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Panama papers:
un complot américain contre la Russie

Samer R. Zoughaib

Jeudi 7 avril 2016

Sous le couvert d’un travail d’investigation effectué par de prestigieux journaux, le scandale appelé «Panama papers» n’est qu’un complot ourdi par des agences américaines de renseignement pour ternir l’image du président russe, Vladimir Poutine, et déstabiliser la Russie avant les élections législatives et présidentielles.

Ce n’est pas un hasard qu’aucun dirigeant américain, ou grande entreprise du pays de l’Oncle Sam, ne soit apparu dans le scandale dit de «Panama papers». L’affaire a été présentée comme le fruit d’une investigation journalistique effectuée par des dizaines de journaux dans plus de 100 pays, de la manière la plus professionnelle qui soit. Un travail titanesque d’épluchage et d’analyse de 11.5 millions de documents, qui a nécessité neuf mois d’efforts.    

Mais la vérité n’a pas tardé à éclater. Après de nombreuses critiques adressées à travers le monde, le coup de grâce a été asséné, mercredi, par WikiLeaks. L’organisation responsable de la divulgation de millions de documents embarrassants de la diplomatie américaine a critiqué les premières révélations du «Consortium international de journalistes d’investigation» (ICIJ), à l’origine de Panama papers, l’accusant de servir les intérêts des Etats-Unis en s’attaquant à l’entourage de Vladimir Poutine.

«L’attaque contre Poutine a été écrite par l’OCCRP (Organized Crime and Corruption Reporting Project), un organisme qui cible la Russie et les anciennes Républiques soviétiques et qui est financé par l’USAID (Agence américaine pour le développement) et George Soros», écrit WikiLeaks sur son compte Twitter. WikiLeaks estime que «le fait que les Etats-Unis financent directement les attaques Panama papers contre Poutine mine sa crédibilité».

Le journal français Le Monde, qui se targue d’avoir participé à l’opération Panama papers, a reconnu, mercredi, que «l’OCCRP est un consortium de journalistes internationaux, partenaire de l’ICIJ, qui publie des enquêtes sur la corruption, principalement dans les pays de l’Est mais aussi en Amérique latine». Parmi ses donateurs, avoue Le Monde, figurent «effectivement» l’USAID et le département d’Etat des Etats-Unis. «Ses soutiens comportent aussi des organisations non gouvernementales, dont l’Open Society Foundation, financée par le milliardaire George Soros, et le think tank Google Ideas», poursuit sans complexe le journal.

Un «scandale sur commande»

Ces révélations interviennent après les propos du directeur de l’ICIJ, Gerard Ryle, dans une interview à Wired, dans laquelle il déclare: «Nous ne sommes pas WikiLeaks. Nous essayons de montrer qu’il est possible de faire du journalisme de manière responsable». «L’ICIJ, financée par Soros et basée à Washington, a un problème avec WikiLeaks», avait rétorqué le site de Julian Assange. Puis sont venues les révélations et les aveux du Monde.

La boucle est bouclée. Panama papers est donc un «scandale sur commande», ayant des objectifs politiques bien précis: ternir l’image de Vladimir Poutine, un président extrêmement populaire dans son pays et respecté dans le monde, élu pour la troisième année consécutive par le Times «personnalité la plus puissante du monde». L’ultime but est d’affaiblir le pouvoir russe à la veille des élections législatives et déstabiliser le pays en prévision des élections présidentielles de 2018.

Les autorités russes s’y attendaient. Le 28 mars, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait prévenu de l’imminence d’une campagne médiatique contre Vladimir Poutine. M. Peskov a déclaré qu’après avoir reçu un document de la part de l’ICIJ, avec des questions qui s’assimilaient à un interrogatoire, le Kremlin avait décidé de ne pas y répondre. Il a ajouté que l’organisation s’apprête à «publier de nouveaux articles interminables en Allemagne, en France et en Suisse et dans d’autres pays européens» dans les meilleurs délais. Le sujet de ces articles semble, aux yeux de Dmitri Peskov, clair et évident: «La vie privé de Vladimir Poutine, sa famille, ses amis d’enfance et les compagnies off-shore». 

Le porte-parole du Kremlin a aussi rappelé que ce n’était pas la première tentative de ternir l’image du président russe. On avait déjà écrit sur les «voiliers» du président et sa «fortune de 40 milliards de dollars». 

