Communiqué
Non au détournement par Israël de
la lutte contre l’antisémitisme
AFPS
Mardi 4 décembre 2018
Écrire aux ministres de la Justice
et de l’Intérieur : lire notre appel à
action C’est à Vienne que
le coup s’est préparé, dans une réunion
des ambassadeurs des pays membres de
l’Union européenne, réunion qui s’est
tenue sous les auspices du gouvernement
autrichien… qui comprend plusieurs
néo-nazis tout en étant courtisé par le
Premier ministre Benyamin Netanyahou…
Sous la pression du
lobby européen inconditionnel de l’État
d’Israël, ce comité a adopté un projet
de résolution « pour la lutte contre
l’antisémitisme et la protection des
communautés juives en Europe » qui sera
soumis à la décision finale du Conseil
européen « Justice et affaires
intérieures ».
Jusqu’ici rien à
dire… sauf que l’article 2 de ce projet
de résolution demande aux États membres
d’adopter la
« définition IHRA » de
l’antisémitisme. Une définition
manipulée, car elle cherche à assimiler
toute critique visant la politique de
l’État d’Israël à de l’antisémitisme.
Une définition indigente sur le fond,
mais qui est là pour introduire des
« exemples » qui entretiennent confusion
et manipulation.
Une définition
qui, dans les pays où elle a été
adoptée, limite gravement la liberté
d’expression de celles et ceux qui osent
critiquer la politique de l’État
d’Israël. Et ce quelles que soient
les précautions oratoires (« définition
non contraignante », « exemples de
travail »), car c’est la machine de
guerre de la propagande israélienne et
de ses relais inconditionnels qui peut
alors tourner à plein régime.
L’Association
France Palestine Solidarité (AFPS) n’a
cessé de dénoncer cette définition
manipulée, qui a par ailleurs été
rejetée cette année par la Commission
nationale consultative des droits de
l’Homme (CNCDH) en France, et que
l’agence européenne des droits
fondamentaux (FRA) avait fait retirer,
il y a quelques années, de son site
internet.
L’AFPS a
interpellé par lettre les ministres
français de la Justice et de
l’Intérieur, qui représenteront la
France au Conseil qui doit se réunir ce
jeudi 6 décembre.
Elle appelle l’ensemble de ses
concitoyens à se joindre à cette
interpellation.
Il faut que la
France et les autres États de l’Union
européenne s’opposent à cette
manipulation. Pouvons-nous imaginer que,
quelques jours avant l’anniversaire de
la Déclaration Universelle des droits de
l’Homme, le Conseil Européen adopte une
définition de l’antisémitisme qui
entretient la confusion et met en danger
nos libertés ?
L’AFPS sera
toujours aux côtés de celles et ceux qui
se battent contre l’antisémitisme et le
racisme sous toutes ses formes. Elle
n’acceptera jamais que ce combat soit
détourné, manipulé et finalement
affaibli pour servir l’impunité d’un
État tiers qui viole tous les jours le
droit international.
Le Bureau
national de l’AFPS
4 décembre 2018
Écrire aux ministres de la Justice
et de l’Intérieur : lire notre appel à
action
Lire la fiche de l’AFPS sur la
« définition IHRA de l’antisémitisme »
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