C’est
désormais officiel : la Crimée est de
retour au sein de la mère patrie. Une
joie réciproque aussi bien pour les
habitants de la Crimée que de toute la
Russie. Une justice historique que
beaucoup attendaient depuis le marasme
et le chaos qui ont suivi la fin de
l’URSS.
Nous avons traité précédemment les
principales raisons de la crise
ukrainienne qui est due en très grande
partie aux déstabilisations extérieures.
Un chaos créé par les USA et satellites
et qui ne présage pour la pauvre Ukraine
rien de bon. Mais mis à part l’Ukraine
en tant que telle, c’est bien évidemment
la Russie qui était visée à travers un
jeu géopolitique bien déterminé.
Seul petit problème : la Russie a réagi
et de la meilleure façon qui soit. Elle
a en effet répondu aux appels des
habitants de la Crimée qui étaient
ouvertement menacés par les extrémistes
néo-nazis qui font désormais la loi
aussi bien à Kiev que dans la plupart
des villes de l’Ouest ukrainien.
Puis le 16 mars dernier, la Crimée, a
organisé un référendum qui devait
déterminer son avenir : rester au sein
de l’Ukraine ou opter pour un retour au
sein de la Russie. Retour car c’est bien
de cela qu’il s’agissait puisque la
Crimée est bien russe et la grande
majorité des Criméens se sont toujours
revendiqués être Russes. Le résultat des
urnes est sans appel : 97% des habitants
votent pour la seconde option en faveur
de la Russie avec un taux de
participation de 86% ! La joie est
énorme aussi bien en Crimée que dans
toute la Russie sans exception : de
Moscou à Vladivostok, du Caucase aux
régions du Nord, du Tatarstan à la
Bouriatie.
Le 18 mars, Vladimir Poutine signe à
Moscou avec les leaders de la Crimée,
Sergueï Aksionov (Premier ministre de la
presqu’île), Vladimir Konstantinov
(président du Parlement de Crimée) et
Alexeï Tchaly (maire de la ville de
Sébastopol) l’accord sur la
réunification de la Crimée et de la
Russie. Selon l’accord, la Fédération de
Russie comptera désormais deux nouveaux
sujets : la République autonome de
Crimée et la ville de Sébastopol qui
aura le statut de ville de niveau
fédéral (à l’instar de Moscou et
Saint-Pétersbourg).
Dans son discours, le président russe
met bien les points sur les « i ».
D’abord en réaffirmant que le ralliement
de la Crimée à la Russie s’est fait dans
le respect des normes de l’ONU. Il a
également mis l’Occident politique
devant toutes ses contradictions et
hypocrisies. Notamment en rappelant à
très juste titre le cas du Kosovo et le
cynisme qui règne au sein des élites
politiques occidentales.
Il n’a pas non plus manqué de remercier
tous les pays qui ont « compris » et
soutenu la position russe sur la Crimée,
dont bien évidemment la Chine et l’Inde.
En parlant des soutiens internationaux à
la Russie et mis à part ses deux
partenaires stratégiques mentionnés
ci-dessus et membres des BRICS, le
soutien international n’a effectivement
pas été des moindres. Que ce soit au
niveau des alliés voisins, en premier
lieu du Kazakhstan (seconde principale
économie au sein des pays de l’ex-URSS
après la Russie).
Ou l’Amérique latine qui n’a pas manqué
non plus de hausser le ton en faveur de
la position russe, notamment via la
présidente de l’Argentine Cristina
Fernandez de Kirchner qui a ouvertement
condamné la position occidentale sur la
Crimée et a rappelé que « la
Charte de l’ONU fixe le droit des
peuples à l’autodétermination, et que
cela doit concerner tous les pays sans
exception »…La fière et digne
République de Cuba a elle aussi affiché
son soutien à la Russie, notamment via
son ministre des Affaires étrangères
Bruno Rodriguez qui a déclaré que
« la volonté de l’OTAN d’étendre ses
frontières jusqu’à la Russie en
profitant de la crise en Ukraine
constitue une grave menace pour la paix
internationale ».Le chef de la
diplomatie cubaine a également dénoncé
le nouveau gouvernement désigné en
Ukraine après les incidents qui, a-t-il
estimé, ont été « instigués par
les Etats-Unis et ses alliés de l'OTAN,
sous des justifications hypocrites ».