Dmitri Peskov avait précisé que sous le nom du «Consortium international des journalistes d’investigation» se cachaient non seulement des journalistes mais aussi des «organisations non-gouvernementales, des services spéciaux de certains pays et certains médias qui essayaient de déstabiliser la situation en Russie». «Ils font usage de méthodes malpropres pour discréditer le gouvernement de notre pays, et en particulier, Vladimir Poutine. L’efficacité de leurs attaques informationnelles n’est pas importante mais souvent ces gens travaillent d’après des schémas préétablis. La falsification se poursuit et l’une d’entre elles aura lieu dans les plus proches délais», a-t-il conclu.

Le porte-parole du Kremlin voyait juste. Et il n’est pas le seul. Le député français Thierry Mariani du parti Les Républicains a souligné, à juste titre, qu’aucun américain n’est présent dans les premières révélations de Panama papers.

Le leader du Front de gauche en France, Jean-Luc Mélenchon, s'est également étonné, dans un communiqué, de «voir qu'il n'y ait pas un seul nord-Américain puissant dans la liste donnée par les journaux. Ouf! D'ailleurs, la liste des États mentionnés est tout à fait politiquement correcte, on voit bien qu'il n'y a pas de voyous dans certains pays.»

Le nom de Poutine absent des documents

Les journaux partenaires de l’ICIJ ont mis en avant le nom de Vladimir Poutine et des agences de presse internationales ont commencé à parler de la fortune de «deux milliards de dollars» du président russe comme s’il s’agissait d’un fait vérifié et indiscutable. Pourtant, à la question de savoir si le nom de Vladimir Poutine figure dans les 11,5 millions de documents des Panama papers, posée par le média russe RBK, le fondateur de l’OCCRP, Drew Sullivan, à l'origine de l'enquête, a répondu: «Non, M. Poutine ne figure pas dans notre base de données et je doute que son nom ne soit mentionné dans n'importe quelle base de donnée».

De nombreux experts en communication doutent du succès de cette campagne de dénigrement. D’abord, parce que la presse russe est, aujourd’hui, plus influente qu’auparavant, et son efficacité gêne considérablement les pays occidentaux, qui croyaient monopoliser éternellement la puissance du quatrième pouvoir. Et puis les informations sur les revenus de Vladimir Poutine sont publiques. Selon des documents publiés par le Kremlin en avril 2015, les revenus annuels de Vladimir Poutine en 2014 s'étaient élevés à environ 150000 dollars. Le président russe possède également un appartement de 77 mètres carrés, une parcelle de terrain, un garage et quatre voitures.

Pour comparer, le président américain Barack Obama gagne 400000 dollars par an, alors que le salaire de la chancelière allemande Angela Merkel s'élève à environ 230000 dollars.

Pierre Jovanovic, journaliste depuis trente ans et spécialiste de la crise financière, a expliqué à Sputnik sa vision de l'affaire des Panama papers: «J’ai vu exactement comment les Etats-Unis ont commencé leur guerre contre les banques du Vatican. Il y a eu plusieurs opérations de la CIA qui ont été consacrées à l’Union de banques suisses et également à HSBC et à d’autres banques». Et M. Jovanovic de poursuivre: «Ce qu’on a vu avec l’opération de Panama, franchement, c’est signé (…) Ça leur permet de faire d’une pierre deux coups puisqu’ils s’attaquent au Panama, et deuxième chose, quelle est la photo du dirigeant politique que vous voyez partout avec le scandale de Panama? C’est Vladimir Poutine.»

Le journaliste pense que Georges Soros sert de «paravent». «On ne sait pas si c’est lui tout seul qui a décidé d’organiser tout ça mais je pense qu’en fait il travaille selon une certaine idéologie, il est aidé en cela par cette organisation tout à fait extraordinaire des journalistes d’investigation, qui se trouve bien entendu à Washington. Ça fait trente ans que je suis journaliste, je n’ai jamais entendu parler de cette organisation qui est arrivée d’un seul coup l’année dernière bien entendu pour dénoncer le secret bancaire.»

Les documents de Panama papers proviennent du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca, et ont été obtenus par le journal allemand Süddeutsche Zeitung grâce à une «source anonyme» mais combien providentielle. La société a déclaré qu'elle refusait de certifier l'authenticité des données, qualifiant les actes des journalistes de «crime».

Source : French.alahednews

 

 

   

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Source: Al-Ahed
http://french.alahednews.com.lb/...

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