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La Voix de la Russie

Les autorités putschistes de Kiev et les instigateurs du chaos global, des criminels de guerre

Mikhaïl Gamandiy-Egorov


© Collage : La Voix de la Russie

Mardi 6 mai 2014

Le 2 mai dernier, l’histoire d’un Etat qui jadis s’appelait l’Ukraine a connu un tournant. Un tournant qui désormais restera dans son histoire récente comme l’événement le plus tragique. Ceux qui jusqu’à encore tout récemment poursuivaient leur propagande en nous faisant croire que les menaces fascistes étaient « imaginaires » font face aujourd’hui à la terrible réalité, qu’ils ne pourront plus jamais cacher, ni nier.

On connaissait dès le départ la composante des pseudo-autorités de la « nouvelle » Ukraine. Néanmoins et cette fois-ci, la ligne rouge a été dépassée irrémédiablement. Le 2 mai, les néonazis de Praviy Sektor (« secteur droit ») ont attaqué les partisans de la fédéralisation dans la ville portuaire d’Odessa (Sud du pays). Les personnes attaquées se sont réfugiées dans le bâtiment de la Maison des syndicats. Les néonazis se trouvant à Odessa, dont la plupart étaient venus des régions de l’Ouest ukrainien, ont alors massivement jeté des cocktails Molotov sur le bâtiment qui a rapidement pris feu. Les personnes se trouvant à l’intérieur, en l’occurrence les opposants au pouvoir putschiste et partisans de la fédéralisation, ont en grande majorité péri dans cet incendie criminel.

Aux derniers chiffres : 46 personnes décédées (d’autres sources annoncent beaucoup plus, dont de nombreux disparus) et plus de 200 blessés, hommes et femmes, tous résistants antifascistes refusant la dictature néonazie adoubée par l’Occident politique. Par ailleurs, plusieurs victimes ont été asphyxiées par un gaz toxique d’origine inconnue, également jeté par les extrémistes. Tous morts dans des souffrances atroces. D’autres personnes sont mortes en sautant des étages supérieurs, tentant d’échapper aux flammes. D’autres encore, qui avaient réussi à sortir du bâtiment, ont été fusillés par les extrémistes néonazis qui les attendaient à la sortie. Les autres ont été abattus avec des machettes. Ceux qui ont réussi à survivre à ces crimes, blessés et après toutes les souffrances endurées, ont été forcés de passer par des humiliations : les ultra-nationalistes les ont trainés dans ce qu’ils ont appelé « le corridor de la honte » destiné aux « traîtres de la nation ukrainienne », le tout devant les caméras. Vraisemblablement un retour aux pires heures du nazisme, à l’instar de l’Allemagne des années 1930 et qui ont duré jusqu’au 9 mai 1945, jusqu’à la destruction et la défaite totale de la peste brune.

Réaction à Kiev suite à la tragédie d’Odessa ? Les putschistes rendent hommage aux « héros » ayant défendu Odessa et l’Ukraine des « séparatistes et terroristes pro-russes ». Réaction en Occident ? Pas mieux. Aucune condamnation officielle de ceux qui ont réalisé cet acte de barbarie. Les médias du mainstream, eux, parlent de « nombreux morts suite aux affrontements entre les partisans de l’unité de l’Ukraine et les activistes pro-russes »… Sans préciser qui sont les victimes et qui sont les bourreaux. De « l’objectivité » dont on est tant habitué. Seul Euronews, en tant que média occidental qui fait un peu plus attention à sa réputation, a confirmé que les personnes brûlées vives à Odessa étaient bien les partisans de la fédéralisation et que leurs bourreaux n’étaient autres que les membres de groupes extrémistes ultra-nationalistes et néonazis.

Encore plus choquantes étaient les réactions au sein des mouvements ultra-nationalistes et des pro-Maïdan en général. « Barbecue du mois de mai », « Traitres ayant mérité une mort lente et douloureuse. La même qui arrivera aux autres traitres », « grande victoire sur les séparatistes qui ont eu ce qu’ils méritaient »… Voici seulement quelques exemples de ces « réactions ». Et qu’en est-il de la « nouvelle » élite politique ukrainienne, notamment de certains « députés » siégeant au parlement ukrainien ? Reprenons leurs citations pour y voir plus clair…

Lesya Orobets, députée du parti Batkivchtchina (parti de la chouchoute occidentale Ioulia Timochenko) à la Rada :
« Cette journée est entrée dans l’histoire. Les Odessites, malgré la trahison de la police locale, ont défendu Odessa et montré à tous qu’Odessa, c’est l’Ukraine. La victoire a été acquise au prix de la vie des patriotes. Les attroupements de doryphores sont anéantis(surnom péjoratif que les néonazis ukrainiens utilisent pour désigner les citoyens russophones et les antifascistes, qui portent le ruban de Saint Georges, à rayures orange et noire, symbole de la Victoire sur les nazis durant la Seconde Guerre mondiale).

