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Planète non violence
Hugo Chavez au Président Bush : Gringo rentres chez toi
Photo planète non violence
Jeudi 15 mars 2007
Alors que le président G.W. Bush
entamait la semaine dernière une tournée dans certains pays d'Amérique
Latine, accueilli un peut partout par des manifestations hostiles
à sa visite, le président du Venezuela a fait un discours devant
plusieurs dizaines de milliers de personnes dans le cadre d'une
manifestation anti-impérialiste en Argentine. Extraits de son
discours
La visite de Bush dans la région a été marquée
par de nombreuses manifestations hostiles à sa venue : au Brésil
30 000 manifestants ont défilé contre Bush, en Uruguay c'est 6
000 manifestants qui ont protesté en marchant dans la capitale
Montevideo. Lors d'une manifestation de masse à Buenos Aires
vendredi dernier, le président vénézuelien Hugo Chavez s'en est
pris à Bush.
Hugo Chavez extraits
De l'autre côté de la rivière, c'est là que doit être le
petit gentleman du Nord. Huons le très fort ! Gringo, rentres
chez toi !
Je suis convaincu que nos amis aux Brésil et à Montevideo ne
vont pas se sentir offensés, parce que nous ne voulons blesser ni
nos frères d'Uruguay ni ceux du Brésil. Nous reconnaissons leur
souveraineté. Nous reconnaissons que ces gouvernements ont le
droit d'inviter le petit gentleman du nord s'ils le choisissent.
Mais Kirchner et moi-même n'avons pas besoin de prévoir quoi que
ce soit pour saboter sa visite parce que nous sommes les témoins
du vrai cadavre politique. Le président des Etats-Unis est un
cadavre politique. Il ne sens même plus le soufre. Il ne sens même
plus le soufre. Il ne le sent plus. L'odeur qui émane de lui
maintenant c'est la puanteur de la mort politique. Et d'ici peu,
il se transformera en poussière et disparaîtra. Donc nous
n'avons pas besoin de faire un effort pour saboter la visite du Président
des Etats-Unis à certains pays, des pays frères d'Amérique
Centrale et du Sud, bien sûr. Nous n'avons pas besoin de faire
cela. C'est une simple coïncidence la visite de Nestor au
Venezuela et notre visite ici à Buenos Aires.
Bon, nous devons néanmoins remercier ce petit gentleman qui nous
rend visite, parce que s'il n'était pas là ici en Amérique du
Sud, peut être que la participation à cet évènement ne serait
pas aussi importante. Nous avons organisé cet évènement pour
dire non à la présence du chef de l'Empire ici sur les terres héroïques
de l'Amérique du Sud.
Le petit gentleman impérial qui visite l'Amérique Latine
aujourd'hui a dit, il y a environ 72 ou 48 heures, dans l'un de
ces discours, alors qu'il annonçait qu'il quittait l'Amérique
Latine, il a comparé Simon Bolivar à George Washington. En fait,
il a même dit une chose ridicule – et je ne peux pas dire que
c'est de l'hypocrisie parce que c'est simplement ridicule, la
chose la plus ridicule qu'il pouvait dire. Il a dit, aujourd'hui
nous sommes tous des enfants de Washington et Bolivar. C'est-à-dire,
qu'il pense qu'il est le fils de Bolivar. Ce qu'il est, il est un
fils de … Mais je ne peux pas dire ce mot ici.
Donc il a dit – il a dit – et vous devriez écouté ce qu'il a
dit ici - - il a dit que maintenant le temps est venu d'achever la
révolution commencée par Washington et Bolivar. Si ce n'est pas
de l'hérésie ? C'est de l'hérésie et de l'ignorance, parce que
nous devons nous souvenir - - et je dis cela avec tout le respect
que je dois à George Washington, qui est historiquement l'un des
pères fondateur de cette nation - - mais nous devons aussi nous
souvenir des différences et combien étaient différents George
Washington et Simon Bolivar, comment ils le sont et le seront
toujours.
