Accueil Actualité IRIB Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour Les rapports du CPI Le Hamas Les vidéos BDS Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité


 
Centre Palestinien
d'Information



 
Invitation à lire





BDS



Solidarité



Produits palestiniens



Eurasie-Afrique


 
En direct d'Iran




Agence syrienne



Agence Russe


 
Radio Chine

Internationale
 
Palestine Solidarité
sur Facebook



 


   


Mondialisation.ca

La guerre par procuration contre Daech en Syrie a atteint son point culminant. Escalade militaire menant à une invasion terrestre commanditée par les USA et l’Otan?

Michel Chossudovsky


Michel Chossudovsky

Mardi 16 février 2016

La stratégie de Washington consiste à être le fer-de-lance d’une guerre régionale élargie en amenant la Turquie et l’Arabie saoudite, ainsi qu’Israël, à faire « le sale boulot à notre place ».

Jusqu’à tout récemment, les forces armées du gouvernement syrien et leurs alliés (la Russie, l’Iran et le Hezbollah) combattaient les soi-disant « rebelles de l’opposition », pour la plupart des terrorises « modérés » et des mercenaires qui comptent dans leurs rangs des éléments des services secrets et des forces spéciales des USA et de l’Otan agissant en secret.

Les terroristes affiliés à Al-Qaïda et les forces de l’État islamique (Daech) sont soutenus par les USA, l’Otan, Israël et leurs alliés membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG). La Turquie et l’Arabie saoudite, en étroite collaboration avec Washington, ont joué un rôle central dans le recrutement, la formation et le financement des terroristes.

Jusqu’ici, cette guerre par procuration s’est poursuivie sans confrontation directe entre les forces alliées des USA et de l’Otan et les forces armées du gouvernement syrien, qui sont soutenues militairement par la Russie et l’Iran.

Une transition majeure est en cours dans la conduite de la guerre en Syrie. Les terroristes sont en passe d’être vaincus par les forces armées du gouvernement syrien avec le soutien de la Russie. La guerre par procuration (sous la bannière officielle de « guerre contre le terrorisme ») a atteint son point culminant.

Nouvelle étape et rôle de la Turquie et de l’Arabie saoudite

Les forces turques sont maintenant directement impliquées dans des opérations de combat en territoire syrien.

stop_israel_us_saudi_arabia_turkey_qatar_supporting_isis_terroristsPour sa part, l’Arabie saoudite, un État qui commandite le terrorisme, a annoncé son intention de déployer des militaires en Syrie, prétendument pour combattre les terroristes de Daech, qui sont en fait soutenus par l’Arabie saoudite.

Le brigadier général Ahmed Al-Asseri a déclaré, au nom de Riyad, que les forces armées saoudiennes :

« vont combattre avec les alliées de la coalition dirigée par les USA pour défaire les militants de Daesh en Syrie, en ajoutant que Washington est davantage en mesure de répondre aux questions relatives aux détails de toute opération terrestre à venir. » (Al Arabyia)

Que signifie cette affirmation?

Que la guerre par procuration contre Daech est terminée?

Une nouvelle guerre par procuration impliquant directement la Turquie et l’Arabie saoudite dans des opérations terrestres se trame, avec les USA et l’Otan qui tirent les ficelles derrière. Riyad a confirmé qu’un organisme de coordination militaire turco-saoudien a été également créé.

L’Arabie saoudite planifie maintenant d’envahir la Syrie sous les ordres de Washington :

« Le royaume est prêt à participer à toute opération terrestre que la coalition (contre l’État islamique) pourrait convenir de mener en Syrie, (…)

Asseri a indiqué que l’Arabie saoudite est un membre actif de la coalition dirigée par les USA dans son combat contre l’État islamique depuis 2014, et qu’elle a effectué plus de 190 missions aériennes.

