La Voix de la
Russie
Ukraine/aide économique russe :
que faire des 12 milliards restant ?
Mikhaïl Gamandiy-Egorov
© La Voix
de la Russie
Jeudi 27 février 2014
Certains se demandent si la
Russie doit continuer à soutenir
économiquement l'Ukraine. Question
véritablement d’actualité vu l'état
actuel des choses : l'Ukraine en a bien
besoin. Le pays est tout simplement au
bord de la faillite...
La Russie avait accordé récemment à
l'Ukraine (lorsqu’il y avait encore un
gouvernement légitimement élu) un prêt
de 15 milliards de dollars US (à titre
de comparaison, l'UE n'ayant proposé
qu'à peine un peu plus que 600 millions
d'euros). Même avec le cours de change,
on arrive à 15 milliards de dollars côté
russe contre un peu plus que 800
millions de dollars côté UE... Cela sans
parler de la baisse de 30% sur le prix
du gaz russe fourni à l'Ukraine. Mais
passons. La Russie a déjà versé à
l'Ukraine une première tranche de trois
milliards. Que faire du reste ? En
l'occurrence des 12 milliards restant ?
Les envoyer aux représentants
pseudo-démocratiques du Maïdan ?
Peut-être à Lvov aussi aux représentants
extrêmistes russophobes ? A ceux qui
affirment que la Russie est l'ennemi N°1
? Non ! Ce qu'il faudrait véritablement
et d’une manière ou d’une autre, c'est
diviser ladite somme en deux tranches
plus ou moins égales (à décider) entre
la Crimée et l'Ukraine de l'Est. En
effet, si la première est très
majoritairement russophone, la seconde
est surtout russophile et du moins ne
voit pas en la Russie son ennemi mais
bien un pays-frère, et avec lequel elle
partage des sentiments communs de
douleurs, de même que les joies et les
réussites, y compris lors de la
résistance face aux occupants, et ce
tout au long de l’histoire.
A ce propos, le Ministère russe du
Développement économique vient également
de lancer un appel aux hommes d'affaires
russes afin d'investir un montant de
cinq milliards de dollars en Crimée,
dans des projets de différents domaines
(routes, infrastructures hôtelières,
etc...). Les opportunités ne manquent
pas, surtout que la Crimée possède un
grand potentiel touristique, bien que
sous-exploité. La Crimée reste
d’ailleurs une des destinations
privilégiées des touristes russes.
Et l'Ukraine de l'Ouest dans tout cela,
ainsi que l'UE ? La Russie ne peut se
permettre de soutenir économiquement un
régime qui lui soit hostile. Cela est
tout simplement irréaliste et inadéquat.
Evidemment, certains « bien-pensants »
crieront immédiatement au scandale...
Comme quoi la Russie ferait soi-disant
de la « manipulation » grâce à ses
leviers économiques et financiers.
Quelle blague ! La Grande-Bretagne
impose des sanctions économiques au
Zimbabwe, pour la simple raison que les
autorités de ce pays ont défié le
néocolonialisme et ses intérêts. Les USA
imposent de la pire manière qui soit un
embargo économique, commercial et
financier, et ce depuis plus de 52 ans
(!), à la très courageuse République de
Cuba ayant « osé » défier le maître
étasunien de l’époque. Et la Russie
devrait donc soutenir financièrement un
régime illégitime, imposé par la
violence d’extrémistes trop souvent
néo-nazis et bien armés ? Un régime de
plus qui attise la haine
inter-ukrainienne en annulant le statut
de langue régionale à la langue
maternelle d’au moins un tiers de la
population ukrainienne ? Qui autorise et
soutient la glorification de criminels
nazis comme le sinistre Stepan Bandera,
responsables de massacres odieux durant
la Seconde Guerre Mondiale de
populations russes, juives, polonaises
et ukrainiennes anti-nazies ? On peut
bien rire parfois. Le problème c’est que
là ce n’est pas drôle du tout... Les
nostalgiques du nazisme et de toute
forme de racisme et de xénophobie
devront comprendre une bonne fois pour
toute : la peste brune ne passera pas de
nouveau.
Que l'UE « soutienne » donc ses « amis »
avec leur 600 millions d'euros qu'il
faudra encore trouver, et surtout ouvre
aux Ukrainiens de l'Ouest le marché du
travail européen.... N'est-ce pas le
désir principal des « révolutionnaires »
du Maidan et d'Ukraine de l'Ouest en
général, que d'occuper via une main d'oeuvre
à très bas prix le marché du travail de
l'UE ? Que les technocrates de Bruxelles
leur « ouvrent » donc les portes du «
rêve européen » version UE... Seul pétit
bémol : ils ne le feront jamais... Bonne
« continuation » à eux !
© 2005—2014 La
Voix de la Russie
Publié le 27 février 2014 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
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