Opinion
BHL parle d'une "secte Boniface-Ramadan-Soral-Dieudonné"
: il veut la peau de l'Iris
Pascal Boniface
© Pascal
Boniface
Mardi 2 décembre 2014
Dans l’émission "Le forum", diffusée
dimanche 16 novembre sur Radio-J,
Frédéric Haziza avait invité BHL et la
conversation a rapidement tourné autour
de moi.
Répondant à Haziza, qui évoque des
commentaires ironiques de ma part sur la
pièce du grand maître "Hôtel Europe",
BHL écorchant mon nom fait semblant de
ne pas me connaître. Cela ne me vexe
d’aucune manière mais prouve simplement
qu’il a un problème fondamental avec la
sincérité et un goût prononcé pour le
mensonge car il me connaît très bien.
C'est bien lui qui, en 2003, avait
demandé au président du Conseil
d’administration de l’Iris dont il était
proche de me démettre de mes fonctions
de directeur, du fait de mes positions
sur le conflit du Proche-Orient.
C'est bien lui qui était intervenu en
2003 auprès des ministères, pour que
cessent les financements publics de
l’Iris. C’est bien lui qui a plaidé
auprès de nombreuses personnes que
j’étais "infréquentable".
C'est bien lui qui, à de nombreuses
reprises déformant mes propos, m'a
accusé de lier mon soutien à la
reconnaissance des droits des
Palestiniens au fait qu'il y avait plus
d'Arabes que de juifs en France, alors
que j'avais au contraire recommandé de
jouer les principes universels et non
pas le poids des communautés (chacun
sait bien sûr que BHL ne joue jamais la
carte communautariste).
C’est bien lui qui a repris à son compte
le terme de "bonifascisme", inventé par
des sites d'extrême droite
pro-israéliens.
Il parle d'une "petite secte
Boniface-Ramadan-Soral-Dieudonné" qui,
selon lui, "ce n'est pas la même chose,
ils ne disent pas la même chose mais qui
compose une espèce de nébuleuse
idéologique dont je fais partie des
révélateurs."
Désolé BHL, ceux qui se moquent de vous
ou que vous agacez ne représentent pas
une petite secte mais la grande majorité
des citoyens qui s’intéressent à
l’actualité. La petite secte ce sont
ceux qui, par absence de courage,
faiblesse ou veulerie, continuent à vous
célébrer et à assurer une promotion
hollywoodienne à chacune de vos
productions que le public déserte en
masse.
Ce que veut BHL c’est m’assimiler à
l'extrême droite. BHL considère que
toute personne qui l’attaque est
nécessairement d'extrême droite. Pour ma
part, j’ai toujours combattu l’extrême
droite et je n’ai aucun lien avec Soral.
Il est d'ailleurs curieux que BHL fasse
cet amalgame au micro d'Haziza, qui
voulait y inviter Marine Le Pen. C'est
curieux de sa part, lui qui dit
combattre l'extrême droite en France,
alors qu'il soutient sa participation au
gouvernement en Israël et qu’il ne remet
jamais en cause son action là-bas.
C’est curieux car, par son affichage
d’une appartenance autoproclamée à la
gauche, tout en faisant une impasse
totale sur les questions sociales, par
son élitisme et son mépris des gens, BHL
est en fait un bon sergent recruteur
pour Marine Le Pen.
Mais BHL va plus loin : "Boniface je ne
sais pas qui c'est nettement mais
d'après ce qu'on m'a dit, il a une
espèce de petit think-tank français,
subventionné par le contribuable."
Haziza renchérit : "Et notamment par le
Quai d'Orsay".
"Il peut en effet raconter des choses,
comme ça, je ne comprends même pas de
quoi il parle [...] Si vraiment ce genre
de choses sont subventionnées par le
Quai d'Orsay, ça mériterait que l'on
pose des questions. Qu'on se les pose et
qu'on les pose aux principaux
intéressés".
BHL a une curieuse conception de la
démocratie : toute personne qui n'est
pas béat d'admiration devant lui devrait
cesser d'avoir le droit de s'exprimer.
Pour donc avoir osé me moquer de la
pièce de BHL, l'Iris que je dirige,
devrait cesser de recevoir tout
financement public et ne plus pouvoir
participer à des appels d’offre ? BHL
veut-il réintroduire le crime de
lèse-majesté à son profit ?
Serait-il adepte de punitions
collectives, voulant faire disparaître
l’Iris, et ses près de 30 salariés parce
que mes positions personnelles
l’irritent ?
Dans sa grande série "mort à l’Iris",
BHL lance la saison 11.
En 2003, l’Iris avait bien failli
disparaitre suite à sa campagne. Il sera
intéressant de voir si elle porte ses
fruits aujourd’hui. Nul doute que
Lorraine Millot de "Libération" (BHL en
est actionnaire), dont Haziza a relayé
lourdement la mise en cause de l’Iris
sur la base de rumeurs infondées et
calomnieuses, va suivre cela de près.
Tous les droits
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sont réservés.
Publié le 3 décembre 2014 avec
l'aimable autorisation de l'IRIS.
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