Opinion
La quintessence de la mondialisation
néolibérale
Robert Bibeau
Mercredi 13 août 2014
(Présentation au
Forum Social Mondial. Jeudi
21.08.2014. Université D’Ottawa. Édifice
Faculté des Sciences Sociales. Salle
7035. 9 h 00.
Atelier # 143. Robert Bibeau. Économiste
de l’Université populaire. )
Contre la nova-langue lénifiante
Nombre d’intellectuels font des efforts
pour ne pas se laisser formater par la
nova-langue néolibérale. Cependant, à
partir d’exemples tirés des médias de la
gauche réformiste nous verrons que ce
n’est pas le maître des mots qui est le
maître de la pensée magique comme ils
aiment à l’imaginer. C’est plutôt le
maître de l’économie qui commande les
pensées de la «nation»
et de ces intellectuels biens
pensants.
Il est pourtant requis, comme l’affirme
l’altermondialiste, de déconstruire
cette nova langue irritante au service
de la classe dominante. Mais il est tout
aussi
LA SUITE DE L’ARTICLE »»»»
http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-quintessence-de-la-mondialisation-neoliberale/
nécessaire de reconstruire le discours à
partir de la théorie de la classe
ouvrière. Car
le maître des moyens de production
économique est le maître de la vie
politique, et il est également le
maître de l’idéologie, et aussi, le
maître des pensées. Se libérer de cette
chaîne d’aliénation requiert des efforts
heuristiques et un combat de principe
sur le front idéologique.
Un auteur, rompu à la nova-langue, dont
il cherche à se défendre, a eu ces mots
pour décrire la mondialisation
néolibérale : «La mondialisation est
le processus par lequel un maximum de
richesse est
concentré en un minimum de mains, au
détriment d’un maximum de gens.
Mondialiser, c’est agrandir le gâteau
plutôt que de partager les richesses»
(1).
Mondialisation, globalisation,
intégration
Mondialiser, ce n’est pas «agrandir
le gâteau», ni
concentrer la richesse. Si le gâteau
capitaliste mondialiser grandissait il
n’y aurait pas de crise économique, et
l’ouvrier continuerait de recevoir son
salaire – peut-être même majoré – et le
SDF, le chômeur et l’indigent, recevrait
leur prestation d’aide sociale et
d’assurance chômage et il n’y aurait pas
de crise sociale ni de crise économique.
Mondialiser
l’économie ce n’est pas une théorie
visant à comprendre le mécanisme de la
production des marchandises pour le bien
collectif.
Mondialiser l’économie est un acte
collectif défensif (de la part de ceux
qui administrent). Une politique
économique pour contrer le
phénomène de décroissance économique
globalisée et à endiguer le processus de
baisse tendancielle du taux de profit.
Plus loin l’auteur ajoute : «Des
dirigeants qui présentent comme une
vérité dogmatique un certain nombre de
concepts comme celui de la
nécessité d’intégrer la mondialisation
«La mafarra minha», elle est
inéluctable… même si ça introduit le
renard dans le poulailler» [et
l’analyste d’ajouter] la conséquence
est que les
sociétés contemporaines deviennent de
plus en plus interdépendantes et que
le monde est soumis à de
puissants processus d’uniformisation
au profit d’une oligarchie».
(1)
De fait, le rapporteur oublie que le
renard a toujours été dans le
poulailler – c’est ce canidé qui a
construit le poulailler pour y
entreposer ses poules et leurs couvées
pour les faire travailler à vil salaire,
puis, pour les exproprier de leur
surtravail non payé. Les mondialistes,
les exploitants et les prétendants aux
strapontins des parlements savent
que la mondialisation et
l’interdépendance sont inévitables.
La preuve en est qu’elle s’épand
inexorablement et que nul ne peut
l’entraver, la contrer, pas même la
réguler. Il doit bien y avoir une
explication à ce paradoxe où quelque
chose de mauvais pour le sujet souffrant
est tout de même imposé par l’officiant,
à son corps défendant.
Le rapporteur nous indique que les
sociétés contemporaines deviennent du
fait de la mondialisation-globalisation
de plus en plus uniformisées et
aliénantes, ce qui devrait signifier que
les pays du tiers-monde comme
l’Ouzbékistan, le Kazakhstan et
l’Afghanistan s’approchent des standards
d’existence de l’Europe de l’Ouest et de
l’Amérique du Nord. Nous ne croyons pas
que ce soit le cas sinon que les
conditions de vie dans les pays du Nord
se dégradent dangereusement sans que les
conditions de survie dans les pays du
Sud s’améliorent sensiblement (sauf en
Chine pour le moment, et pour un temps).
