Communiqué
Gaza sous le feu des projecteurs
AFPS
Vendredi 12 octobre 2018 Avec l’émission
« Envoyé Spécial », Gaza était hier
soir 11 octobre sous le feu des
projecteurs.
Malgré d’énormes
pressions, notamment celles de
l’ambassade d’Israël et de quelques-uns
de ses affidés, qui ne cessent de
présenter toute critique des agissements
criminels de l’armée israélienne comme
relevant de l’antisémitisme et tout
Palestinien comme « terroriste », la
direction de France 2 a tenu bon.
C’est maintenant un
très large public qui sait que l’armée
israélienne tire sur les habitants de
Gaza qui manifestent pacifiquement près
de la barrière qui les enferme, pour les
tuer ou pour les mutiler, n’épargnant ni
les enfants, ni le personnel médical ni
les journalistes. Elle tire en utilisant
des munitions spécialement conçues pour
provoquer des dégâts irrémédiables.
Ces habitants,
parmi lesquels beaucoup de jeunes,
expriment leur refus de voir leurs
droits bafoués, leur refus de voir leurs
rêves brisés et leur vie ruinée par le
blocus inhumain que l’État d’Israël
impose depuis plus de 11 ans aux 2
millions d’habitants de la Bande de
Gaza.
Lorsqu’un État met
l’apartheid et le développement de la
colonisation dans ses lois
constitutionnelles, lorsque le fait même
d’être né sur cette terre prive les
Palestiniens de tous leurs droits,
lorsque le projet politique est de les
déposséder de leurs ressources et de les
priver de leur liberté, c’est la
barbarie qui s’exprime. Elle conduit
naturellement à la négation de
l’existence et de l’humanité de l’Autre,
qui n’est plus vu que comme une cible à
travers les lunettes de visée des
fusils.
Elle se traduit
aujourd’hui, de la manière la plus
brutale, par les tirs des snipers de
l’armée israélienne dont nous avons pu
voir les effets à travers le reportage.
Nous avons pu mesurer la dignité, mais
aussi la détresse, de toutes ces
personnes mutilées, y compris des
enfants, dont la vie a basculé par la
volonté délibérée d’un sniper israélien
et de son commandement.
Bertrand Heilbronn,
président de l’Association France
Palestine Solidarité, a déclaré :
« Il faut que la
société israélienne prenne massivement
conscience de l’impasse dans laquelle
elle est en train de s’enfermer. Cela ne
sera possible que par une action résolue
des citoyens et des États du monde
entier. Au-delà de la campagne BDS qui
s’impose plus que jamais, nous appelons
toutes les personnes de conscience à
refuser d’être complices de cette
barbarie et à le faire savoir.
En ce qui concerne
les États et donc le gouvernement
français et le président de la
République, les mots ne suffisent plus.
Nous appelons à ce que la France exige
l’arrêt des tirs contre les civils
palestiniens et suspende immédiatement
toute relation militaire avec l’État
d’Israël tant que la lumière n’aura pas
été faite sur ces crimes. La France doit
aussi exiger la levée immédiate du
blocus illégal de la Bande de Gaza et
mettre clairement sur la table la
suspension de l’accord d’association
entre l’Union européenne et Israël, tant
que cet État agira à l’encontre du droit
international et des droits de
l’Homme. »
Il est temps, il
est grand temps, de mettre fin à cette
barbarie qui, de silence en complicité,
va finir par tous nous engloutir.
Le Bureau
national de l’AFPS
12 octobre 2018
Ce reportage peut
être revu sur :
https://www.francetvinfo.fr/monde/palestine/gaza/video-gaza-une-jeunesse-estropiee_2977663.html
Rappelons que les
parents de Razan Al-Najjar, jeune
infirmière tuée le 1er juin par les tirs
des snipers israéliens,
sont actuellement en tournée dans toute
la France avec le réalisateur d’un
court-métrage à la mémoire de leur
fille.
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