La Voix de la
Russie
Crimes néonazis ukrainiens : Que fera la
CPI,
ou à quand un nouveau Nuremberg ?
Mikhaïl Gamandiy-Egorov
© Photo:
REUTERS/Marko Djurica
Vendredi 26 septembre 2014
Plusieurs fosses communes
viennent d’être découvertes dans le
village de Kommounar, dans la région de
Donetsk, qui était encore tout récemment
sous contrôle des néofascistes
ukrainiens.
Dans ces fosses communes
plusieurs cadavres, principalement des
femmes, disparues il y a plusieurs
semaines. Elles ont été torturées,
violées puis fusillées. L’une de ces
victimes était enceinte (8ème mois de
grossesse). Elle a été assassinée les
mains attachées, avec son bébé qui n’a
pas eu la chance de découvrir le monde.
Les enquêteurs de l’OSCE se trouvent sur
place. Des questions simples se posent :
que fera la CPI ? Quelles actions
entreprendra la justice dite
internationale ?
Eh bien, très difficile à
dire. Des crimes pourtant évidents mais
malheureusement connaissant la
politisation des institutions
internationales de justice, il y a
vraiment de quoi être perplexe. Des
institutions telles que la CPI sont
devenues depuis longtemps des
organisations pratiquement de non-droit,
dont la seule « mission » est de juger
les leaders qui n’arrangent pas les
intérêts néocoloniaux occidentaux. Les
procès du président légitime de la Côte
d’Ivoire Laurent Gbagbo, dont le seul
méfait était de s’être opposé au
néocolonialisme et d’avoir ardemment
défendu la souveraineté de son pays,
ainsi que de son ministre de la Jeunesse
Charles Blé Goudé, constituent les
principaux exemples récents.
Pour revenir aux macabres
découvertes du village de Kommounar, et
pendant que les enquêteurs de l’OSCE
établissent les faits de ces crimes
barbares, les représentants de
Novorossia, eux, recherchent les
familles et les proches des victimes.
Après les crimes contre l’humanité
commis dans la ville d’Odessa, lorsque
les activistes antifascistes et les
partisans de la fédéralisation de
l’Ukraine ont été brûlés vifs par les
néonazis et les ultra-nationalistes
ukrainiens soutenus par l’Occident
politique, on découvre maintenant ces
nouvelles atrocités. Le ministère russe
des Affaires étrangères réclame
immédiatement une ferme condamnation de
la part de toutes les structures de
justice internationale.
En parlant de la CPI qui
préfère juger les Serbes et les leaders
africains refusant le diktat occidental
pour leurs nations, si elle n’agit pas
dans cette situation concrète, alors il
est grand temps de tourner
définitivement sa page. Plusieurs
spécialistes russes dans le domaine du
droit international, y compris des
députés de la Douma (chambre basse du
Parlement de Russie), de même qu’un
grand nombre de leurs collègues
étrangers qui ont depuis longtemps
insisté sur la nécessité urgente de
réformer en intégralité cet organisme,
parlent désormais ouvertement de la
possibilité de créer une nouvelle
structure, dans l’idéal un équivalent du
Tribunal de Nuremberg ayant jugé les
principaux criminels nazis, juste après
la fin de la Seconde guerre mondiale. En
effet, il serait plus que logique que
les héritiers du nazisme soient jugés de
la même manière et dans le même format
que leurs idoles en 1945-1946.
Les organismes tels que la
Cour pénale internationale (CPI), tout
comme le Tribunal pénal international
pour l’ex-Yougoslavie (TPIY),
représentent ouvertement les intérêts
néocoloniaux et criminels des élites
occidentales. Cela a été discuté et
rediscuté tellement de fois. Quant au
reste de l’humanité, ou plutôt sa très
grande majorité, il reste soit à se
conformer aux systèmes de « justice »
déjà préétablis, créés par ceux pour qui
l’humanité se limite en exclusivité à
eux-mêmes, le reste se trouvant
vraisemblablement en dehors de ce
cadre-là (y compris la majorité de leurs
propres citoyens). Soit à créer un
nouveau système de justice
internationale, d’autant plus que notre
monde multipolaire se renforce de jour
en jour.
Quant à la CPI déjà
tellement discréditée, osera-t-elle
hausser le ton face aux responsables des
crimes totalement inhumains et barbares
du néonazisme ukrainien ? Ou
confirmera-t-elle une fois encore sa
servitude face aux intérêts qui créent
justement les monstres de l’extrémisme,
les Frankenstein des temps modernes, à
différents endroits de notre planète ?
Des talibans et salafistes de l’EIIL
exécutant aujourd’hui de façon barbare
les musulmans pratiquant un islam
traditionnel, ainsi que les simples
citoyens des pays dont les gouvernements
ont créé ces monstres, jusqu’aux
nouveaux fascistes de l’Ukraine
pro-étasunienne, ayant lancé un génocide
à l’encontre de leurs compatriotes
antifascistes et abattu un avion civil
avec près de 300 personnes à son bord.
Fort heureusement, ces néofascistes
ukrainiens ont été stoppés par le
courage des habitants et des résistants
de Novorossia. En tout cas, pour le
moment.
L’avenir très proche nous
dira ce qu’il en sera. Ce qui est
certain, c’est que d’une manière ou
d’une autre, les responsables des crimes
en question vont devoir en répondre. Et
cela, ils le savent parfaitement, de
même que leurs mentors outre-Atlantique
et bruxellois.
© 2005—2014 La
Voix de la Russie
Publié le 4 octobre 2014 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
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