L’analyste propose une hypothétique
explication à cette complication : «Que
peuvent faire les faibles dans un
monde où la fortune de 6 milliardaires
est plus importante que celle de 1,2
milliard de personnes ? Est-ce
moral que le revenu moyen annuel
d’un Africain soit égal au revenu
journalier d’un Suisse ? La
mondialisation est un
venin idéologique qui a
empoisonné les cerveaux des responsables
englués dans la
soumission aux
dogmes néolibéraux. Un
fatalisme du politique qui s’est
distillé dans l’opinion publique»
(1).
Le problème de la
mondialisation-globalisation est-il un
problème de soumission et de morale, et
envers qui y-a-t-il soumission ?
Le chroniqueur
a raison de s’indigner, mais il
rate sa cible quand il condamne la
«soumission» et accuse le «fatalisme
politique distillé» d’être les sources
du cataclysme de la mondialisation
néolibérale. La mondialisation n’est pas
un «venin
idéologique». La mondialisation
n’est pas une mauvaise idée ou une
politique délurée, mais une réalité
économique vécue quotidiennement, par
des milliards de gens impuissants. Ce
n’est même pas
l’iniquité
dans la répartition des richesses,
c’est pire que cela.
Pour analyser et comprendre le phénomène
de la
mondialisation de l’économie capitaliste
néolibérale, il faut mettre les
choses en perspective. Ainsi, Pierre
Bourdieu du Collège de France, a
écrit : «Le monde économique est-il
vraiment, comme le veut le discours
dominant, un ordre pur et parfait,
déroulant implacablement la logique de
ses conséquences prévisibles, et
promptes à réprimer tous les manquements
par les sanctions qu’il inflige, soit de
manière automatique, soit – plus
exceptionnellement – par l’intermédiaire
de ses bras armés, le FMI ou l’OCDE, et
des politiques qu’ils imposent :
baisse du coût de la main-d’œuvre,
réduction des dépenses publiques et
flexibilisation du travail ? Et s’il
n’était, en réalité que la
mise en pratique d’une
utopie, le néolibéralisme, ainsi
converti en
programme politique (…) ? »
(1)
Un mode de production avalise les
rapports de production – l’économique
commande au politique
Pierre Bourdieu tente ici de stigmatiser
la politique néolibérale. Pierre
Bourdieu fait ici la même erreur que
tous les critiques altermondialistes et
économistes indignés. Ce n’est pas
l’idée de mondialisation néolibérale qui
impose sa loi à l’économie mondiale.
C’est l’économie mondialisée, globalisée
qui impose son diktat à l’idéologie et à
la politique néolibérale mondiale.
Un mode de production – le mode de
production capitaliste mondialisé néo
libéralisé – sert de fondement concret
aux rapports de productions sociaux. En
termes simples, si le mode de production
capitaliste a évolué vers la
mondialisation, la globalisation,
l’intégration des conglomérats
d’entreprises multinationales, et vers
l’intégration cybernétique du capital
industriel, bancaire et boursier pour
constituer un amalgame de capital
financier internationalisé c’est qu’il
s’agit d’une nécessité impérative de
survie et de valorisation – reproduction
élargie du capital.
La crise économique est une crise de
surproduction dans un monde de privation
Il y a un siècle Marx écrivait dans Das
Kapital : «Surproduction de capital
ne signifie jamais que surproduction de
moyens de production – instruments de
travail ou moyens de subsistance – qui
peuvent fonctionner comme capital,
c’est-à-dire servir à l’exploitation du
travail à un degré donné d’exploitation.
