Opinion
L’escalade militaire à Gaza : le Hamas
en attente !
Maariv
Photo: CPI
Vendredi 3 janvier 2014
Palestine – CPI
La dixième chaîne israélienne a
publié les propos du chef de la division
de Gaza de l’armée de l’occupation
sioniste. Il a parlé de la situation
calme autour de Gaza, sans en donner
toutes les raisons.
Le chef a aussi parlé de la
coopération actuelle entre "Israël" et
le Hamas, sous l’égide des Egyptiens. Il
a parlé d’une distance de cent mètres où
l’armée pourrait entrer dans la bande de
Gaza. Au début, les négociateurs du
Hamas ne voulaient même pas céder un
mètre, « mais nous avons pu les
convaincre que cela sera pour leur
profit ». Ils n’auraient plus besoin de
travailler contre les Palestiniens qui
viendraient individuellement commettre
des actes perturbant l’accalmie. Les
Israéliens travailleraient dans cette
distance de cent mètres pour découvrir
et anéantir les obus, sans tanks. Le
Hamas devrait de son côté retirer ses
hommes.
Cela est la raison principale de
l’accalmie. Il ne faut pas cependant
oublier que les chefs du Hamas n’ont
point changé leur idéologie : la
résistance reste leur fil conducteur.
Les chefs du Hamas se rappellent bien
les événements de l’année dernière où le
chef de son bras militaire a été tué. Ce
n’est pas cela qui les affecte, mais
surtout ce qui s’est passé en Egypte où
le président Mohammed Morsi, un homme
des Frères Musulmans, s’est transformé
de président de la république en
prisonnier, même si ce président
freinait le Hamas contre toute attaque
visant "Israël" pour des raisons
égyptiennes intérieures.
Sont peu nombreux en "Israël" ceux
qui savent que l’armée égyptienne est en
vraie guerre, partout dans le Sinaï,
avec pas mal de perte : dix soldats tués
dans une seule opération terroriste.
Cette armée regarde désormais Gaza comme
la source de tous les malheurs.
Pour la première fois, les Egyptiens
mènent une guerre sans relâche contre la
contrebande d’armes vers la bande de
Gaza, en usant de la technologie
américaine. Les résultats sont là : le
Hamas et le Djihad Islamique n’arrivent
pas à remplir leurs réserves de missiles
« Fadjr ». Ils n’ont d’autre choix que
de les remplir avec des roquettes de
fabrication locale. Des roquettes de
longue portée qui pourront attendre
Tel-Aviv et la ville occupée d’Al-Quds
(Jérusalem).
Le climat régional est maussade pour
le Hamas. En fait, en Cisjordanie, les
forces de l’autorité palestinienne de
Ramallah travaillent main dans la main
avec les renseignements israéliens.
Puis l’ancien allié, l’Iran, est
actuellement contre le Hamas qui a pris
position avec les révoltés dans la
guerre civile syrienne. L’Iran a
considérablement baissé ses aides au
Hamas, cette dernière année. Même ces
petites aides iraniennes, on doute de
leur continuation vu le rapprochement
irano-occidentale.
Peut-on comprendre qu’il y ait
coopération entre le Hamas et "Israël" ?
Oui, répond ledit chef Edelstein,
quoique avec une médiation égyptienne.
En tout cas, il est clair pour tout
le monde que ce calme, violé de temps à
autre par les roquettes des
organisations indomptables, est bien
loin d’être éternel. Certes, le Hamas
profite du temps qui passe pour préparer
des opérations à venir. Des dizaines de
tunnels ont été creusés entre la bande
de Gaza et "Israël". Le Hamas essayera
de les utiliser dès que l’accalmie
prendra fin pour une raison ou une
autre. "Israël", de son côté, met tout
en œuvre pour découvrir et anéantir ces
tunnels, afin de mettre en échec toute
tentative visant à apporter des armes
dans la bande de Gaza.
Un matin, ce calme prendra-t-il fin
lorsqu’un soldat israélien sera pris en
captivité, à l’instar de Gilad ? On
espère que non, mais tout est possible
et cela viendra sûrement.
Article écrit
paru dans le journal hébreu Maariv, le
25 décembre 2013, traduit et résumé par
le département français du Centre
Palestinien d’Information (CPI)
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