George Washington a gagné une guerre d'indépendance menée par
l'élite économique nord américaine contre l'empire britannique,
et quand Washington est mort, ou plutôt, après l'indépendance
et après avoir été élu Président des Etats-Unis, après avoir
donné l'ordre de massacrer les populations indigènes du nord de
l'Amérique, après avoir défendu l'esclavage, il a fini par
devenir riche propriétaire d'esclaves et d'une plantation. C'était
un grand propriétaire terrien. C'est ce qu'était George
Washington.
Alors que Simon Bolivar était né avec une cueillere en argent
dans la bouche, à huit ans ses parents sont morts et il a hérité
d'une vaste fortune, lui et ses frères, et il a hérité
d'haciendas et d'esclaves. Simon Bolivar, quand l'histoire l'a
conduit - - et comme disait Karl Marx, les hommes peuvent faire
l'histoire, mais seulement tant que l'histoire nous autorise à la
faire - - quand l'histoire a pris Simon Bolivar et a fait de lui
le dirigeant d'un processus d'indépendance au Venezuela, il a
fait de ce processus un processus révolutionnaire. Simon Bolivar
a mis toutes ses terres à disposition. Il a libéré tous ses
esclaves et en a fait des soldats, et il les a amené ici. Il les
a amené au Pérou et à Carabobo, et ils ont oeuvré ensemble
avec les troupes de San Martin pour libérer le continent. C'est
ce qu'est Simon Bolivar.
Et Simon Bolivar, né avec cette cueillere en argent dans la
bouche, quand il est mort sur la cote des Caraïbes de Colombie,
quand il est mort le 17 décembre 1830, il était vêtu d'une
chemise appartenant à quelqu'un d'autre, parce qu'il n'avait pas
de vêtement à lui. Simon Bolivar est le chef de la révolution
de cette terre. Il est le chef de la révolution sociale, de la révolution
du peuple, la révolution historique. George Washington n'a rien -
- rien - - à voir avec cette histoire.
C'est en 1823 que James Monroe a dit, « l'Amérique pour les
Américains ». Et quand je dis ceci ce soir, je le dis parce
que je veux vous rappeler, mes frères d'Argentine, du Venezuela
et de l'Amérique, que la présence du Président des Etats-Unis
en Amérique du Sud représente tout cela. Il représente la
doctrine de Monroe de l'Amérique aux Américains.
Bon, nous devrons leur dire : l'Amérique du Nord pour les Américains
du Nord, et l'Amérique du Sud pour les Américains du Sud. C'est
notre Amérique.
Le Président des Etats-Unis, ce cadavre politique - - et quand je
dis cadavre politique, il aimerait me voir comme un cadavre
politique réel - - je veux qu'il soit un cadavre politique, et il
est déjà un cadavre politique. Le Président des Etats-Unis a le
niveau de crédibilité le plus bas et l'acceptation la plus basse
par son peuple. C'est l'actuel Président des Etats-Unis.
Il semblerait qu'il n'ose même pas mentionner mon nom, parce
qu'on lui a demandé à Brasilia aujourd'hui au cours d'une conférence
de presse - - je l'ai vu, je l'ai regardé à l'hôtel - - et le
journaliste lui a demandé, » on dit que vous êtes ici pour
stopper le mouvement de Chavez en Amérique du Sud ». Et il
a presque eu une attaque cardiaque quand il a entendu «
Chavez », parce qu'en fait il a bégayé à plusieurs
reprises, et il a finalement changé de sujet. Il n'a pas répondu
à la question. Il n'a pas du tout répondu à la question. Donc
il n'ose même pas.
Et moi j'ose absolument dire son nom. Le président des Etats-Unis
d'Amérique du Nord, Georges W. Bush, le petit gentleman du Nord,
le cadavre politique qui visite l'Amérique du Sud, ce petit
gentleman est le président de toute l'histoire des Etats-Unis, et
dans l'histoire des Etats-Unis, il a le plus bas niveau
d'approbation dans son propre pays. Et si nous ajoutons cela au
niveau d'approbation qu'il a dans le monde entier, je pense qu'il
est dans le rouge - - des chiffres négatifs.
Source de ces extraits : Democracy Now 12/03/07
http://www.democracynow.org/article.pl?sid=07/03/12/1425228
Introduction et Traduction bénévole Mireille Delamarre pour
www.planetenonviolence.org
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pour usage non commercial
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