La Cour suprême, présidé
par le juge Mohamed Abdelkader, accordée
la prolongation de leur détention, sur
requête de la police de sûreté de
l’Etat.
Le Service de sureté de
l’Etat à Abu Dhabi est chargé de
l’instruction de leurs dossiers à
charge. Leur état de santé était
tellement préoccupant que les membres de
leurs familles craignent le pire.
Les témoins et avocats
ont rapporté que tous les détenus
étaient dans état très alarmant de
fatigue et d’angoisse extrême, avec des
signes apparents de torture.
À tire d’exemple, Hassan
Al Mansouri s’est présenté devant le
Tribunal avec un corps épuisé, des yeux
déplacés et une incapacité à voir le
placement de sa chaise, qu’il a localisé
grâce à sa main. Il marche difficilement
et souffre de douleurs au niveau des
genoux. Il s’est présenté dans un état
déplorable devant le tribunal, avec des
habits sales et pleins de poussière. Il
a perdu énormément de son poids et ses
lèvres étaient blessés et saignantes. Il
ouvre sa bouche qu’avec beaucoup de
peine.
Il a exprimé aux membres
de sa famille qui ont pu parlé
brièvement avec lui qu’il est détenu
avec des autres détenus d’opinion dans
une très petite cellule, qui ne lui
permet même pas de dormir. Il est obligé
de dormir assis avec les autres avec une
lumière très claire et écrasante qui n’a
jamais été éteinte depuis leur
arrestation.
Quant à Me Salem Alschihi, il
pleurait d’une façon hystérique lors de
sa comparution devant la Cour, il a
demande en craint « ou suis-je, je veux
aller aux toilettes !! » il est alors
guidé aux VC aux yeux bandés. Il était
dans un état d’angoisse extrême et
complètement désorienté.
L’état de ses détenus confirme nos
craintes exprimées dans le communiqué du
11 septembre 2012, qui tire la sonnette
d’alarme que les autorités des EAU
pratique la torture et le traitement
dégradants pour obliger les détenus
d’opinion à déposer à charge de vouloir
mettre la sûreté de l’Etat en danger,
arrêtés dans la vague d’arrestation sans
précédant dans le pays après le
déclanchement de la révolution arabe.
GNRF rappelle de nouveau aux
autorités des EAU à ses devoirs
universels vis-à-vis de ses administrés,
surtout à la protection de l’intégrité
physique et psychique de ses détenus
d’opinion. Les tortionnaires émiratis
doivent aussi savoir que leurs crimes
sont poursuivis partout dans le monde et
que notre réseau va les poursuivre
quelque soit leur emplacement et titre
officiel.
GNRF sollicite l’intervention
immédiate des instances des Nations
unies auprès des autorités émiratis pour
mettre fin aux arrestations et pratiques
dégradantes dans les geôles de la police
de sûreté de l’Etat, qui continuent à
employer des mercenaires tunisiens et
égyptiens, mis à disposition depuis
l’époque Ben Ali et Moubarak et qui
continuent d’opérer dans un climat
d’impunité flagrant.
GNRF a soumis le cas de
Me Salem Alschihi au Groupe de travail
sur la détention arbitraire, à la
Rapporteuse spéciale sur la situation
des défenseurs des droits de l'homme de
l’ONU et au Rapporteur spécial sur la
liberté d'expression.
RÉSEAU DU GOLFE DES
DROITS ET LIBERTES GNRF
Section information
Fait à Genève/Fribourg, le 12
septembre 2012