LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY
Contradictions internes au sein des
Brics et de l'organisation de
coopération de Shanghai (II) :
l'attraction fatale de l'Inde pour
Washington et Tel-Aviv
Luc Michel
Jeudi 22 février 2018
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour
EODE/
Quotidien
géopolitique – Geopolitical Daily/
2018 02 22/ « L’Inde, qui
connaît depuis longtemps des conflits
territoriaux avec ses voisins, la
Chine et le Pakistan, a déjà signé dans
le passé plusieurs accords
de défense coûteux depuis l’arrivée de
Modi au pouvoir en 2014. Le
pays a pris ses distances face à son
allié traditionnel pour
le matériel militaire, la Russie, et a
approfondi ses liens avec
Israël aux niveaux diplomatique et
militaire »
- The Times of
Israel (6 février 2018).
Une des «
contradictions internes » (pour utiliser
ce concept marxiste-léniniste)
fondamentales des BRICS et de l’ OCS
(Organisation de coopération de
Shanghai) est la double rivalité
géopolitique entre l’Inde et le
Pakistan et entre New-Dehli et Pékin
(1). Elle explique l’attraction fatale
de l’Inde pour Washington et Tel-Aviv,
qui joue un rôle de
poisson-pilote dans la dérive
pro-occidentale indienne (2) …
* Lire aussi sur
LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ CONTRADICTIONS
INTERNES AU SEIN DES BRICS ET DE
L’ORGANISATION DE COOPERATION DE
SHANGHAI: LES MALDIVES POINT CHAUD DE LA
RIVALITE SINO-INDIENNE OU LA
CRISE S’INTENSIFIE …
sur
http://www.lucmichel.net/2018/02/21/luc-michels-geopolitical-daily-contradictions-internes-au-sein-des-brics-et-de-lorganisation-de-cooperation-de-shanghai-les-maldives-point-chaud-de-la-rivalite-sino-indienne-ou-la/
I/
VERS UNE ALLIANCE
AMERICANO-INDIENNE CONTRE PEKIN
« Le président
américain Donald Trump et le Premier
ministre indien Narendra Modi se
sont entretenus ce 8 février au
téléphone sur divers sujets dont la
guerre en Afghanistan et le sort des
réfugiés rohingyas du Myanmar », a
indiqué la Maison Blanche dans un
communiqué.
Vat-on assister à
un virage américano-indien face à la
Chine ? L'administration
Trump a entrepris des efforts pour
approfondir ses liens militaires et
économiques avec l'Inde afin
d'équilibrer la montée de la
puissance chinoise à travers l'Asie.
Les deux pays ont
réitéré « leur engagement en faveur de
la sécurité en Afghanistan ».
Les États-Unis ont récemment décidé de
suspendre une partie de leur
importante aide militaire au Pakistan,
principal rival de l'Inde dotée
d'armes nucléaires, prétextant
qu'Islamabad était « incapable
d'éradiquer les talibans et les éléments
du réseau Haqqani qui ont contribué à
la longue guerre en Afghanistan » (3).
Mais en réalité, il
s’agissait de réagir à la réorientation
du Pakistan vers Pékin et Moscou,
dans le cadre de l’unification du
continent eurasiatique (4).
L'Inde a augmenté son aide à
l'Afghanistan ces dernières années et
a promis en 2016 de livrer plus d'armes
militaires à Kaboul, amenant
au refroidissement des relations entre
Islamabad et New Delhi.
Les deux dirigeants
ont également évoqué « le sort de plus
de 680.000 musulmans rohingyas
qui ont fui le Myanmar en 2017 » après
que l'armée birmane a lancé une
opération militaire dans l'État de
Rakhine.
Donald Trump et
Narendra Modi ont aussi abordé le
dossier nord-coréen. Washington a mené
des efforts diplomatiques pour
intensifier la pression
internationale contre les programmes et
les essais balistiques de
Pyongyang, sous prétexte d’une
éventuelle attaque contre les
États-Unis. Bien que l'Inde et la Corée
du Nord aient des ambassades dans
leurs capitales respectives, New Delhi a
interdit le commerce de la
plupart des produits avec Pyongyang, à
l'exception des vivres et des
médicaments.
