Communiqué de l'AFPS
Les fraises et le blocus de Gaza
Lundi 13 décembre 2010
Une campagne médiatique orchestrée depuis peu nous informe de
l’arrivée sur le marché français de fraises et de fleurs de
Gaza, par le biais de la société Agrexco .
Agrexco est la société israélienne, pour moitié à capitaux
d’Etat, spécialisée dans la commercialisation et l’exportation
de produits agricoles, dont une part importante est exportée en
Europe, en particulier sous la marque Carmel. Agrexco exporte
70% de la production des colonies israéliennes implantées en
territoire palestinien en violation totale de la 4ème Convention
de Genève. C’est une société rapace, totalement spoliatrice des
Palestiniens.
Une nouvelle fois, nous dénonçons avec force le caractère
illicite de ces exportations qui ne sont rien d’autres que des
vols. Nous avons donc appelé en toute légitimité à boycotter les
produits des colonies qu’elle exporte. Nous participons aussi à
la mobilisation contre l’implantation d’Agrexco dans le port de
Sète ou dans tout autre port européen.
Aujourd’hui, les producteurs de fraises Gazaouis qui veulent
exporter leur production pour vivre, n’ont d’autre choix, du
fait du blocus imposé par Israël, que de passer par Agrexco, qui
exporte les produits agricoles palestiniens sous la marque Coral.
L’Ambassade d’Israël, qui cherche désespérément à se
débarrasser de l’image repoussante qui lui colle à la peau
depuis l’attaque et le blocus contre la population de Gaza, a
l’outrecuidance de présenter cette situation comme une preuve de
la bonne volonté d’Israël. Elle parle sans honte de « ponts que
nous construisons pour la paix » ! Alors que, d’un côté, il fait
subir un effroyable blocus à un million et demi de Gazaouis
reclus dans cette bande de terre où quasiment rien ne rentre ni
ne sort, Israël a le cynisme d’ouvrir, quand il le souhaite, la
frontière de Gaza vers Israël. En l’occurrence, pour le profit
d’Agrexco qui achète à bas prix le travail des paysans gazaouis.
C’est une honte totale, un scandale.
Ce n’est donc pas le boycott des productions agricoles
palestiniennes de Gaza pour lequel nous appelons à nous
mobiliser. C’est contre le blocus, que rien ne justifie et qui
est condamné par toutes les instances internationales, qu’il
faut lutter ! C’est dans ce but que nous participons activement
à la campagne « Un bateau français pour Gaza ». Ne nous trompons
pas de cible : ce ne sont pas les producteurs palestiniens de
Gaza que nous devons viser, mais la politique d’occupation et le
blocus imposés par Israël.
Le bureau national de l’AFPS.
Nanterre, le 11 décembre 2010
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