La Voix de la
Russie
Un projet de procédure de destitution
engagé contre Hollande
Olivier Renault
Béatrice
Bourges - © Photo: AFP
Jeudi 6 février 2014
« Nous
avons obtenu satisfaction. Le député
Jacques Bompard a déposé une proposition
de loi à l'Assemblée nationale pour que
les députés aient la possibilité de
saisir l'article 68 de la Constitution
pour demander la destitution du
président de la République
».
C'est en ces mots que Béatrice Bourges a
tenu sa conférence de presse à 16 heures
à Paris lundi 3 février.
Juste avant la conférence
de presse, on pouvait sentir de
l'euphorie, à savoir la possibilité tant
caressée de voir qui sont réellement nos
députés en les collant les pieds au mur.
Avec Béatrice Bourges, ce sont des
millions de Français qui veulent avoir
un responsable de la France digne de ce
titre et qui puisse représenter le pays.
Ces millions de Français ne veulent pas
d’élites intéressées par une carrière
politique passant avant l'intérêt
national. « Pour la France, il
faut savoir risquer sa chemise !
»
« Le Président de la
République ne peut être destitué qu'en
cas de manquement à ses devoirs
manifestement incompatibles avec
l'exercice de son mandat. La destitution
est prononcée par le Parlement constitué
en Haute Cour.
La proposition de
réunion de la Haute Cour adoptée par une
des assemblées du Parlement est aussitôt
transmise à l'autre qui se prononce dans
les 15 jours.
La Haute Cour est
présidée par le président de l'Assemblée
nationale. Elle statue dans un délai
d'un mois, à bulletins secrets, sur la
destitution. Sa décision est d'effet
immédiat.
Les décisions prises
en application du présent article le
sont à la majorité des deux tiers des
membres composant l'assemblée concernée
ou la Haute Cour. Toute délégation de
vote est interdite. Seuls sont recensés
les votes favorables à la proposition de
réunion de la Haute Cour ou à la
destitution.
Une loi organique
fixe les conditions d'application du
présent article. »
Destitution.
La demande de projet de destitution est
faite. La proposition de loi pour que
les députés puissent saisir l'article 68
de la Сonstitution pour destituer le
président, « un article inachevé»
comme le dit Béatrice Bourges, est en
marche. « Il était impossible de
saisir cet article. Le président est élu
pour 5 ans et c'est comme un
blanc-seing. Pour la démocratie, la
procédure de destitution doit pouvoir
avoir lieu. Il faut que le processus
démocratique s'enclenche. Cet article
était passé à l'Assemblée nationale mais
il n'était jamais allé plus loin. Il est
très important dans une démocratie qu'il
puisse y avoir une procédure de
destitution. Jacques Bompard a
déposé un projet de loi à l'Assemblée
allant dans ce sens. On va pousser
tous les électeurs à cosigner cette
proposition de loi», continue
Béatrice Bourges. L'objectif est de voir
si tous les députés de l'opposition sont
réellement contre ce gouvernement. «
Je pense à des députés comme
Jean-François Copé qui préparent leur
élection pour 2017. Je me suis rendu
compte qu'ils sont dans leur place
chaude et qu'ils préfèrent attendre les
élections de 2017 ». Béatrice
Bourges explique qu'en entamant cette
procédure, il sera possible de dire
quels députés sont pour le gouvernement
ou pas et de les mettre face à leurs
responsabilités. « Vous n'avez pas
cosigné la procédure 68, vous n'êtes
donc pas réellement contre ce
gouvernement ! C'est un test que nous
lançons parmi nos élus ». Pour
Béatrice Bourges, dans cet immobilisme
que connaît la France, ce projet de
procédure de destitution va permettre de
vérifier si la démocratie française
fonctionne bien, si les élus sont les
représentants du peuple ou de leurs
intérêts ou d'intérêts étrangers : «
les électeurs doivent savoir où en sont
les partis politiques. »
Par la non-violence.
« Il faut agir par un acte non
violent. Un jeûne total est, par
exemple, non violent. La résistance non
violente est plus puissante que la
résistance violente. On peut faire
tomber un gouvernement grâce à la non
violence », explique Béatrice
Bourges après son jeûne de neuf jours
qui a été pour elle une expérience
spirituelle et aussi politique. «
On va aller de plus en plus fort et
proposer des actes de désobéissance
civile. La violence est du côté de
Manuel Valls qui a utilisé la violence
l'année dernière. Sur deux personnes
affaiblies, il a continué à utiliser la
violence. Il doit se justifier contre
les personnes non violentes ».
Pour Béatrice Bourges, il faut montrer
sa détermination mais de manière
pacifique. « Je suis sortie
grandie de tout ça ». De nombreux
jeunes gens sont venus lui témoigner
leur reconnaissance durant ces neuf
jours de résistance pacifique : «
ils ont vu autre chose, un
contre-courant à ce qu'on leur propose».
Avant de nous quitter, Béatrice Bourges
dit : « J'aime la France dans mes
tripes et dans chacune de mes cellules.
Pour la France, il faut savoir faire un
sacrifice. Si la France est encore la
France, c'est que nos ancêtres se sont
battus ! J'ai pris le témoin de mes
ancêtres qui se sont battus pour la
France. »
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Voix de la Russie
Publié le 7 février 2014
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