Opinion
La politique militaire des États-Unis et
de l'Otan
(La guerre des oléoducs)
Robert Bibeau
Robert
Bibeau
Mercredi 31 décembre 2014
Selon la théorie marxiste, la
guerre est la poursuite des
activités économiques, politiques et
diplomatiques par des moyens drastiques
et violents. La
guerre est la continuation de la
politique entre les classes sociales au
sein d’un État (guerre civile). Dans une
société de classes, la
guerre
manifeste
la violence réactionnaire de l’ancien
régime de classe qui s’accroche au
pouvoir. Selon la théorie marxiste, la
guerre est la poursuite des
activités économiques, politiques et
diplomatiques par des moyens drastiques
et violents entre les États (guerre de
conquête). L’expression «
État de droit » est une
mystique bourgeoise. Tout État constitué
est un État régi par des lois (le
droit), des ententes, des accords, des
principes codifiés et imposés par la
classe dominante au sein de cette
société. Le IIIe Reich
allemand était un État de droit
bourgeois. La République américaine est
un État de droit bourgeois de type
autoritaire où les corps policiers
répressifs ont pour mission de réprimer
les révoltes et d’imposer la domination
de la classe capitaliste monopoliste sur
l’ensemble de la société avec le soutien
idéologique d’un appareil de propagande
sophistiqué.
D’après l’idéologie marxiste, la guerre,
la politique et la diplomatie sont les
fruits des contradictions économiques
qui secouent le mode de production. Le
mode de production capitaliste à son
stade impérialiste détermine la
politique, la diplomatie et la politique
militaire d’un État, ou
d’une alliance impérialiste
d’États. Selon ces principes, il est
requis de comprendre le développement
économique d’un pays, ou d’une alliance
de pays impérialistes, afin d’expliquer
la politique militaire de ces États.
Dans un texte précédent, nous avons
présenté l’analyse marxiste de la
présente crise économique systémique qui
secoue l’impérialisme (1). Nous allons
maintenant présenter la politique
militaire des États-Unis d’Amérique, d
l’OTAN et de l’Alliance atlantique pour
le Moyen-Orient.
La guerre et les moyens militaires
Selon des généraux de l’état-major de
l’Armée populaire de Chine la guerre et
l’armement militaire contemporain «
n’est plus
l’usage de la force armée pour obliger
un ennemi à se plier à sa propre volonté »,
mais l’utilisation de « tous les
moyens, dont la force armée ou non
armée, militaire ou non militaire et des
moyens létaux ou non létaux pour obliger
l’ennemi à se soumettre à ses propres
intérêts » (sic). « Toute la
difficulté des guerres nouvelles est de
savoir combiner armes classiques et
armes nouvelles, et les auteurs
appellent les états-majors, et
principalement et paradoxalement
l’état-major américain, à ne pas
surestimer le pouvoir des armes
militaires traditionnelles » (2).
D’après ces généraux le coût des armes
classiques et la crainte de la guerre
ultime (nucléaire) entrainent
d’importantes recherches, dans le
même temps où s’épuisent les armes de
conception nouvelle, de nouveaux
concepts d’armes émergent. De fait,
«
il n’est rien au monde aujourd’hui
qui ne puisse devenir une arme »
soutiennent-ils (3).
Depuis l’apparition du mode de
production capitaliste, la puissance
militaire conventionnelle d’un État
correspondait à sa puissance économique
et industrielle. Ainsi, le
Japon n’avait aucune
chance de battre les
États-Unis d’Amérique dans
un conflit conventionnel si l'on compare
les moyens de production totalement
disproportionnés que possédait chaque
belligérant. Par contre, si l’on en juge
par la performance de l’armée américaine
en
Somalie, où elle se trouva
désemparée face aux forces d’Aïdid,
on peut conclure que la force militaire
la plus moderne n’a pas la capacité de
contrôler un soulèvement partisan. Il en
fut de même pour l’armée américaine au
Vietnam, au Cambodge, en Afghanistan et
en Irak et pour l’armée Russe en
Afghanistan.
Pour ces généraux chinois « un
krach boursier provoqué par
l’homme, une seule invasion par un virus
informatique (ou par le virus Ébola.
NDLR), une simple rumeur ou un simple
scandale provoquant une fluctuation du
taux de change d’un pays ennemi […], toutes
ces actions peuvent être rangées dans la
catégorie des armements de conception
nouvelle. […] Nous croyons qu’un
beau matin les hommes découvriront avec
surprise que des objets aimables et
pacifiques ont acquis des propriétés
offensives et meurtrières » (4).
Analysons maintenant la politique
militaire – guerrière – du clan
impérialiste occidental face à ses
concurrents impérialistes.
L’énigme du Moyen-Orient dans la
politique américaine et de l’OTAN
L’impérialisme occidental dans son
affrontement avec la puissance chinoise
et l’alliance de Shanghai (Chine,
Russie, Kazakhstan, Biélorussie, etc.)
déploie d’intenses tactiques alambiquées
et planifiées. La mission de
désinformation des médias à la solde
consiste à enfumer ces agressions ainsi
que les tactiques militaires des camps
impérialistes, et à présenter ces
manigances meurtrières comme la mise en
œuvre d’une stratégie du chaos ou
de guerres féodales, intertribales,
interethniques, interreligieuses et
nationalistes démocratiques. Ce sont des
mensonges
auxquels
adhère avec enthousiasme la gauche
bourgeoise.
Le dessous des cartes avec les talibans
d’Afghanistan
Le premier acte de la plus récente
séquence des guerres d’agression
américaines a débuté après l’attentat du
11 septembre 2001. L’attaque de l’OTAN
qui suivit cibla l’Afghanistan. Cette
offensive visait soi-disant à abattre
Ben Laden et à exterminer
Al-Qaïda, groupuscule
terroriste que la CIA avait elle-même
créer, armer, équiper et payer dans la
phase précédente de cette succession de
guerres d’agression pour occuper ce pays
et stopper l’avancée impérialiste
soviétique dans cette contrée. Depuis,
le monde aura appris que les amis des
États-Unis dans les services secrets
pakistanais (SIS) dissimulaient
Ben Laden sur leur base
militaire où les Américains sont allés
l’assassiné afin de l’empêcher de
parler, mais aussi pour faire un
exemple, afin que les futurs chefs
terroristes stipendiés sachent ce qu’ils
en coûtent de renier leur allié (5).
LA SUITE DE L’ARTICLE »»
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POUR UN COMPLÉMENT D’ANALYSE :
http://www.publibook.com/librairie/livre.php?isbn=9782924312520
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