Une baisse du degré d’exploitation
au-dessous d’un certain point, provoque,
en effet, des perturbations et des
arrêts dans le processus de production
capitaliste, des crises, voire la
destruction du capital. Il n’y a pas de
contradiction dans le fait que cette
surproduction de capital s’accompagne
d’une surproduction relative plus ou
moins considérable. Les circonstances
qui ont augmenté la productivité du
travail, accru la masse des marchandises
produites, étendu les marchés, accéléré
l’accumulation du capital en valeur
autant que dans sa masse et diminué le
taux de profit, ces mêmes circonstances
ont produit et produisent constamment
une surpopulation relative, une
surpopulation d’ouvriers que le capital
surabondant n’emploie pas à cause du
faible degré d’exploitation du travail
auquel il serait contraint de les
employer, ou du moins à cause du faible
taux de profit qu’ils rapporteraient à
ce niveau donné d’exploitation. En
outre, la baisse du taux de profit en
raison de l’accumulation provoque
nécessairement une lutte
concurrentielle. (…) la baisse du taux
de profit provoque la concurrence entre
les capitalistes, et non inversement de
celle-ci à celle-là.
Le but du capital n’est pas de
satisfaire des besoins. Mais de produire
du profit
(…) (2).
La
mondialisation néolibérale n’est pas
une mauvaise direction empruntée par le
système économique capitaliste. C’est la
seule voie d’évolution que ce système
pouvait emprunter – ceci est congénital
inscrit dans les gènes de l’impérialisme
et nul politicien, banquier ou financier
ne peut le détourner de sa trajectoire
obligée.
L’opération médiatique, idéologique,
théorique, pseudo-scientifique,
«utopiste» disait Bourdieu, après
Proudhon et Bakounine, n’est qu’une
opération de «cover-up» visant à tenter
de justifier ce qui ne peut fonctionner,
mais qui s’avère nécessaire malgré la
misère qu’elle entraîne pour les
ouvriers du monde entier. Que ce soit
les propagandistes du néolibéralisme ou
les critiques du consumérisme tous
participent à une mystique communaliste
pour faire croire que les politiques,
les économistes, les «banksters» et les
requins de la finance peuvent interférer
le moindrement dans le cours de
l’évolution économique capitaliste
inévitable.
L’Utopie de la Charte de La Havane
avortée
Poussons plus loin notre investigation.
Revenons encore une fois à notre adroit
critique du néolibéralisme. Il écrit : «Une
OMC vertueuse: la Charte de La Havane
mort-née. On se souvient de la
Charte de La Havane créée en 1948 et
signée par 53 nations, mais jamais
appliquée. Elle prévoyait la création
d’une Organisation internationale du
commerce (OIC) totalement intégrée à
l’ONU, mais elle n’est pas ratifiée par
le Congrès américain. Cette charte
abandonnée sera remplacée par la
création de l’OMC (Organisation mondiale
du commerce).» (1)
À la lecture de ce panégyrique la
question qui nous vient à l’esprit est
pourquoi tant de vertus ont- elles été
oubliées ? Pourquoi les 53 pays
signataires n’ont-ils pas poursuivi leur
vœu de coopération fraternelle ?
Pourquoi le
BRICS et le Club des 77 ne
ressuscitent-ils pas ce palimpseste
délaissé ? (3)
C’est tout simplement qu’en vertu des
lois inexorables de l’économie politique
capitaliste, une telle charte vertueuse
ne pouvait fonctionner puisqu’elle
allait à l’encontre du modèle de
développement mondialiste libéralisé.
Prenons les articles 3 et 4 de cette
charte vertueuse. Ils ont écrit ceci : «Son
principe directeur est basé sur
l’équilibre de la balance des paiements
qui veut qu’un pays ne puisse baser
son économie sur un excédent structurel
de sa balance des paiements aux dépens
des déficits structurels des autres pays
(art 3 et 4 de la charte)» (4).
L’économie capitaliste est anarchique
Aucun pays sur Terre ne contrôle sa
balance des paiements internationaux.
Cette balance des paiements est le
résultat aléatoire du commerce privé des
marchandises – matières premières,
produits semi-ouvrés, et produits
transformés – et des transferts publics
et privés de capitaux – remboursements
de dettes publiques, investissements et
rapatriement des profits privés des
entreprises (mêmes des entreprises
nationalisées) – dont la moitié à ce
qu’on dit transite secrètement par des
paradis fiscaux illégitimes, au su
et au vu des gouvernements obéissants.
Pire, ces articles manquent totalement
leur cible. En phase impérialiste
ascendante, la balance des paiements
internationaux des É.-U était
outrageusement excédentaire, et il en
est demeuré ainsi pendant deux
décennies. Aujourd’hui, la situation est
inversée et le même pays (É.-U.) est
depuis vingt ans en déficit astronomique
de sa balance commerciale et de sa
balance des paiements internationaux.