II/
LES LIAISONS
DANGEREUSES ENTRE TEL-AVIV ET NEW-DEHLI
« Dans l’état natal
de Modi, la foule chante la romance
entre l’Inde et Israël Le Premier ministre
a fait l'objet d'un accueil rarement vu
par des dirigeants
israéliens ; le directeur du ministère
des Affaires étrangères n'a
jamais assisté à un tel spectacle (…)Les
démonstrations d’amour pour Israël
et ses leaders de mercredi – une partie soigneusement
chorégraphiée et d’autres, de toute
évidence, spontanées
– ont renforcé le
message affiché par la romance
fraternellement amicale entre
Netanyahu et Modi, une camaraderie qui,
les deux hommes l’espèrent,
débouchera sur une relation commerciale
et stratégique plus étroite »
- The Times of
Israel (18 janvier 2018).
Dans le
rapprochement de l’Inde avec le Bloc
américano-occidental, dont l’Axe
Washington- Tel Aviv est le cœur, Israël
joue un rôle fondamental de
poisson-pilote. « Les responsables
entrevoient un fort potentiel dans le
rapprochement commercial et stratégique
» entre Tel-Aviv et
New-dehli, dit le ‘Times of Israel’ …
NETANYAHU EN INDE A
LA MI-JANVIER : LA DEFENSE ET LES
QUESTIONS REGIONALES AU PROGRAMME
Le Premier ministre
israélien avait alors affirmé que les
deux pays sont à l'aube d'une
Le Premier ministre
israélien Benjamin Netanyahu est arrivé
à New Delhi, première
visite d’un chef de gouvernement
israélien en 15 ans, pour « resserrer
les relations bilatérales ». « Cette
visite constitue l’occasion de
renforcer la coopération avec une
puissance économique, sécuritaire,
technologique et touristique mondiale »,
avait déclaré le Premier ministre
israélien dans un communiqué publié
avant le voyage.
« Le Premier
ministre indien Modi est un ami proche
d’Israël ».
Netanyahu n’était
que le second chef de gouvernement
israélien à se rendre en Inde,
après Ariel Sharon en 2003. Il était
accompagné d’une imposante
délégation commerciale, avec des
représentants des secteurs technologique,
agricole et de la défense. Israël est un
gros fournisseur de
matériel militaire pour New Delhi, avec
environ un milliard de dollars
d’équipements vendus chaque année.
Netanyahu avait aussi ajouté : «
Notre relation en matière de défense est
assez significative et
couvre de nombreux domaines (…) Je pense
que le mot-clé est
défense. Nous voulons nous défendre.
Nous ne sommes pas des nations
agressives, mais nous sommes engagés à
nous assurer que personne ne nous
agresse. »
Les deux hommes ont
signé une série d’accords dans les
secteurs du pétrole, du gaz, de
l’énergie renouvelable et la
cyber-sécurité. Ils ont également
promis « de renforcer le commerce
bilatéral et l’investissement. »
LE POPTENTIEL ET
LES DEFIS DU RAPPROCHEMENT
ISRAELO-INDIEN
Le Premier ministre
israélien Benjamin Netanyahu a donc
effectué cinq jours de visite en
Inde « durant lesquels un accueil qui,
selon certains, sortait
de l’ordinaire lui a été réservé ».
Quels sont les
défis de ce rapprochement ? « Les drapeaux
israéliens brandis par les enfants et
les panneaux géants à l’effigie
du leader israélien qui ont été fixés
dans toutes les villes visitées
par le Premier ministre – ont rapidement
disparu. Plus sérieux
toutefois est de savoir si la relation
qui s’est affichée par le biais des
manifestations minutieusement
chorégraphiées pourra surmonter les
nombreuses pressions qui s’exercent en
sa défaveur », interroge le
quotidien israélien.
Aujourd’hui, les
relations commerciales entre Israël et
l’Inde s’élèveraient,
selon des estimations, à près de cinq
milliards de dollars, et la
majorité de ce commerce concerne le
diamant et les armements, avec les
sources officielles indiennes qui
établissent ce chiffre à « près de
3 milliards de dollars » – ce qui fait
de l’Etat juif son 39e
partenaire commercial. En comparaison,
l’Inde réalise plus de 7,2
milliards de dollars de commerce avec
l’Iran. « Mais ce que les
responsables des deux côtés appréhendent
parfaitement est le potentiel – pour
davantage d’échanges commerciaux et une
relation stratégique plus
proche – et c’est bien ce qui pousse les
deux parties à vouloir
travailler ensemble ».
