Communiqué
Contre les ennemis de la paix, imposer
le droit
AFPS
Vendredi 8 décembre 2017
Les masques sont tombés : les États-Unis
de Donald Trump en reconnaissant
Jérusalem comme capitale d’Israël ont
montré le cas qu’ils font du droit
international et affiché publiquement
leur soutien inconditionnel aux
politiques d’Israël.
Ils ont choisi la violence de
l’occupation, la colonisation, les
démolitions, les arrestations, les
transferts forcés de population,
l’annexion de territoires, le maintien
de la population de Gaza sous un blocus
inhumain contre le droit, contre le
droit du peuple palestinien à
l’autodétermination, contre la recherche
de la paix.
Les condamnations
de cette décision ont été quasi unanimes
à l’exception du gouvernement israélien
et de ses relais aux États-Unis ou en
France ; ce gouvernement est ainsi
conforté dans ses politiques extrémistes
de violation du droit international et
des droits humains.
C’est dans ce
contexte très particulier qu’un criminel
de guerre, Benyamin Netanyahou, sera
reçu à Paris le 10 décembre par le
Président de la République et
rencontrera le Conseil des Affaires
Étrangères de l’Union Européenne le
lendemain.
Pour nous comme
pour beaucoup de citoyens français, il
ne peut être considéré comme un
interlocuteur normal et il n’est pas le
bienvenu en France. Le Président de la
République devra, au-delà de la
condamnation de la décision de Donald
Trump concernant Jérusalem, rappeler de
manière ferme et publique la
condamnation par la France des
violations quotidiennes et permanentes
du droit international par le pouvoir
israélien. Sur des questions plus
spécifiques à la France, ne sauraient
être passées sous silence l’interdiction
faite récemment à des élus de la
République française de se rendre en
Israël et en Palestine ni la détention
administrative dont est victime Salah
Hamouri depuis maintenant plus de 3
mois.
Le Président de la
République ne peut en rester à de
simples condamnations verbales de la
politique de fait accompli menée par
Israël et encouragée par les États-Unis.
Regretter, déplorer, espérer, autant
d’appréciations et de vœux dépourvus de
sens face à un État qui a fondé sa
politique sur la force et le fait
accompli. Cela n’a jamais en quoi que ce
soit permis d’obtenir une quelconque
avancée vers la paix.
Il est temps pour
la France comme pour les États européens
de sortir de l’hypocrisie et de rompre
avec cette culture de l’impunité au
bénéfice d’Israël synonyme de démission
et d’impuissance politique.
La France doit
aujourd’hui prendre ses
responsabilités : elle doit reconnaître
l’État de Palestine et faire savoir à
Netanyahou que les violations du droit
seront sanctionnées. Force doit revenir
au droit.
En faisant entendre
le langage du droit contre celui de la
force, elle peut et doit jouer un rôle
moteur dans une nouvelle politique enfin
au service de la paix. C’est ce que nous
attendons du Président de la République
et du Ministre de l’Europe et des
Affaires étrangères.
Le Bureau national
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