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8ème Sommet des BRICS : l’unité
inébranlable
Mikhail Gamandiy-Egorov
© REUTERS/
Danish Siddiqui
Lundi 17 octobre 2016
Source:
Sputnik
L’Alliance BRICS poursuit toujours son
renforcement dans le cadre du monde
multipolaire. Cela a été une fois de
plus confirmé lors du 8ème Sommet des
BRICS qui cette année s’est déroulé dans
l’Etat de Goa, en Inde.
Plusieurs questions étaient à l'ordre du
jour lors de ce sommet. Questions
économiques, crise en Syrie et lutte
antiterroriste, coopération militaire,
échanges dans le domaine de
l'enseignement et de la culture. Une
fois encore et à l'instar de ce qui
s'était passé lors du récent Congrès
mondial de l'Energie à Istanbul, en
Turquie, le président russe Vladimir
Poutine était au centre de l'attention,
dans une atmosphère fortement positive.
Oui, l'Occident politique malgré toute
sa rhétorique antirusse, y compris via
les médias du mainstream, a obtenu
l'effet totalement à l'inverse du
désiré.
Tout d'abord les
BRICS ne toléreront
aucune pression extérieure. Et restent
fermement opposés à la violation de la
souveraineté des Etats du monde. Un
message qui a été annoncé avant même le
début du sommet. En parlant de la crise
syrienne, les pays BRICS ont réitéré
leur soutien à une issue politique de la
crise en Syrie tout en insistant sur la
nécessité de poursuivre la lutte
antiterroriste dans ce pays contre les
extrémistes, aussi bien liés à Daech
qu'à Fatah al-Cham (précédemment Front
al-Nosra, filiale d'Al-Qaïda en Syrie).
Une position que réitère la Russie sur
l'arène internationale et que refuse à
tout prix les élites occidentales en
épargnant largement les groupes
terroristes faisant partie ou étant
directement liés aux extrémistes de
Fatah al-Cham, de leurs propres aveux.
En plus des pourparlers collectifs,
plusieurs rencontres tête à tête ont eu
lieu au cours du sommet. A ce titre,
Vladimir Poutine a eu des entretiens
avec le Premier-ministre indien Narendra
Modi, le président chinois Xi Jinping,
et le président sud-africain Jacob Zuma.
Dans le cadre des relations avec l'Inde,
pays hôte du sommet 2016, plusieurs
importants accords ont été signés: dans
le domaine de la Défense, la Russie
fournira à l'Inde (en passant le plus
grand marché étranger de l'armement
russe) le système sophistiqué de
missiles antiaériens S-400, ainsi que
d'autres appareils de pointe, confirmant
par la même occasion le leadership des
technologies militaires russes au sein
des forces armées indiennes.
Sur le plan énergétique la Russie
via la compagnie Rosneft prévoit de
livrer à l'Inde 100 millions de tonnes
de pétrole sur les dix prochaines
années. Le géant gazier russe Gazprom
entend lui assurer à la République
indienne sur le long terme la livraison
de 2,5 millions de tonnes de gaz naturel
liquéfié par an. Les deux pays
poursuivent également leur large
coopération dans le domaine de
l'industrie nucléaire.
Dans le cas des
relations sino-russes et au vu du
renforcement de l'alliance
russo-chinoise, y compris dans le
domaine de la Défense, comme l'ont
d'ailleurs démontré les récentes
importantes manœuvres militaires
conjointes en mer de Chine méridionale,
et de la coordination diplomatique sur
les principaux sujets de l'actualité
internationale, les leaders des deux
pays ont réitéré des « positions
similaires » sur la situation en Syrie
et en Afghanistan, y compris sur la
question de la lutte antiterroriste. Par
ailleurs, Poutine et Jinping ont mis
l'accent sur le caractère inadmissible
de l'ingérence d'acteurs externes dans
les affaires de l'Asie centrale. On
comprend à ce titre qui est visé. Plus
que cela, le leadership chinois a
proposé d'augmenter encore plus la
coordination déjà fortement importante
entre la Russie et la Chine au niveau du
Conseil de sécurité de l'ONU. Une
proposition qui veut tout dire.
Sur le
plan économique et là aussi peu importe
ce qu'en diront les jaloux, la
coordination bat son plein. La Nouvelle
banque de développement créée par
l'alliance BRICS en juillet 2014 avec
son siège à Shanghai passe à l'action.
Ainsi, plusieurs grands projets, y
compris dans le domaine de
l'infrastructure, seront financés par
ladite banque aussi bien dans les pays
BRICS qu'ailleurs, notamment dans les
pays du continent africain. De plus, les
BRICS ont annoncé leur ferme volonté de
s'occuper de la reconstruction en Syrie,
principal défi du pays après la victoire
tant nécessaire sur le terrorisme. Tout
comme un autre fait qui devrait
fortement déplaire à Washington: celui
de favoriser les échanges au sein des
BRICS en devises des pays membres de
l'alliance.
Last but not least, un
tournoi des équipes de football des
nations BRICS (des moins de 17 ans) a
été organisé en marge du sommet, sous la
supervision de l'organisation
brésilienne En effet quoi de
mieux qu'un tournoi sportif pour
raffermir les liens entre les jeunes
représentants des pays de l'alliance ?
Bref, les BRICS ne faiblissent pas. Et
même les mauvaises langues qui
espéraient voir l'affaiblissement de
notre alliance, notamment après la
destitution de la présidente brésilienne Dilma Rousseff, peuvent désormais se
taire un moment : le Brésil reste au
sein de l'alliance. Les BRICS
continueront donc de se renforcer aussi
bien grâce à la coordination interne
qu'avec les alliés non-membres de
l'union qui ne manquent pas. Ajoutez ces
pays à ceux des BRICS qui représentent
désormais à eux seuls 53 % de la
population mondiale et vous comprendrez
ce que représente la véritable
communauté internationale. Une
communauté qui en plus de se renforcer
sur le plan démographique, le fait aussi
et très activement au niveau économique,
politique, diplomatique et militaire.
Que les faux apôtres autoproclamés à
parler au nom de la communauté
internationale le comprennent bien une
bonne fois pour toute.
© 2016 Sputnik
Tous droits réservés.
Publié le 18 octobre 2016 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
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