(…)

« S’il y a consensus parmi les dirigeants de la coalition, le Royaume est disposé à participer à ces efforts, car nous croyons que les opérations aériennes ne constituent pas la solution idéale et qu’il doit y avoir un jumelage d’opérations aériennes et terrestres », a déclaré Asseri. (Reuters, le 4 février 2016)

Les opérations aériennes céderont la place à des opérations terrestres amenant le déploiement de militaires saoudiens à l’intérieur de la Syrie.

« Pourparlers de paix » en prévision de la prochaine étape de la guerre en Syrie

Récemment, le vice-prince héritier et ministre de la Défense saoudien Mohammed ben Salmane était à Bruxelles, dans les quartiers généraux de l’Otan, pour « discuter de la guerre civile en Syrie ». Cette réunion a eu lieu sur l’initiative du Pentagone et non de l’Otan. Elle visait à planifier la prochaine étape de la guerre en Syrie.

Fait notable, le prince ben Salmane a rencontré à huis clos le secrétaire à la Défense des USA Ashton Carter.

Pendant ce temps à Munich, John Kerry et Sergei Lavrov discutaient de la mise en œuvre d’une cessation des hostilités à la grandeur de la Syrie.

Selon le scénario diabolique du Pentagone, les forces engagées sur le théâtre des opérations seront saoudiennes et syriennes, soutenues par les USA et l’Otan d’une part, et par la Russie et l’Iran d’autre part.

Des rapports confirment que les terroristes commandités par les USA et l’Otan et soutenus par l’Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie et d’autres ont été en grande partie vaincus. Vont-ils être remplacés par des forces armées conventionnelles saoudiennes et turques, avec le soutien de nouveaux membres des forces spéciales des USA et de l’Otan sur le terrain en Syrie?

Dans ce scénario en évolution, il y a aussi le risque que les forces armées turques et saoudiennes agissant pour le compte des USA et de l’Otan soient confrontées militairement avec la Russie et l’Iran, ouvrant ainsi une dangereuse boîte de Pandore, une porte vers une escalade militaire.

Le brigadier général saoudien Ahmed Al-Assiri a également fait une menace voilée à l’Iran, en disant que « si Téhéran est sérieux dans sa lutte contre Deash, il doit cesser de soutenir le terrorisme en Syrie et au Yémen ». (Al Arabyia)

La stratégie de Washington à cet égard consiste à être le fer-de-lance d’une guerre régionale élargie en amenant la Turquie et l’Arabie saoudite, ainsi qu’Israël, à faire « le sale boulot à notre place ».

Cette guerre commanditée par les USA est en définitive dirigée contre la Russie et l’Iran.

Michel Chossudovsky

Article original en anglais : The Syria Proxy War against the Islamic State (ISIS) Has Reached its Climax. Military Escalation, Towards a US-NATO Sponsored Ground Invasion?, 12 février 2016.

Traduit par Daniel pour Mondialisation.ca

Michel Chossudovsky est directeur du Centre de recherche sur la mondialisation et professeur d’économie à l’Université d’Ottawa. Il est l’auteur de Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre et de la Mondialisation de la pauvreté et nouvel ordre mondial (best-seller international publié en 12 langues).

La source originale de cet article est Mondialisation.ca
Copyright © Prof Michel Chossudovsky, Mondialisation.ca, 2016

 

 

   

Le dossier Syrie
Les dernières mises à jour



Source: Mondialisation.ca
http://www.mondialisation.ca/...

Abonnement newsletter: Quotidienne - Hebdomadaire
Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org

Parrainage :

Rentabilisez efficacement votre site

 


Ziad Medoukh

Analyses et poèmes
 
Silvia Cattori

Analyses

René Naba

Analyses
 
Manuel de Diéguez

Analyses

Fadwa Nassar

Analyses et traductions

Alexandre Latsa

Un autre regard sur la Russie

Chems Eddine Chitour

Analyses

Mikhaïl
Gamandiy-Egorov

Afrique-Russie
 
Luc Michel

Analyses

Robert Bibeau

Analyses
 
Salim Lamrani

Analyses
 
Manlio Dinucci



Analyses
 
Mohsen Abdelmoumen

Analyses