AFPS
Communiqué de presse : réunion de
Washington
9
octobre 2007
L’AFPS
tient à exprimer sa préoccupation et sa consternation à la
veille de la réunion américaine sur le Proche-Orient qui doit se
tenir dans un mois. En effet, selon les informations disponibles,
alors que des discussions nombreuses se sont tenues en tête-à-tête
entre Ehud Olmert et Abou Mazen, le chef des négociateurs
palestiniens vient de déclarer que « pour l’instant il
n’y a aucun accord sur aucun sujet » entre les deux
parties.
La raison
centrale de cette situation tient au fait que la partie israélienne
se refuse à aborder les trois points majeurs que l’ONU a
soulignés à maintes reprises pour permettre la fin de ce conflit
qui dure depuis 60 ans, à savoir l’établissement d’un Etat
palestinien dans les frontières de 1967, la désignation de Jérusalem-Est
comme capitale de cet Etat et, enfin, la question d’un juste règlement
du problème des réfugiés.
Par
ailleurs, les exigences israéliennes consistant à demander des
engagements sur le fait que le futur Etat palestinien soit laïc
et que son économie soit stable frôlent la provocation. L’Etat
hébreu est-il laïc et son économie stable ? Les
Palestiniens devraient-ils aussi demander la réciprocité à Israël
en ces domaines sachant notamment que si l’économie
palestinienne est ce qu’elle est cela provient de l’occupation
par ce pays d’une terre qui ne lui appartient pas ?
Demander un
« accord global » sur les 3 questions relatives aux
conditions de la création d’un Etat palestinien est capital
bien que ce ne soit rien d’autre que demander la mise en œuvre
du droit international.
A cet égard
l’annonce faite que ces questions portant sur la création
d’un Etat palestinien seront examinées « après »
la rencontre américaine a de quoi interroger sur ce qui est
recherché exactement pour cette réunion. Il est bien évident,
en effet, qu’un nouveau report, c’est-à-dire ad vitam æternam,
de cette question majeure et que toute absence d’accord « global »
seront considérés comme un camouflet supplémentaire infligé au
peuple Palestinien dont les dirigeants actuels seront tenus pour
responsables jusqu’à être totalement déconsidérés.
Cela ne
manquera pas de renforcer des éléments déclarés « hostiles »
par les responsables israéliens. Est- ce cela qui est aussi
recherché ? Cette manœuvre existe et elle est particulièrement
dangereuse. Il n’en n’est que plus incompréhensible que des
voix autorisées, ne se fassent pas entendre afin que cette réunion
ne se traduise pas par un échec de plus en ces moments si
difficiles en Palestine.
Nous en
appelons aux responsables français afin qu’ils oeuvrent dans ce
sens avec résolution. Pour l’heure nous ne pouvons que nous
inquiéter des silences assourdissants qu’ils manifestent.
AFPS,
Paris, 9 octobre 2007
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