40
ans d’occupation de la ville d’al-Quds
Illuminons
les flambeaux de sa résistance
Communiqué de l'Association Palestine en marche
1er
Juin 2007
Il
y a 40 ans (6 juin 1967), les troupes israéliennes achevaient
l’occupation de la Palestine en s’emparant de la partie
orientale de la ville d’al-Quds, de la Cisjordanie et de la
bande de Gaza, ainsi que de territoires arabes (Golan en Syrie et
Sinaï en Egypte). Depuis, seul le territoire du Sinaï fut rendu
à l’Egypte. Le Golan et Jérusalem-Est sont annexés et colonisés,
la Cisjordanie démantelée par des colonies, des routes et le mur
de l’annexion. Pour la bande de Gaza, le désengagement des
colons et de l’armée réalisé en 2005 a permis à l’Etat
sioniste d’instaurer « une prison à ciel ouvert »
pour faciliter le bombardement de la population, avec l’appui
actif des Etats-Unis, de l’Union européenne et des régimes
arabes à leur solde.
40
ans après cette occupation et près de 60 ans après
l’occupation et la colonisation des territoires palestiniens
formant ce qui est appelé aujourd’hui l’Etat d’Israël,
suite à la destruction de la Palestine et l’expulsion de près
d’un million de Palestiniens, le peuple palestinien poursuit sa
résistance.
En
annexant la ville d’al-Quds (Jérusalem), les autorités de
l’occupation s’imaginaient qu’elles pourraient en déraciner
les Palestiniens et les pousser vers les routes de l’exil. Les
mesures de colonisation et de destruction qui ont suivi
l’occupation de la partie orientale d’al-Quds furent
nombreuses et multiples.
Administrativement,
le fait de rattacher la partie orientale occupée en juin 1967 à
la municipalité sioniste donna libre cours à tout un ensemble
d’actes illégaux visant à réduire la population
palestinienne, à favoriser l’implantation des colonies juives,
à l’intérieur même des quartiers arabes, à réduire la fréquentation
des lieux saints palestiniens, chrétiens ou musulmans, à étouffer
l’économie palestinienne, à contrecarrer les efforts
palestiniens à l’éducation, la santé et le développement
humain d’une manière générale : de nombreuses maisons
sont régulièrement détruites, des Palestiniens originaires de
la ville sont refoulés et leurs papiers d’identité confisqués
pour les prétextes les plus divers, des lieux publics comme les
bibliothèques sont transformés en casernes, les marchés de la
ville sont envahis par les produits israéliens, les terres et les
propriétés palestiniennes sont volées par des moyens mafieux et
détournés, les centres sociaux et éducatifs fermés et saccagés.
Récemment,
le mur de l’annexion construit par les autorités coloniales a
voulu parachever l’isolement de la ville sainte de la
Cisjordanie, alors que depuis des années, la population de la
bande de Gaza est interdite de s’y rendre. En étouffant et en
isolant la population palestinienne d’al-Quds, Israël procède
au nettoyage ethnique comme il l’a précédemment fait dans les
villes palestiniennes de Yafa, Akka, Ber Saba’, Haïfa, Lod et
Ramleh.
L’annexion
de la partie orientale de la ville d’al-Quds a servi aux autorités
de l’occupation de morceler encore une fois le peuple
palestinien, non seulement géographiquement, mais aussi au niveau
de son rattachement administratif. Pour l’Etat sioniste, les
Palestiniens de l’Est d’al-Quds ont un statut différent de
celui des Palestiniens de la Cisjordanie et de la bande de Gaza,
mais aussi de celui des territoires occupés en 48, y compris la
partie occidentale d’al-Quds. Ce statut administratif différent
leur a servi pour réprimer tous ceux qui ont participé aux élections
législatives de l’Autorité palestinienne et pour nier le
caractère palestinien et arabe de la ville.
Mais,
malgré toutes ces mesures coloniales et répressives, la
population palestinienne d’Al-Quds résiste encore : les
dernières statistiques israéliennes nous informent que le nombre
des Palestiniens vivant dans la municipalité élargie de Jérusalem,
soit les parties occidentale et orientale de la ville, est encore
plus élevé que celui de la population israélienne, malgré
toutes les colonies récemment installées. Même si ces
statistiques servent aux sionistes pour activer leur colonisation,
il n’en reste pas moins qu’ils affirment aussi que les
Palestiniens résistent à leur expulsion et à leur étouffement.
En
annexant la ville d’al-Quds, les autorités de l’occupation
ont aussi ouvert la voie aux Palestiniens de 48 d’accourir au
secours de la ville sainte : parmi tous les actes de résistance,
citons celui initié par sheikh Raed Salah, fondateur et dirigeant
du mouvement islamique, qui organise régulièrement des
programmes où les Palestiniens de 48, venant du Nord (Galilée)
ou du sud (Naqab), se rendent régulièrement à la ville d’al-Quds,
pour animer ses rues, acheter ses produits et remplir ses lieux
saints. Les organisations de la résistance palestinienne sont également
actives, directement ou par le biais de structures associatives,
pour permettre à la population de demeurer sur place : empêcher
les destructions de maisons, dénoncer les ventes illégales et
mafieuses, mobiliser la population et notamment les jeunes,
installer des structures d’aide à l’éducation, aux soins,
entre autres.
Ce
sont tous ces actes de résistance quotidienne de la population
d’al-Quds, à laquelle nous rendons hommage, qui freinent la
judaïsation rampante de la ville. Cependant, notre rôle doit être
plus actif et nous devons contribuer à illuminer les flambeaux de
la résistance sur place.
C’est
pourquoi nous vous invitons à participer à la campagne lancée
par
la
Fondation internationale pour al-Quds
du
7 au 23 juin
« Al-Quds,
40 ans d’occupation : illuminons les flambeaux de sa résistance »
Cette
campagne internationale de sensibilisation vise à faire
prendre conscience de la gravité de la situation faite par
l’occupation à cette ville en particulier, à dénoncer les
mesures d’annexion et de nettoyage ethnique en cours, mais
aussi à expliquer et à mettre en valeur tous les actes de résistance
quotidienne menés par la population palestinienne.
Elle
vise aussi à développer la solidarité concrète avec la ville
sainte et sa population, en prenant en charge ou en participant
à des projets de développement, social, éducatif, médical et
d’infrastructure, menés par la fondation en direction de la
population d’al-Quds, par le biais des structures
palestiniennes sur place.
Pour
avoir plus d’informations sur la fondation internationale pour
al-Quds et ses projets de développement, consulter le site http://www.alquds-online.org/Org/
qui présente ses actions passées et ses projets futurs.
Notre
association participe à cette campagne internationale en
diffusant :
-
un dépliant sur la ville d’al-Quds : « al-Quds,
patrimoine en danger ? »
-
une étude sur les prisonniers palestiniens de la ville d’al-Quds.
Vous
pouvez obtenir ces deux documents par mail ou par courrier postal.
Contactez-nous
si vous souhaitez participer à cette campagne de 15 jours en
faveur de la résistance à al-Quds en nous précisant les formes
possibles que vous envisagez : diffusion de l’information,
collecte de fonds, etc..
Pour
participer aux actions de solidarité avec la résistance
palestinienne
(diffusion
de l’information et financement de projets culturels et sociaux
en Palestine occupée)
Contacter
Palestine en marche, tel. 0615487797
Adresse postale :
Palestine en marche c/o EPI
13
chemin Auguste Renoir
69120
Vaulx-en-Velin
Palestine_en_marche@yahoo.fr
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