Iryna Farion, députée du parti Svoboda (néo-nazi) :
« Bravo, Odessa, perle de l’Esprit ukrainien. Patrie des grands nationalistes Ivan et Iouri Lip. Que les diables brûlent en enfer. Les meilleurs insurgés, ce sont les supporters de football
(parmi les extrémistes néonazis présents à Odessa, nombreux étaient par ailleurs des « fans » ultras footballistiques). Bravo.
Tenons bon. Nous surmonterons tout. C’est un défi de l’histoire : se libérer de tous les nids de guêpes de l’anti-ukraïnité. Nous n’avons pas su le faire par la voie de l’évolution, il faut chasser nos esclaves intérieurs par la guerre. Les Ukrainiens sont invincibles. La katsaperie
(katsap est un terme péjoratif désignant les Russes) s’étouffe dans sa propre arrogance. Bravo à nos guerriers. Écrasez-les vite ».

Je rappelle quand même que ces déclarations n’ont pas été prononcées par des skinheads xénophobes marginaux mais bien par des « députés » siégeant au Parlement de « leur » pays. Et côté Union européenne ? Voici la réaction de Piatras Aushtriavichius, vice-président du parlement lituanien, publiée sur sa page Facebook :
« Aujourd’hui, c’est le destin de l’Ukraine qui se décide. Les positions sont reprises, la propagation des doryphores est stoppée. Non sans victimes, mais c’est enfin l’éclaircie. Quel sera le matin à venir, nous verrons, il pourrait être radieux »…

Que dire de ces « commentaires » ? Si ce n’est : sans commentaires…

Autre point qu’il serait important de noter. On se souvient tous de certains « bien-pensants » occidentaux et russes aussi, qui affirmaient à haute voix que lorsque la Crimée a pris ses responsabilités pour se rallier à la Russie, que les populations locales n'étaient « aucunement » menacées par les putschistes de Kiev. Ils avaient le culot, au moment où les néonazis menaçaient ouvertement la Crimée et les régions du Sud-Est, de dire que personne n'était menacé par un génocide, ni par aucun massacre que ce soit. Aujourd'hui, on voit à quel point ils mentaient comme ils ont si bien l'habitude de faire. Un génocide a déjà commencé. Et pas uniquement contre la population russe et russophone d’Ukraine, mais bien contre tous les résistants antifascistes, contre tous ceux qui refusent de se soumettre au diktat fasciste imposé par le pouvoir putschiste et surtout les champions de la déstabilisation internationale : les Etats-Unis d’Amérique.

Pendant ce temps, la résistance ne faiblit pas. Au contraire, elle est plus forte et déterminée que jamais d’en finir avec la nouvelle peste brune ou en d’autres termes : la vermine nazie. La lutte se poursuit activement.

Dernières questions légitimes que l’on devrait se poser. Quand est-ce que les criminels de guerre et les vrais responsables des crimes contre l’humanité répondront devant la justice ? Quand est-ce que les instigateurs du chaos qui règne dans l’ex-Etat ukrainien et partout ailleurs : les Nuland, Ashton, McCain, BHL et autres que l’on voit sourire aux côtés des chefs néonazis ukrainiens, notamment Oleh Tyahnybok (chef du parti néonazi Svoboda), répondront devant la justice internationale ? A quand les mandats d’arrêts de la Cour pénale internationale (CPI) à leur encontre ?

En ce qui concerne la tragédie d’Odessa, considérée comme la nouvelle Khatyn (village biélorusse rasé entièrement par les occupants nazis durant la Seconde Guerre mondiale), nous ne pouvons que transmettre nos sincères condoléances à toutes les familles des victimes, ainsi qu’à tous leurs proches. Que les âmes de tous les martyrs, morts pour la cause juste, en combattant la haine et la vermine nazie, reposent en paix.

Les crimes ne resteront certainement pas impunis. Même les putschistes à Kiev l’avouent de plus en plus. Dernier exemple en date : Tourtchinov, « président » ukrainien (ou plutôt l’un des chefs putschistes pro-occidental), a avoué que la soi-disant « opération anti-terroriste » se déroulant dans les régions insoumises est très compliquée en raison du soutien des populations locales aux « séparatistes et terroristes pro-russes » (noms donnés aux résistants antifascistes). Effectivement et vraisemblablement la nouvelle défaite du fascisme est proche !

© 2005—2014 La Voix de la Russie
Publié le 6 mai 2014 avec l'aimable autorisation de l'auteur

 

 

   

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Source : La Voix de la Russie
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