
Le
Bureau national
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