Accueil Luc Michel Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour Les rapports du CPI Le Hamas Les vidéos BDS Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité

 

 
Centre Palestinien
d'Information



WAFA


 
Invitation à lire





BDS



Solidarité



Produits palestiniens



Eurasie-Afrique


 
En direct d'Iran



Agence syrienne



Agences Russes




 
Radio Chine

Internationale
 
Palestine Solidarité
sur Facebook



Palestine Solidarité
sur VKontakte



 


   


Palestine

Israël tente d’empêcher Ahed Tamimi
de venir à la Fête de l’Humanité

Pierre Barbancey

Lundi 10 septembre 2018

La jeune fille de 17 ans, qui a passé huit mois en prison, ne peut sortir de Cisjordanie alors qu’elle a obtenu son visa et doit participer à la Fête de l'Humanité ce week-end.

A près huit mois de prison, pendant lesquels elle a tristement fêté ses 17 ans, la jeune Ahed Tamimi, dont le seul crime a été de s’opposer à la présence de soldats israéliens devant sa maison, devait venir en Europe et, notamment, participer, le week-end prochain, à la Fête de l’Humanité. Avec ses parents, visa Schengen obtenu, elle comptait partir jeudi ou vendredi pour Bruxelles puis se rendre à Paris, à l’invitation de notre journal et du PCF, participer à des débats organisés par l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), avant de partir pour Madrid et être reçue par le Parti communiste espagnol.

Pour l’heure, elle ne peut honorer ses engagements. Les autorités israéliennes ont fait savoir à la famille Tamimi qu’elle ne quitterait pas la Cisjordanie, où elle réside, pour des raisons de sécurité (sic). S’ajoute à cela la fermeture totale des territoires palestiniens et des frontières terrestres jusqu’à mardi en raison de la fête juive de Roch Hachana. Si la protestation ne s’amplifie pas, il est à craindre que les participants à la Fête de l’Humanité ne puissent pas accueillir Ahed Tamimi, comme cela était prévu. Pas plus qu’ils ne verront Salah Hamouri, toujours emprisonné.

C’est toute la politique de Netanyahou qui se dévoile

« Le gouvernement français et le chef de l’État doivent (…) intervenir pour que Ahed et ses parents puissent voyager librement, et se rendre à Paris, Madrid et Bruxelles, comme prévu », a immédiatement réagi le Parti communiste français dans un communiqué. Rien, en effet, ne justifie une telle mesure si ce n’est l’arbitraire le plus total et la volonté, de la part des forces d’occupation, que ne soit pas entendue, dans le monde et singulièrement en France, la voix de celle qui symbolise la révolte de la jeunesse palestinienne. Quand on voit Ahed, quand on l’entend parler, difficile évidemment de lui accoler l’étiquette de « terroriste », sauf à tomber le masque. Pour Israël, est terroriste toute personne opposée à l’occupation et à la colonisation, qui se prononce pour la création d’un État palestinien. À travers l’interdiction faite aux Tamimi de se déplacer, c’est bien toute la politique de Netanyahou qui se dévoile. Au cours du seul mois d’août, 19 Palestinien(ne)s ont été tué(e)s, pour la plupart des jeunes. Même les personnels médicaux sont visés. Manifester pacifiquement en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza, c’est s’exposer à la mort. Ahmad Aboutoyour n’avait que 17 ans. Il est mort samedi, après avoir été touché par un sniper israélien dans la bande de Gaza. La veille, Bilal Moustafa Khafaja, 17 ans également, était abattu de la même manière.

Cette répression sanglante n’est qu’une des facettes des orientations du gouvernement d’extrême droite israélien, qui vise non seulement à tenter d’étouffer dans l’œuf toute révolte, particulièrement celle de la nouvelle génération palestinienne, celle née au moment des accords d’Oslo et qui en vit les forfaitures. Une répression qui frappe également, en Israël même, les associations de défense des droits de l’homme, comme B’Tselem, ou encore Breaking the Silence, composée d’anciens soldats qui dénoncent les exactions de l’armée dans les territoires occupés, et même les députés, comme ceux de la Liste unie, qui participent aux manifestations contre la dérive d’Israël. Dans son entreprise, Tel-Aviv est plus qu’épaulé par Washington. Donald Trump vient d’ordonner la suppression d’une aide de 25 millions de dollars aux hôpitaux palestiniens à Jérusalem-Est.

C’est le cas de la loi dite de l’État-nation, qui représente un véritable tournant dans l’histoire d’Israël, transformant le pays en un apartheid de type nouveau, dans laquelle est légitimée la colonisation passée et à venir : toute nouvelle installation, acceptée ou non par le gouvernement, est désormais légalisée et protégée par l’armée. Le nettoyage ethnique en cours vise également les Bédouins, dont un des villages, celui de Khan al-Ahmar, doit être détruit pour faire passer une route réservée aux colons. L’arabe n’est plus reconnu comme langue officielle. Cette loi vise, de plus, à instrumentaliser les juifs du monde entier, faisant d’Israël leur représentant, leur déniant ainsi leur rôle, leur place et leur nationalité dans nos sociétés. On comprend mieux pourquoi Benyamin Netanyahou partage les vues du sinistre premier ministre hongrois, Viktor Orban !

Les journalistes harcelés

Le journaliste palestinien Ali Dar Ali a été arrêté et détenu depuis le 15 août pour avoir posté une vidéo montrant l’armée en opération dans un camp de réfugiés. Mardi, cette même armée a tiré avec des balles en caoutchouc sur les journalistes venus le soutenir. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) et le syndicat palestinien (PJS) appellent Israël à cesser « ces crimes qui ne décourageront pas les journalistes ».

Pierre Barbancey

 

 

   

Le sommaire de Pierre Barbancey
Les dernières mises à jour



Source : L'Humanité
https://www.humanite.fr/...

Abonnement newsletter: Quotidienne - Hebdomadaire
Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org




Ziad Medoukh

Analyses et poèmes
 
Toumi Djaidja

Analyses

René Naba

Analyses
 
Manuel de Diéguez

Analyses

Hadassah Borreman

YECHOUROUN

Bruno Guigue

Analyses

Chems Eddine Chitour

Analyses

Mikhaïl
Gamandiy-Egorov

Afrique-Russie
 
Luc Michel

Analyses

Fadwa Nassar

Analyses et traductions
 
Robert Bibeau

Analyses
 
Salim Lamrani

Analyses
 
Manlio Dinucci

Analyses
 
Mohsen Abdelmoumen

Analyses