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Les 7 du Québec

La classe ouvrière répudie ces élections

Robert Bibeau


Robert Bibeau

Mercredi 9 septembre 2015

http://www.les7duquebec.com/...

LA CLASSE PROLÉTARIENNE RÉPUDIE CETTE MASCARADE ÉLECTORALE

L’intention est excellente que de rejeter cette mascarade électorale du 19 octobre 2015 au Canada.  Quelques organisations se sont associées pour mener une campagne de « boycott de ce cirque électoral ».  Les motifs invoqués par les organisateurs du « boycott » sont cependant erronés. Ils visent la mauvaise cible. Dans leur communiqué les organisateurs écrivent que : « Ce résultat, c’est que les classes populaires seront exclues du pouvoir pour tout le mandat qui vient, comme elles l’étaient durant les précédents. » (1)

La classe populaire ça n’existe pas, c’est un concept bourgeois. Ce qui définit une classe sociale c’est la place qu’elle occupe dans le procès de production d’un mode de production. Quel est ce rapport de production capitaliste qui produirait « des classes populaires de production et d’exploitation » ?  La classe prolétarienne, quant à elle, ne pleurniche pas à propos du fait que les « classes populaires » seront exclues du pouvoir bourgeois. Le prolétariat a toujours été exclu du pouvoir et le sera toujours sous le capitalisme. L’objectif de la lutte de classe du prolétariat n’est pas d’obtenir voix au chapitre au parlement bourgeois; ni de participer au pouvoir bourgeois contre quelques considérations politiques ou économiques (cet objectif est celui de la petite-bourgeoisie qui s’active durant les élections pour défendre ses privilèges); ni de combattre « l’austérité » ni de conserver des « acquis » (sous le capitalisme ça n’existe pas des « acquis » pour la classe ouvrière. Tout avantage concédé est aussitôt contesté par le patronat. La politique d’austérité n’est que l’organisation gouvernementale de ces attaques inévitables). L’objectif unique de la lutte de classe du prolétariat est de renverser et de détruire le mode de production capitaliste (MPC), afin de pouvoir, sur ces ruines, construire le nouveau mode de production communiste celui que nous n’avons encore jamais connu.

De même, les camarades organisateurs du « boycott » font fausse route quand ils déclarent que l’on doit répudier ce cirque électoral parce que : « Ce sont eux qui nous mèneront de crises en récessions, et qui nous feront payer leurs frasques et les désastres de leur système. Le voile des promesses et des bons sentiments s’envolera pour révéler la froide administration des intérêts des capitalistes. »

La crise économique systémique du capitalisme n’est pas le fruit des frasques ni de la mauvaise gouvernance des hauts fonctionnaires, des ministres, des poncifs capitalistes, des banquiers et des oligarques. Tout cela est du charabia métaphysique confucianiste. La crise systémique du capitalisme est le résultat de la bonne administration et de la bonne gestion du mode de production capitaliste (MPC), que ces gens compétents font fonctionner de la façon appropriée. Mais justement, bien administré ce mode de production décadent c’est s’échiner à le laisser agoniser, à le traîner d’une crise à une autre inévitable, c’est imposer une guerre et la suivante comme seule alternative pour ce mode de production. Tout ceci aux prix de millions de réfugiés, de millions de  pauvres et d’affamés, de millions d’ouvriers surexploités, ou pires, de millions de chômeurs incapables d’être surexploités par ce régime décadent inapte à les employés. Les gestionnaires capitalistes font tout ce qu’il faut pour sauver ce mode de production obsolète, ne leur en faites pas grief camarades, mais préparer leur renversement.

Une mascarade électorale bourgeoise n’a qu’un seul objectif, lancer les différentes factions capitalistes bourgeoises en lutte entre elles, afin que l’une d’entre elles, regroupée dans un parti bourgeois (de droite ou de gauche c’est sans importance), fasse la preuve de ses capacités à gérer l’appareil d’État capitaliste pour le bénéfice de la classe capitaliste, et dans des conditions extrêmement difficiles d’une crise systémique récurrente. Car c’est là une caractéristique essentielle de notre époque, les crises économiques du système se suivent et se ressemblent jusqu’à la prochaine qui sera pire que la précédente.

Le cirque électoral bourgeois vise à départager le meilleur parti politique de larbins bourgeois. Pour ce faire, le mode de production capitaliste accorde le privilège à la populace de choisir elle-même l’équipe de hobereaux qui lui mènera la guerre de classe en se servant de l’appareil d’État bourgeois pour mener la charge anti-ouvrière que d’aucuns appellent une  « charge anti-populaire ». Le prolétariat est l’unique et véritable ennemi irréductible de la bourgeoisie.

Quand au « pouvoir souverain du peuple canadien« , dont fait mention le communiqué, voilà une utopie réformiste qui n’a rien à voir avec la rhétorique communiste. De fait –  les concepts de peuple et de nation – sont des concepts nationalistes bourgeois anti-internationalistes que nous devons apprendre à extirper de notre vocabulaire.

Contrairement au communiqué du « boycott », nous pensons qu’une mascarade électorale bourgeoise est bien la méthode par laquelle « le peuple souverain canadien », brider sous la « démocratie bourgeoise », exerce sa « souveraineté », c’est-à-dire son pouvoir de choisir  quelle clique aura le privilège de perpétuer ce mode de production fondé sur l’aliénation de classe du prolétariat. C’est pourquoi les organisateurs ont raison de signaler que : « Dans un État comme le nôtre, le bulletin de vote est un contrat d’abdication (de classe)  qu’on signe d’un X. » (1)

C’est la raison pour laquelle nous disons que cette mascarade électorale bourgeoise du 19 octobre 2015 (comme toutes celles qui ont précédé) ne concerne pas la classe prolétarienne qui  la répudie et s’en désintéresse complètement. Ils sont tous pareils et il n’y a rien à attendre des dieux de la peste (2).

 

(1) https://www.facebook.com/groups/reconstructioncommunistecanada/permalink/954088737963625/

(2) http://www.les7duquebec.com/7-au-front/cette-election-bourgeoise-ne-concerne-pas-le-proletariat/

 

 

   

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