Alahed
L’armée «israélienne» ne peut plus faire
la guerre,
selon un rapport officiel
Samer R. Zoughaib
Photo:
D.R.
Vendredi 2 janvier 2015
Le rapport
annuel établi par l'inspecteur général
de l'Etat en «Israël» met en exergue de
graves carences, qui font que l'armée
«israélienne» n'est plus apte à livrer
des guerres.
La presse de l'entité
sioniste s'est fait l'écho de ce
rapport, remis fin décembre 2014 à la
«Knesset» (Parlement). L'enquête de
l'inspecteur indique que l'armée, qui a
vaincu simultanément trois armées arabes
lors de la guerre de 1967, a vu ses
aptitudes à l'entrainement et au combat
reculer dangereusement ces dernières
années, à un tel point qu'elle n'est
plus en mesure de mener des guerres et
de les remporter.
L'inspecteur de
l'Etat est chargé de surveiller les
activités du pouvoir exécutif et des
institutions militaires et civiles et de
vérifier leur niveau de compétences. Ce
haut fonctionnaire a notamment pour
mission de s'assurer du degré
d'aptitudes de l'institution sécuritaire
et de l'armée en cas de situation
d'urgence et de guerre, ainsi que l'état
de l'industrie militaire et le respect
des droits de l'Homme.
L'enquête met en
exergue de «dangereux manquements» dans
la structure des forces terrestres de
réserves, qui ont subi de graves
dommages ces dernières années. Les
réservistes n'ont pas pu acquérir
l'entrainement nécessaire, ce qui les a
privés de la réhabilitation
indispensable. Aujourd'hui, les forces
de réserves, qui constituent le gros de
l'armée «israélienne», ne disposent pas
de l'expérience et des compétences
nécessaires afin de pouvoir accomplir
les missions attendues d'elles lors des
prochaines guerres.
Le rapport fait état de «lacunes
fondamentales» dans la supervision et la
surveillance des institutions militaires
et sécuritaires de la part du pouvoir
politique, qui ne remplit pas sa
fonction consistant à s'assurer des
aptitudes des réservistes.
Une armée «théocratisée»
Plus spécifiquement,
l'enquête pointe du doigt des failles
dans le système de maintenance et de
logistique des arsenaux d'urgence de
l'armée «israélienne». Le texte indique
que les autorités compétentes n'ont pas
remédié aux carences découvertes dans
certains sites sécuritaires sensibles
afin de les prémunir contre les menaces
potentielles, bien que ces défaillances
ont été identifiées dans un rapport
établi il y a déjà quatre ans. De même,
les autorités politiques n'ont pas mis
en œuvre les recommandations destinées à
renforcer le front interne. Dans ce
contexte, l'enquête de l'inspecteur
signale que le ministère de la Sécurité
ne dispose d'aucune vision claire sur la
manière de protéger et de défendre les
infrastructures vitales du pays.
Dans ce même cadre,
le quotidien «Haaretz» a écrit la
semaine dernière que lors de la
prochaine décade, «Tsahal ne sera plus
l'armée du peuple et ses recrues
deviendront de simples salariés qui
attendront leurs émoluments à la fin du
mois». «Cette réalité est en
contradiction avec la vision des
fondateurs, notamment David Ben Gourion,
qui affirmait que tout homme ou femme en
«Israël» doit savoir comment manier les
armes et participer à la bataille»,
ajoute le journal avant de poursuivre:
«L'évolution de la société israélienne
va très rapidement vider de son sens le
concept de l'armée du peuple. La moitié
des élèves du primaire sont des enfants
arabes (Les Palestiniens des territoires
de 1948) ou des juifs intégristes. Ils
seront exemptés de service militaire à
l'âge de 18 ans, Cela signifie que lors
de la prochaines décennies, seule une
minorité des jeunes sera appelée sous
les drapeaux».
La «théocratisation»
est également un grave problème auquel
l'armée «israélienne» est confrontée
depuis quelques années. Les rabbins se
font désormais inspecteurs des casernes
et négocient les missions et le statut
des soldats avec les hauts gradés. Cette
présence désormais massive de religieux
ultra-orthodoxes pose le problème du
rôle politique de l'armée et de son
attitude.
Source :
French.alahednews
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