Par contre, la Chine a subi exactement
le sort inverse. En 1948, son
insignifiante balance des paiements
était déficitaire. Aujourd’hui, sa
balance commerciale et sa balance des
paiements sont outrageusement
excédentaires. La Chine aurait peut-être
eu intérêt à signer l’accord à La Havane
en 1948 et depuis dix ans elle aurait
intérêt à déchirer ce parchemin. La
Charte de La Havane n’était qu’un
utopique coup d’épée dans l’eau.
L’économie capitaliste est une économie
anarchique dont les chefs d’État ne
contrôlent aucunement les paramètres.
Ententes et accords internationaux
néolibéraux
Un accord international, une entente,
une charte commerciale, ou tout autre
traité ne précède jamais et ne structure
jamais à l’avance une situation
commerciale et il n’oriente jamais une
conjoncture économique. C’est le
contraire. Accords, ententes, traités et
chartes internationales cristallisent et
entérinent une situation de fait, déjà
mise en place à l’échelle
internationale.
La réalité économique devance et ordonne
la politique et la diplomatie des États,
jamais l’inverse. Si différentes
ententes de libre-échange sont en cours
de négociation entre le Canada, la
Chine, les États-Unis, l’Europe, Taiwan,
la Corée, le Japon et moult autres pays
à travers le monde c’est que les
échanges sont déjà en cours. La
délocalisation industrielle est déjà
opérante. Les ouvriers sont déjà placés
en concurrence les uns contre les autres
et ces traités viennent normés, à
l’avantage des conglomérats
multinationaux, ces échanges de
marchandises, de capitaux et de
main-d’œuvre (5).
Oui,
la mondialisation, la globalisation et
l’intégration mondiales des économies
nationales sont inéluctables,
conséquences obligées de la
mondialisation et de l’intégration des
entreprises impérialistes mondiales
étendant leurs tentacules
(supranationales) sur tous les
continents. Qui veut s’opposer et
contrer ce processus obligé ne doit pas
pleurer, quémander ou implorer les
larbins politiques, médiatiques
de ces puissances englobantes et
mondialisantes. Il doit les combattre et
surtout proposer une alternative
systémique tout aussi englobante et
intégrante.
Le capital ne se distribue pas, il
s’accumule ou il se volatilise
La crise économique systémique,
accentuée en 2008, et qui est en cours,
n’est pas une crise de partage du gâteau
des richesses disponibles. C’est
exactement le contraire. La
mondialisation, la globalisation,
l’intégration économique
intercontinentale se veulent des
solutions bidon à la crise économique.
Ces développements économiques et
financiers internationaux, ces
politiques d’austérité commandées par la
politique mondiale, visent simplement,
dans chaque pays, à transférer le
fardeau de la crise de surproduction des
moyens de production, la crise de sous
valorisation des profits, la crise de
sous reproduction du capital, la crise
que l’on retarde par le crédit
insolvable ; à transférer ce fardeau sur
le dos des ouvriers et de tous les
salariés, seuls producteurs des
richesses sociales.
Quand nous écrivons sur le dos de tous
les salariés nous voulons signifiés que
le capital monopoliste dans son
désespoir, voyant diminuer ses taux
moyens de profits par branche
industrielle et par secteur d’activité,
n’a pas d’autre choix que de ponctionner
ses premiers alliés, les
petits-bourgeois mieux payés qui se
sentent délaissés, puis tous les autres
salariés. Ainsi, au Canada les
policiers, les pompiers, les juristes
des services publics, les employés
municipaux, les facteurs, les employés
de la fonction publique (fonctionnaires
et professionnels), et du parapublic
(enseignants, infirmières, ambulanciers
et paramédicaux), les ouvriers et des
centaines de milliers de travailleurs
salariés se préparent à une bataille
rangée pour sauver leur régime de
retraite menacée par l’État policier qui
a reçu mission de sauver les profits des
capitalistes monopolistes canadiens. Ce
que la petite bourgeoisie et les
travailleurs d’Argentine, de Grèce, du
Portugal, d’Espagne et des États-Unis
ont déjà vécu sera bientôt le lot de
nombreux salariés spoliés à travers le
monde entier (6).
