Communiqué
Gaza sous les bombes, la population n’en
peut plus
AFPS
Lundi 6 mai 2019
Depuis le jeudi 2 mai, la Bande de Gaza
a été de nouveau, et de manière massive
sous les bombes israéliennes : on compte
25 morts dont deux femmes enceintes et
un bébé, plusieurs dizaines blessés,
plusieurs immeubles d’habitation
entièrement rasés. Le pouvoir israélien
s’en prend sciemment à la population
civile de Gaza. Imaginons simplement ce
que cela signifie pour ces familles qui
ont perdu des proches, pour celles qui
se retrouvent sans logement, pour tous
les enfants terrorisés. Des victimes
totalement ignorées par l’ambassadrice
de France à Tel-Aviv, qui s’est
déconsidérée en n’ayant des paroles que
pour les victimes israéliennes. Quant au
Quai d’Orsay, qui a publié un communiqué
plus politique, il n’arrive pas à nommer
les bombardements israéliens, préférant
de manière surréaliste utiliser le terme
« affrontements ».
S’il s’agissait de deux forces
militaires sensiblement égales l’une
face à l’autre, on pourrait parler
d’escalade. Des roquettes ont été tirées
par centaines de la Bande de Gaza, et
cette fois on dénombre quatre morts du
côté israélien, des morts que nous
déplorons aussi. Mais dans une situation
à ce point asymétrique, le message est
avant tout politique : le statu quo
n’est plus supportable pour les
Palestiniens de Gaza, des résultats
concrets sont attendus des négociations
sous égide égyptienne. Mais pour le
pouvoir israélien, le statu quo, associé
à quelques mesures symboliques, reste
l’objectif. Un statu quo qui signifie,
pour les Palestiniens de Gaza, des
conditions de vie insupportables et une
mort lente.
La stratégie
israélienne est toujours la même : c’est
celle de la rétorsion massive, de la
punition collective. Les partis
israéliens rivalisent dans un jeu
macabre, un concours à celui qui sera le
plus déterminé à massacrer un maximum de
Palestiniens. Seule une toute petite
minorité, en Israël, a levé la voix pour
soutenir la démarche pacifique des
marches du retour et exiger que cesse la
répression violente qu’elles
subissaient. Et Tel-Aviv se prépare,
comme si de rien n’était, à recevoir
l’Eurovision.
Ce lundi matin, un
cessez-le-feu semble avoir été obtenu.
Comme les précédents, il sera précaire
tant que les conditions de vie à Gaza
resteront ce qu’elles sont, tant que le
droit des Palestiniens de Gaza à la
liberté, à la dignité, à un avenir ne
sera pas assuré. Toutes celles et ceux
qui répètent le sempiternel discours sur
la sécurité d’Israël doivent le savoir :
la seule vraie sécurité, c’est celle de
la reconnaissance de l’Autre et de ses
droits. Cela doit commencer par la levée
immédiate et inconditionnelle du blocus
de Gaza.
Le Bureau
national de l’AFPS
6 mai 2019
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