Après
l’action symbolique des prisonniers politiques de Fresnes, ce
sont les détenus de Borgu qui, par une lettre ouverte, sont
intervenus dans le débat en invitant les élus territoriaux à
venir se rendre compte sur place de la situation.
Malheureusement, la loi, si elle permet aux députés et sénateurs
de visiter à tout moment les locaux de garde à vue, les centres
de rétention, les zones d’attente et les établissements
pénitentiaires (article 719 du CPP), ne prévoit aucune
possibilité de ce type pour les conseillers de l’Assemblée de
Corse.
Considérant que la CTC a vocation à intervenir dans tous les
grands problèmes qui conditionnent la vie collective des Corses,
les élus de Femu a Corsica solliciteront, lors de la prochaine
session de l’Assemblée de Corse, que la CTC demande, par le
biais du pouvoir d’adaptation législative et réglementaire prévu
au statut de la Corse, que la possibilité ouverte par la loi aux
députés et aux sénateurs d’accéder à tout moment aux lieux de
détention ou de rétention soit élargie aux conseillers de
l’Assemblée de Corse. Par ailleurs,
et dans la perspective de la réunion prévue courant septembre
avec la Ministre de la Justice sur la question du rapprochement,
nous pensons qu’eu égard à l’importance humanitaire et politique
de cette question, et aussi à l’attente de dizaines de détenus
et de leurs familles, l’Assemblée de Corse doit parler d’une
seule et même voix. La motion adoptée à l’unanimité en juillet
2010 pose le principe du rapprochement.
Il faut
maintenant définir précisément les mesures techniques qui
permettront effectivement le rapprochement, afin que la réunion
de Paris débouche sur des résultats tangibles et immédiats. Femu
a Corsica proposera donc dans les prochains jours aux autres
groupes représentés au sein de l’Assemblée de Corse une
initiative à cette fin.
Les élus de Femu A Corsica