L’objectif affirmé
du voyage entrepris par Netanyahu et la
centaine d’hommes d’affaires
qui l’accompagnaient en Inde était « de diversifier et
d’étendre les liens commerciaux et de
mettre en exergue ce qui est déjà
considéré comme une relation
diplomatique qui ne cesse de se renforcer ».
« Tout est possible », a dit Netanyahu à
diverses occasions, un
sentiment partagé par le Premier
ministre indien Narendra Modi, qui
a accompagné Netanyahu lors de plusieurs
étapes de ce voyage.
Cérémonie après
cérémonie, « les responsables ont mis en
scène la proximité de la
relation entretenue entre l’Inde et
l’Etat juif, l’amabilité régnant
entre les pays » et le fait que « chacun
de nous est entouré par des
ennemis ». « Le mélange entre la
technologie israélienne et la
créativité indienne a été un autre thème
évoqué à de nombreuses
occasions durant la visite », alors que
Netanyahu était amené à rencontrer
des responsables, des chefs
d’entreprise, des jeunes
entrepreneurs et des agriculteurs
soutenus par l’aide israélienne.
« Mais tandis que
l’optimisme a été omniprésent, il y a eu
également des signes
annonçant des divergences, que ce soit
au niveau des liens commerciaux ou au
niveau stratégique et sécuritaire ».
LES OMBRES DE LA
RELATION (1) : LA QUESTION
PALESTINIENNE
« En tant que pays
accueillant la deuxième communauté
musulmane la plus importante
dans le monde, avec une relation
ancienne avec Israël et des liens
commerciaux forts et continus entretenus
avec l’Iran, l’histoire d’amour
supposée entre l’Inde et Israël est plus
complexe que la romance
fraternelle affichée entre ses
dirigeants peut le laisser croire »,
avoue encore le ‘Times of Israel’.
Les deux chefs de
gouvernement se sont rendus à un
mémorial en hommage aux soldats indiens
ayant combattu pour la libération de
Haïfa pendant la Premier guerre
mondiale. Dans un communiqué conjoint
émis après un entretien officiel,
aucun des deux Premiers ministres n’a
mentionné les Palestiniens,
Modi disant même que « les terres que
les soldats avaient aidé à
libérer lors de la Première guerre
mondiale formaient Israël » (cela
aurait pu être un lapsus mais Netanyahu
a ensuite suivi le mouvement,
disant que « ces militaires avaient
libéré Israël, la terre d’Israël »).
Mais jeudi matin,
quelques heures après que Modi a fait
ses adieux à Netanyahu, des
informations ont fuité sur le projet du
Premier ministre indien de
rendre visite à Mahmoud Abbas, président
de l’Autorité
palestinienne, dans quelques semaines.
Et quelques semaines avant la visite de
Netanyahu, l’Inde a soutenu une
résolution de l’ONU qui condamnait la
reconnaissance par le président
américain Donald Trump de Jérusalem
en tant que capitale israélienne, même
si les deux pays ont insisté
sur le fait « que ce vote n’affecterait
pas leurs liens ».
LES OMBRES DE LA
RELATION (2) : UNE ALLIANCE
CENTREE SUR LA PERSONNE DE MODI ET SON
PARTI BJP
La visite faite par
Modi en Israël, au mois de juillet, la
toute première d’un
Premier ministre indien, n’avait pas
inclus de visite à Ramallah. De
manière quelque peu similaire, la visite
de Netanyahu, la deuxième seulement
de la part d’un chef de gouvernement
israélien après le
passage-éclair d’Ariel Sharon en 2003 –
il avait dû revenir au sein de l’Etat
juif pour gérer un attentat – n’a pas
compris dans son programme de
rencontre avec le leader de l’opposition
Rahul Ghandi du parti de gauche
du Congrès.
Tandis que la
faction de Ghandi a, depuis des années,
bloqué les liens avec Israël et
dirigé le Bloc anti-israélien aux
Nations unies, il a maintenu
majoritairement des liens positifs avec
Israël dans le gouvernement dirigé
par Manmohan Singh avant l’arrivée au
pouvoir de Modi en 2014, ce
qui a rendu cette omission très
étonnante. Cette absence de
rencontre entre Netanyahu et Gandhi et
le fait que le Premier ministre
n’a visité que des états dirigés par le
parti nationaliste BJP de
Modi, évitant même le pôle d’affaires de
Bangalore malgré
l’orientation commerciale du voyage, «
pose la question sur l’éventuelle survie
des liens positifs forgés entre Israël
et l’Inde sous Modi si ce
dernier devait ne plus être au pouvoir
».
