Communiqué
Passer de la parole aux actes
AFPS
Mardi 2 février 2016
Laurent Fabius, lors des vœux au
corps diplomatique, vient de rappeler
qu’il « n’y a pas de paix sans
justice, et la situation actuelle faite
aux Palestiniens, qui ne disposent pas
d’un État, est fondamentalement injuste ».
Il a réitéré ses propos de novembre 2014
selon lesquels la reconnaissance de
l’Etat de Palestine « n’était pas une
faveur, un passe-droit, mais un droit ».
Ces déclarations, annonçant une
initiative prochaine pour une Conférence
internationale, sont positives. Relevant
crûment les propos de B. Netanyahou qui
accusait Ban Ki-moon d’encourager le
terrorisme, elles indiquent où se
situent les responsabilités.
Cependant, présenter la
reconnaissance de l’Etat palestinien
comme la réponse à un futur blocage
israélien, c’est faire d’elle une
sanction au lieu de la considérer comme
un droit et comme le point de départ de
toute discussion.
On est aujourd’hui devant une
situation d’urgence : l’expansion des
colonies, les démolitions de maisons, la
répression et les exécutions
extra-judiciaires, le blocus dramatique
de Gaza poussent au désespoir, comme
vient de l’affirmer le Secrétaire
général de l’ONU dans
une tribune du New York Times.
C’est maintenant qu’il faut avoir le
courage de reconnaître l’Etat de
Palestine et de mettre en œuvre de
véritables sanctions si on veut que
l’Etat d’Israël abandonne sa logique
fondée uniquement sur la loi du plus
fort. Logique qui mine la solution à
deux Etats et n’a d’autre perspective
que le chaos.
Le Bureau national
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