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La souffrance et l’humiliation au quotidien

Ziad Medoukh

Lundi 1er juin 2015

Depuis le début de l’occupation israélienne et depuis leur déportation vers l’exil, suite aux massacres organisés par les Israéliens, à Deir Yassine et ailleurs, les Palestiniens ne vivent pas une vie normale ; ils souffrent… ils souffrent, les Palestiniens qui vivent dans les territoires occupés depuis 1967… Ils souffrent, les Palestiniens qui vivent dans les territoires de 1948 ; ils souffrent  les Palestiniens de l’exil. On l’a dit, répété, c’est devenu une rengaine ennuyeuse… Mais rien n’a changé.

Quand il veut bien parler de la cause palestinienne, le monde entier évoque l’occupation, la colonisation… Mais l’aspect oublié par le monde, c’est la vie quotidienne sous l’occupation… et la vie quotidienne de l’exil, pour des millions de Palestiniens ; une vie d’une souffrance de chaque instant.

Les organisations internationales, les médias étrangers, dans leurs rapports et reportages, n’évoquent pas cette situation vécue chaque jour par les Palestiniens ; et ils ne décrivent pas en détails cette souffrance, à  l’exception de quelques mouvements et associations  de solidarité avec la Palestine, quelques médias engagés, et quelques personnes de bonne volonté qui se sont déplacées jusqu’en Palestine pour y constater la réalité.

La souffrance des Palestiniens, c’est  tous les jours, en Palestine et en exil. Cette souffrance, cette humiliation et cette injustice accompagnent  les Palestiniens dans leur vie quotidienne.

Les Palestiniens ne souffrent pas seulement des mesures quotidiennes de l’occupation israélienne, mais encore de l’arbitraire de quelques régimes arabes, qui les manipulent, eux et leur cause , pour des intérêts liés au pouvoir qu’ils veulent conserver, un pouvoir souvent déstabilisé, dans une région en plein changement.

Ils sont nombreux, les exemples de cette souffrance quotidienne vécue par la population de Cisjordanie, dans la bande de Gaza, dans les territoires de 1948, dans les pays arabes et dans beaucoup d’autres pays.

Cette souffrance quotidienne s’ajoute aux massacres, aux attaques, aux bombardements, aux incursions, aux agressions, et aux menaces…

En Cisjordanie, tous les jours, les habitants éprouvent énormément de difficultés à se déplacer d’une ville à l’autre ou d’un village à un autre, à cause de centaines de check-points imposés par l’armée israélienne, qui rendent la circulation quotidiennement difficile. On l’a dit, répété, c’est lassant… Mais rien n’a changé.

En général, les ouvriers, les étudiants se lèvent à trois heures du matin pour arriver sur leur lieu de travail vers huit heures.

Les élèves, les étudiants et les paysans palestiniens qui habitent à coté du mur de la honte construit par le gouvernement israélien en Cisjordanie passent des heures et des heures pour se rendre dans leurs écoles, leurs universités, dans leurs terres.

Les personnes malades, à Gaza, meurent tous les jours car elles ne peuvent pas être transportées suffisamment rapidement dans les hôpitaux égyptiens ou israéliens, à cause du bouclage des frontières. Elles souffrent du manque de médicaments et du manque de matériel médical. On l’a dit déjà, répété, c’est « du réchauffé »… Mais rien n’a changé.

Depuis plus de huit ans, les Gazaouis souffrent de coupures permanentes d’électricité, ils n’ont le droit  qu’à  six heures de courant par jour, avec toutes les conséquences graves que l’on peut imaginer.

Les enfants de Gaza sont privés de leurs droits fondamentaux, notamment celui de jouer, par manque de lieux de loisirs et de structures sportives.

Les jeunes de Gaza souffrent du chômage et de manque de perspectives, ils sont des milliers à n’avoir jamais quitté la bande de Gaza.

À Rafah, au sud de la bande de Gaza, souvent, des dizaines de Gazaouis attendent des heures et des heures durant afin de  pouvoir traverser le seul passage qui les relie  à l’extérieur ; et maintes fois,  ils sont refoulés sur décision du Caire, complice d’Israël, qui ferme la frontière.

À Iretz, au nord de la bande de Gaza, l’armée israélienne permet parfois à quelques dizaines de Gazaouis de traverser la ligne de démarcation, après des jours d’attente.

En Israël, les citoyens arabes souffrent de la discrimination et du racisme, ils sont considérés comme citoyens de seconde zone dans un État soi-disant démocratique ; ces citoyens sont souvent contrôlés plus que leurs concitoyens « juifs » dans les aéroports, et souvent  maltraités.

Dans les centres de détention israéliens, les prisonniers arabes souffrent de mesures atroces et survivent dans des conditions  inhumaines. On le sait, on l’a dit, on ne s’en préoccupe plus vraiment…

Les fidèles musulmans et chrétiens éprouvent d’énormes difficultés à se rendre dans les lieux de culte, à Jérusalem et à Bethléem…

Tous les jours, les colons  juifs attaquent les familles arabes des territoires envahis, sous la protection des  soldats israéliens, contre les paysans qui viennent travailler sur leurs terres confisquées par la colonisation.

Dans beaucoup de pays arabes, les Palestiniens sont les victimes de l’arbitraire des régimes qui manipulent la cause palestinienne ; souvent, ces Palestiniens y sont agressés, régulièrement refoulés dans les aéroports arabes…

Les réfugiés palestiniens de Syrie, de Libye, du Yémen et d’Iraq, déracinés, exilés, ne savent plus où se réfugier encore, désormais.

Les réfugiés palestiniens au Liban, où les lois  ne sont pas en leur faveur, vivent dans des conditions précaires ; une soixantaine de professions leurs sont « légalement » interdites.

Tant que la Communauté internationale ne prendra pas à l’égard d’Israël les mesures qu’elle a prises contre d’autres pays (arabes) pour faire respecter les décisions de l’ONU, la souffrance des Palestiniens se poursuivra.

Et tant que l’État d’Israël sera autorisé par l’Occident à agir hors la loi, les Palestiniens continueront de souffrir.

Devant le silence complice de la Communauté internationale « officielle », devant l’indifférence du monde dit « libre », et devant la non-mobilisation des organisations de défense des Droits de l’Homme, la souffrance des Palestiniens continue.

Elle est  une honte pour l’humanité, cette vie d’humiliation et de souffrance quotidienne vécue par le peuple palestinien dans ses territoires et en exil.

Face à cette souffrance, il y a une patience au quotidien, il y a une résistance au quotidien, il y a  une volonté remarquable de personnes  courageuses et déterminées, qui gardent toujours et malgré tout –c’est étonnant et stupéfiant- cet espoir d’un lendemain de liberté, de paix et de justice, ce lendemain qui mettra fin à la souffrance et à l’humiliation.

Publié sur le Courrier du Maghreb

 

 

   

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Source : Ziad Medoukh

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