« Ce confinement de
l’itinéraire de Netanyahu à des états
dirigés uniquement par le
BJP est une initiative à court terme »,
a estimé le professeur P. R.
Kumaraswamy de l’université Jawaharlal
Nehru dans le quotidien ‘Indian
Express’. « Dans la mesure où les
relations ont été établies par le
Premier ministre du congrès Narasimha
Rao, la construction du
consensus a été la marque de fabrique
des relations indo-israéliennes
».
LA QUESTION DES
RELATIONS STRATEGIQUES
« Les relations
stratégiques pourraient être également
entravées par la réticence à
prendre position contre les ennemis des
uns et des autres. Malgré la
tentative d’Israël d’isoler l’Iran sur
son programme nucléaire, Téhéran
et New Delhi entretiennent un accord de
partenariat proche,
particulièrement dans le pétrole. C’est
une relation que New Delhi n’abandonnera
probablement pas sans plus d’incitations
que quelques usines de
purification de l’eau ».
D’un autre côté,
les responsables israéliens ont indiqué
qu’ils n’avaient aucun
intérêt à essayer de se rapprocher de
l’Inde en repoussant le
Pakistan et la Chine. Une caricature
dans un journal populaire au cours
de la visite a représenté « Netanyahu et
Modi pilotant un drone
alors que le Pakistan et la Chine » se
cachaient de peur, mais les
responsables israéliens ont insisté sur
le fait que ce n’était pas
représentatif de la réalité. « Ce n’est
pas un jeu à match nul », a déclaré un
responsable israélien, en ce qui
concerne l’équilibre des
liens avec l’Inde et les relations avec
la Chine (Israël n’a pas de
relations avec le Pakistan).
Cependant, un
responsable indien a noté que la
relation pourrait être affectée si les
liens d’Israël avec la Chine passaient
de l’économique au stratégique,
l’Inde voyant la Chine – contre laquelle
elle a combattu et perdu
une guerre frontalière cuisante dans les
années 1960
– comme une menace
majeure.
Arun Singh, un
ancien ambassadeur indien en Israël, a
écrit lors du voyage de Netanyahu
que la volonté de Jérusalem de garder
une ouverture sur les
liens avec le Pakistan et d’améliorer
les relations avec la Chine
pourrait freiner l’amélioration des
relations entre l’Inde et Israël. «
Il y a des limites à la convergence
d’intérêts, comme c’est
inévitable entre deux pays, en
particulier ceux avec des histoires
différentes et des divergences dans
leurs défis géopolitiques, »
a-t-il écrit sur le site indien The
Print. « Nous devons consolider
sans hésitation notre relation
bilatérale avec Israël, là où elle
sert nos intérêts nationaux. Mais nous
devons également rester
attentifs aux limites des convergences.
L’approche d’Israël vis-à-vis
de la Chine, de l’Iran et du Pakistan
est indicative. »
S’adressant aux
journalistes pendant le voyage, M.
Netanyahu a dit qu’il « comprenait
les sensibilités » entourant la
construction de liens avec New
Delhi alors que les deux n’étaient pas
alignés sur d’autres questions
géopolitiques.
DU COMMERCE A LA
POLITIQUE ET PUIS A LA GEOPOLITIQUE ?
« Mais le commerce
et la politique sont souvent entrelacés,
comme en témoigne le projet
d’un vol direct entre New Delhi et Tel
Aviv survolant l’Arabie
Saoudite, qui est devenu un thème majeur
du voyage ». Au milieu des
rumeurs de négociations sur un éventuel
rachat d’Air India, Netanyahu
lors d’un forum d’affaires a appelé à un
« vol simple et direct ». Plus
tard dans la journée, un exportateur
indien de produits
alimentaires a confirmé que l’absence
d’un tel vol nuisait aux relations
d’affaires.
Les hommes
d’affaires indiens lors de nombreux
événements organisés par Netanyahu ont
souligné « la force de la relation
économique », cependant, en
insistant, ils ont admis qu’Israël
n’était qu’un élément sur la carte des
liens d’affaires potentiels.
De toute évidence,
les pourparlers de libre-échange sont
resté lettre morte, et la plus
grande nouvelle commerciale à venir est
la reprise d’un accord pour
l’Inde visant à acheter des missiles
antichars Spike (connus sous le nom
de Tammuz en Israël) auprès de la firme israélienne Rafael.
