La Voix de la
Russie
La fin de l'Etat ukrainien ?
Mikhaïl Gamandiy-Egorov
© Collage
: La Voix de la Russie
Mardi 8 avril 2014
Au moment où les leaders
occidentaux continuent avec la mauvaise
foi qui leur est propre de soutenir les
extrémistes putschistes à Kiev, que la
Crimée est redevenue partie intégrante
de la Russie après le référendum du 16
mars dernier qui a validé le retour de
la péninsule au sein de la mère patrie,
désormais c’est au tour des régions du
Sud-Est de faire la une de l’actualité.
Lorsque des autorités n’ayant aucune
légitimité proclament des lois
ouvertement discriminatoires envers une
très grande partie de la population d’un
pays, le tout avec l’aval de forces
extérieures, il ne faut pas s’étonner
des conséquences. Aujourd’hui, quelqu’un
est-il encore surpris par la tournure
des événements en Ukraine ? Probablement
pas tant que cela.
L’Ukraine, véritablement, n’existe plus.
Même si sur le papier, il y a encore un
Etat qui porte ce nom, dans la vie
réelle, il n’en est pratiquement rien.
Et ce n’est pas lié à l’actualité
récente autour de la Crimée, dont
l’écrasante majorité de la population ne
s’est jamais considérée comme faisant
partie d’un Etat ukrainien. Aucunement.
Par contre, tout est lié au chaos
organisé par l’élite politique
étasunienne avec « l’assistance » de
leurs acolytes de l’Union européenne et
leurs amis extrémistes néo-nazis sur
place. Qui faut-il donc remercier ? Eh
bien c’est simple : « merci » aux USA, à
l’UE et aux révisionnistes ukrainiens
(que peu de gens voudraient voir en
France ou dans tout autre pays
européen)…
La réaction actuelle des régions du
Sud-Est « ukrainien » est tout à fait
légitime. Lorsqu’on vous menace pour
votre appartenance ethnique, pour votre
langue, pour vos pensées politiques et
votre vision de l’histoire (dans
laquelle Hitler n’est pas un « héros »
mais bien la peste historique), il faut
bien s’attendre à une réaction digne de
ce nom. Lorsqu’on menace de se «
débarrasser » de vous, de votre famille
et de vos proches, voire « être fusillés
avec des armes nucléaires » comme l’a
proposé la chouchou et la favorite des
élites et médias occidentaux Ioulia
Timochenko (candidate aux élections
présidentielles qu’elle espère vivement
remporter), attendez-vous à une réponse
adéquate.
Aujourd’hui, c’est chose faite. Les
régions industrielles de l’Est et du Sud
ont bien fait entendre leur voix. La
République populaire de Donetsk est
déclarée. L’Occident lui, parle de «
dangereux séparatistes pro-russes ».
Quelle mauvaise foi et hypocrisie, une
fois de plus ! Les extrémistes
ultra-nationalistes, néo-nazis et
xénophobes ukrainiens haïssant aussi
bien les Russes que les Juifs, Polonais,
Africains et Arabes, ayant réalisé un
putsch organisé et financé de
l’extérieur, cela s’appelle selon le
mainstream et les instigateurs de ce
putsch « des révolutionnaires
démocratiques ». Mais une réponse à ces
racistes et xénophobes, et à la très
grande différence du putsch à Kiev sans
massacres et tueries, cela s’appelle de
« l’extrémisme attisé par Moscou ». Le
monde à l’envers tout simplement.
Comme quoi et selon les Occidentaux, il
y a ceux qui ont droit à la parole, y
compris s’ils sont des néo-nazis de la
pire espèce, et d’autres qui doivent se
soumettre car étant opposés au
néonazisme et mettant ainsi en danger
les plans franchement malsains de la
mafia néocoloniale. Assez, c’est assez !
Et ceux qui ne l’ont pas encore «
compris », il faudrait qu’ils se mettent
à l’heure de la nouvelle donne : un
monde multipolaire où l’Occident
politique ne fait aucunement plus figure
de « référence » et encore moins de «
pôle principal ». Et ce aussi bien en
Russie, dans les pays voisins, au sein
des pays des BRICS, ou dans la grande
majorité des pays d’Amérique latine. Pas
plus en Syrie, en Iran ou ailleurs.
Quant à l’Afrique, continent
représentant l’avenir, bien qu’étant
encore partiellement occupée et dominée,
elle ne tardera pas à hausser la voix
dans un avenir proche pour mettre fin
aux injustices une bonne fois pour
toute.
En ce qui concerne l’Ukraine, il est à
rappeler une fois de plus que le chaos
qu’elle subit et la fin de cet Etat
n’est aucunement le résultat de la
politique russe. La Russie, au
contraire, a prévenu tellement de fois
que « jouer » aux alliances avec des
extrémistes racistes, cela finit
toujours mal. Mais l’Occident avec son
sourire hypocrite continuait à semer le
chaos en espérant donner une grande
gifle à la Russie et arriver à ses fins
maléfiques. Au final ? C’est l’Occident
politique qui est giflé une fois de
plus. L’Ukraine, elle, n’existe plus.
© 2005—2014 La
Voix de la Russie
Publié le 8 avril 2014 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
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