Communiqué - Résistance Palestine
Gaza, un an après les massacres: Quoi faire ?
Lyon, le 26 janvier 2010
Le 26 Janvier 2010 s’est tenue, Salle Rameaux à
Lyon la conférence pour évoquer Gaza : un an après les
massacres. L’occasion pour Resistance Palestine et son porte de
parole Abdelaziz Chaambi, de rappeler les engagements et les
objectifs de l’organisation, née de la mobilisation pour Gaza,
un an plus tôt.
Briser le siège, soutenir la résistance, combattre le
colonialisme et l’impérialisme sont les priorités.
En invitant René Naba
Journaliste,
Jean Bricmont,
Gilles Devers
avocat au Barreau de Lyon,
Walid Attalah,
Président de
l’Association des Palestiniens en France,
George
Galloway Député britannique,
Résistance Palestine
a souhaité rappeler combien la
détermination, l’exigence, et l’action sont déterminant dans la
façon de concevoir le soutien pour la Palestine.
« Il ne s’agit pas
d’offrir, le dernier repas du condamné mais de respecter la
volonté d’un peuple à résister contre le colonialisme pour vivre
libre. »
Abdelaziz Chaambi
« L’action parle plus fort que les mots et aujourd’hui il est
temps de passer à l’action »
George Galloway
« Nous avons fait le choix d’organiser cette
conférence , non pas pour entrer dans une sorte de concurrence
malsaine sur le dos de la cause et du peuple palestinien, comme
c’est trop souvent le cas dans le milieu de solidarité avec la
Palestine, mais pour innover quelque peu et relever le niveau
d’exigences politiques, psychologiques et même sémantiques sur
cette question. Les massacres de Gaza nous ont montré le vrai
visage des forces d’occupation sionistes, et personne ne peut
dire qu’il n’a pas vu ou su ce qui s’est passé à Gaza. Même des
sionistes comme Gidéon Levy journaliste de Haaretz ancien
collaborateur de Shimon Perez nous dit que depuis les massacres
de Gaza les occupants sionistes se sont détachés de l’humanité
et nous avons à faire à des inhumains, une sorte d’extra
terrestres que nous ne pouvons plus regarder comme êtres humains
car ils se sont exclus du genre humain par leur déshumanisation
du peuple palestinien et du coup d’eux-mêmes. D’autres juifs
refusent de nommer l’entité sioniste du nom d’Israël et nous ne
pouvons qu'approuver sur le fond et sur la forme.
Résistance Palestine ne cherche ni un
leadership, ni une place sur l’échiquier de la visibilité dans
les réseaux dits de solidarité avec la cause palestinienne, nous
voulons simplement que les postures et revendications politiques
de ces mouvements solidaires soient honnêtes et justes et
prennent en compte la mesure des enjeux réels de la situation
d’occupation et d’extermination du peuple et de la cause
palestiniens. Il ne peut y avoir de solidarité réelle qu’en
soutenant le peuple palestinien dans ses aspirations légitimes à
libérer sa terre
et à y faire
revenir tous ses enfants réfugiés chez eux.
Comment accepter de se
taire devant la complicité évidente de nos politiques et nos
médias avec l’occupant qui nous a abreuvé d’analyses d’officiers
de Tsahal sur les massacres nommés « plomb durci » et qu’à aucun
moment on n’entende les véritables résistants qui ont fait face
à cette barbarie avec des moyens dérisoires, et dont leur peuple
a subi les punitions et massacres collectifs face à l’incapacité
des sionistes de les faire plier ou libérer leur soldat Gilad
Shalit.
Nous avons donc décidé de donner la parole à la
Résistance, malgré le blocus qu’elle subit à tous les niveaux,
et dans ce sens que nous invitons Walid Atallah en tant que
président de l’Association des Palestiniens en France, et que
nous donnons la parole à un ministre palestinien du Hamas
Monsieur Ahmad Al Kourd en direct de Gaza. Par ailleurs notre
choix de donner la parole à Georges Galloway s’inscrit également
dans cette démarche de mettre en avant les actes de résistance
d’hommes et de femmes politiques ou intellectuels, peu nombreux,
à braver la criminalisation de la résistance et le blocus
criminel imposé depuis plus de 3 ans.
De même Gilles Devers homme d’action sur le plan
juridique et judiciaire avec qui nous avons saisi le Procureur
de la Cour Pénale internationale pour crimes de guerre avec
plusieurs centaines d’organisations. La résistance passe aussi
par la liberté de parole et par l’intégrité dans la dénonciation
de toutes les formes d’injustice et d’oppression y compris
contre le terrorisme intellectuel et le chantage à
l’antisémitisme imposé par des lobbys sur cette question et bien
d’autres , et ce dont viendront nous parler Jean Bricmont, et
René Naba.
Nous souhaitons en effet que les changements
interviennent sur le plan psychologique afin de nous persuader
que le sionisme sera vaincu comme l’a été l’Apartheid en Afrique
du Sud, et nous devons également changer nos mots et désigner
les choses comme elles doivent l’être, nous ne pouvons pas
parler de conflit, mais de massacres d’un peuple, d’occupation
illégale , colonialiste et raciste . Nous devons cesser
d’insulter le peuple palestinien de 48 en l’appelant « arabes
israéliens » alors qu’ils sont les palestiniens historiques et
de 48 et de bien avant.
Enfin nous devons cesser comme nous l’a dit le
ministre palestinien « d’apporter le repas du prisonnier » au
peuple de Gaza mais de mettre fin à ce siège et cette occupation
criminels de la Palestine . Nous confirmons notre souhait de
nous battre pour faire lever le blocus sur Gaza et le retrait du
Hamas de la liste des organisations afin de permettre à ces
représentants légitimes du peuple palestinien de circuler
librement et d’être accueillis à Lyon pour d’autres conférences.
Resistance Palestine - Lyon le 26 Janvier 2010
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