Et bien évidemment le Venezuela, autre
allié et partenaire stratégique de la
Russie dans la région, qui via son
président Nicolas Maduro, successeur du
grand ami de la Russie Hugo Chavez qui
nous a tragiquement quitté il y a un peu
plus d’un an, n’a pas lui non plus
manqué de soutenir la Russie et
d’accuser les USA et l’UE d’utiliser un
double standard. Un double standard qui
est tout simplement évident : «
L’Occident a soutenu la sécession du
Kosovo de la Serbie il y a dix ans, et
maintenant s’oppose à la volonté du
peuple et au référendum en Crimée, dans
lequel les citoyens ont décidé de se
séparer de l’Ukraine pour rejoindre la
Russie », a-t-il déclaré. Dans
le monde arabe, la Syrie a affirmé son
soutien et sa solidarité avec la Russie
par la voix de son président Bachar al-Assad.
En Afrique, on ne peut pas ne pas citer
la déclaration du vice-ministre
sud-africain des Affaires étrangères
Ebrahim Ismail Ebrahim qui a déclaré que
« l’époque de la domination
occidentale s’achève ». Il ne
pouvait pas mieux dire…
Cela sans parler du soutien et des très
nombreuses sympathies actuelles au sein
de l’opinion publique mondiale aux
quatre coins du monde vis-à-vis de la
Russie et de ses prises de positions :
en Afrique, en Europe, en Asie, en
Amérique latine et même au sein de
l’opinion publique américaine et plus
globalement occidentale. En tout cas,
les déclarations des élites politiques
occidentales « d’isoler » la Russie de
la « communauté internationale » ont
véritablement sonné comme ridicules.
Pendant ce temps, les nouvelles
pseudo-autorités de Kiev se montrent
elles aussi de plus en plus ridicules et
maladroites. Hier, Andreï Paroubi, le
soi-disant secrétaire général du Conseil
national ukrainien de sécurité par
intérim, avait déclaré que « l'
Ukraineallait
mettre en place un régime de visa avec
laRussie
». Le ministère russe des
Affaires étrangères avait réagi en
disant que dès que cette décision serait
officielle, la Russie établirait à son
tour un régime de visa pour l'Ukraine.
Aujourd'hui et comme on dit la nuit
porte conseil, le pseudo Premier
ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a
finalement déclaré « qu'il ne
fallait pas se presser quant à ces
mesures »...
Evidemment. Compte tenu du fait que des
millions de citoyens ukrainiens vivent
et travaillent en Russie (dont nombreux
d’ailleurs en provenance d'Ukraine de
l'Ouest). Et pour la seule année
dernière, le montant des virements des
travailleurs ukrainiens travaillant en
Russie à destination de leur pays
d'origine était de quatre milliards de
dollars US. Quatre fois plus que ce que
les « amis » étasuniens peinent à
trouver pour leurs marionnettes à
Kiev. Mais ça c'est une
spécialité étasunienne et occidentale :
déstabiliser un pays et y apporter le
chaos, ils en sont les champions, mais
lorsque il faut mettre la main à la
poche, là... c'est plus compliqué.
Pour revenir à la Crimée, il faut saluer
les décisions responsables dans un
moment critique des autorités criméennes
et russes. Sans cela, le bain de sang
n’aurait tout simplement pas pu être
évité (ce que les Occidentaux font bien
semblant d’oublier et tentent de cacher,
tout comme le soutien de ces derniers
aux extrémistes ultra-nationalistes et
néo-nazis ukrainiens). On n’oubliera pas
bien évidemment de souligner le courage
et la détermination des habitants de
Crimée, sans qui rien n’aurait été
possible.
Il a déjà été annoncé que la Crimée aura
trois langues officielles : le russe,
l'ukrainien et le tatar. Il en va de
même en ce qui concerne les postes clés
: tous les représentants ethniques et
confessionnels seront présents au sein
du gouvernement. La Crimée a donc d’ores
et déjà fait ce que les pseudo-autorités
fascistes à Kiev ne feront jamais, à
savoir bâtir un gouvernement d'unité
nationale et assurer la paix. La Crimée
à l'image de son pays, la Russie,
revendique haut et fort son appartenance
multiethnique et multiconfessionnelle.
Pour finir, disons deux choses. La
vérité et la justice finissent toujours
par triompher. Et en ce qui concerne la
Crimée, la vérité et la justice ont bel
et bien triomphé. Justice historique
faite. Bienvenue à la maison !
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