Les mesures d’austérité
imposées visent toutes à contrecarrer la
baisse appréhendée des profits et à
pallier l’improbable valorisation du
capital financier global. Les mesures
d’austérité envisager ont pour objectif
de réduire la portion du
salaire nécessaire afin d’augmenter
sa contrepartie, la portion de
surtravail
exproprié et non payé. Mesures
d’austérité en amont par des hausses de
productivité; mesures d’austérité en
aval en grugeant le pouvoir d’achat des
salariés et en dévalorisant leur salaire
(7). Tournez et retournez toutes les
équations concoctées par Piketty et ses
amis et vous reviendrez toujours à ces
simples lois de la valeur et de la
plus-value de l’économie capitaliste
(8).
Les actifs spéculatifs
Pourtant dira-t-on les dividendes des
banques et les actifs en bourse n’ont
jamais été aussi élevés, 23% en moyenne
pour les banques américaines en 2014
(9). Rappelons simplement que les taux
de profits, les actifs spéculatifs et
les indices boursiers étaient tout aussi
élevés en 2007, l’année qui a précédé le
krach financier. Tous ces deniers
accumulés dans les portefeuilles des
«boursicoteurs» et des «banksters» ne
sont que monnaie de pacotille volatile
qui disparaîtra à la chaleur du volcan
de la crise systémique cyclique (10).
Revenons à notre analyste
altermondialiste. Il demande : «Que
peuvent faire les faibles pour échapper
à la mondialisation ?» Rien, puisque
les milliardaires eux-mêmes ne peuvent
rien faire pour sauver leur système
économique anarchique. Le gagne-petit,
le salarié et l’ouvrier sans aucun
pouvoir ni idéologique, ni politique –
les
élections démocratiques n’étant
que foires d’empoigne –
surtout, sans aucun pouvoir économique,
ne peuvent ni réformer, ni réchapper ce
mode de production délabré. Il ne
saurait transformer les rapports de
production qui découle de ce système
capitaliste sur lequel le salarié n’a
aucune «poignée» surtout pas munie de
son misérable bulletin de scrutin aux
odeurs de narguilé. Il est faux de
prétendre qu’une «Action
citoyenne dans le cadre de la société
civile peut faire fléchir la
mondialisation». Ce slogan du
Sommet des Amériques en 2001 se révèle
inopérant treize années après
l’événement.
La globalisation – la coopération
internationale – l’échange et le partage
équitable sont d’excellentes choses mais
qui sont impossibles sous régime
capitaliste anarchique et narcissique,
basé sur la propriété privée et
l’accumulation de la plus-value
expropriée aux ouvriers. La coopération
sera possible seulement sous un nouveau
mode de production générant de nouveaux
rapports de production sous la direction
de la classe ouvrière hégémonique.
L’ouvrier et ses alliés salariés, munis
de leur direction de classe, devront se
révolter pour
expulser ces incompétents et
leurs banquiers et ils devront s’emparer
de tout le pouvoir économique, politique
et médiatique sinon nous voguerons de
Charybde en Scylla. Mais ne brûlons pas
les étapes. Voici que nous présentons
les conclusions de ce qui sera un long
sentier de sacrifices et de difficultés,
mais il n’y aura pas moyen de l’éviter
(10).
Complément de lecture :
Manifeste du Parti ouvrier mondial
(2014).
http://www.publibook.com/librairie/livre.php?isbn=9782924312520
(1)
http://www.oulala.info/2014/07/lessence-du-neoliberalisme/
(2)
K. Marx. Extrait du Capital – Troisième
section – Contradictions internes.
(3)
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/un-pas-vers-la-fin-de-l-hegemonie-155012
et aussi
http://www.les7duquebec.com/non-classe/la-fin-du-dollar/
(4)
http://www.oulala.info/2014/07/lessence-du-neoliberalisme/
(5)
http://www.les7duquebec.com/7-au-front/les-vrais-patrons-sont-derriere-les-rideaux-quatre-traites-inegaux/
et aussi
sur les accords et les traités
http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/danger-ententes-de-libre-echange-ue-etats-unis/
(6)
La lutte
gréviste des employés de la fonction
publique québécoise. 27.08.2014 http://
(7) L’hyperinflation en
France
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/la-france-frappee-d-hyperinflation-155229
(8) Résultats des banques et
des bourses. Alerte à la bulle!
http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/resultats-des-banques-et-des-bourses-alerte-a-la-bulle/
(9)
http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/pour-en-finir-avec-piketty-et-ses-heresies/
(10)
http://www.robertbibeau.ca/VolumeDeclin.html
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