Cependant, il semble que ce soit pour
moins que le prix initial de 500
millions de dollars. « L’information sur
l’accord avec Rafael a
rapidement éclipsé tout le reste des
événements de la journée et même une
grande partie de l’agenda officiel du
voyage, qui avait pour objectif
d’élargir la relation économique entre
les deux pays au-delà des
ventes d’armes et de pierres précieuses.
Mais avant que le Premier
ministre ne fasse part de cette
nouvelle, lui et Modi ont souligné
l’importance de l’innovation et de
l’agriculture, deux secteurs dans
lesquels l’Inde et Israël espèrent
étendre leur collaboration ».
Pourtant, « les
liens entre les pays se rapprochent
indéniablement de plus en plus. Il
est impossible d’ignorer les foules
d’Indiens venus accueillir
Netanyahu, avec des routines bizarres
qui semblaient parfois
embarrassantes et obséquieuses – un
signe qui, dans une large mesure, montre
qu’Israël a un géant à ses côtés, même
s’il est encore largement concentré
sur le fait de sauver des centaines de
millions de personnes de la
misère », et c’est en grande partie
grâce à l’accent mis par Netanyahu «
sur le développement des relations
diplomatiques dans le monde ». En
même temps, il semble logique de mettre
l’accent sur l’importance de
cette relation.
UNE QUESTION
STRATEGIQUE CENTRALE : LES CONTRAT
D’ARMEMENT
Un responsable
israélien arrivait en Inde ce 6 février
pour finaliser l’accord
d’armement. Des sources proches du
gouvernement indien ont confirmé pour la
première fois « qu’un important accord
déterminant l’acquisition de
missiles anti-tanks auprès du fabricant
d’armes israélien Rafael
était à nouveau d’actualité après avoir
été dans un premier temps
annulé par Delhi », ont fait savoir
lundi les médias indiens.
Le général de
division Udi Adam, directeur-général du
ministère israélien de la
Défense, est arrivé le 6 février pour
une visite de quarante-huit
heures qui a compris des entretiens avec
son homologue indien, Sanjay
Mitra, et la signature d’un accord
intergouvernemental finalisant les
détails de l’accord, a rapporté le
‘Hindustan Times’.
Les pays ont
négocié les modalités de l’achat des
missiles guidés Spike auprès de
l’entreprise Rafael Advanced Defense
Systems ainsi que leur prix. De
hauts-responsables du gouvernement de
Narendra Modi ont fait savoir que la
commande devrait porter sur environ 3
000 missiles.
« L’accord sera
signé par les deux gouvernements, ce qui
fait espérer à l’Inde qu’il sera
moins onéreux que celui qui avait été
annulé fin 2017 dans la mesure
où il n’inclut pas un transfert de
technologie comme c’était le
cas dans l’accord initial », a précisé
l’article.
L’article a ajouté
« qu’un fabricant d’armes indien qui
développe actuellement un
missile anti-tank local s’était opposé à
l’inclusion de la clause de
transfert technologique, ce qui aurait
été à l’origine de l’abandon de la
convention initiale ».
Le 2 janvier, un
porte-parole de Rafael avait confirmé
que l’entreprise avait
reçu une note officielle de la part du
gouvernement indien stipulant
que l’accord original – pour un montant
de 500 millions de dollars
– avait été abandonné. Cet accord
d’acquisition de missiles avait été
signé en 2014. Avant son annulation,
Rafael avait commencé ses
préparations pour livrer les missiles,
ouvrant une structure de
production en Inde au mois d’août avec
son partenaire local, le Kalyani
Group, un géant industriel. Mais le 17
janvier, durant une visite
officielle en Inde, le Premier ministre
Benjamin Netanyahu avait
annoncé que le gouvernement de Modi «
réautorisait l’accord Spike »,
ajoutant que des détails étaient en
cours d’étude.
Quelques jours plus
tôt, les médias indiens avaient fait
savoir que « Delhi réexaminait
la possibilité de remettre l’accord sur
la table et d’acheter les armes
par le biais d’une convention
gouvernement-à-gouvernement ».
Maintenant, alors
que l’accord est à nouveau d’actualité,
Delhi cherche à « combler
les lacunes » avant d’initier un nouveau
missile anti-tank construit
en Inde et nommé Nag, qui se trouve
actuellement en phase d’essai et
dont la production commerciale ne
devrait commencer que «
dans un certain temps », selon le
‘Hindustan Times’. « Le prix négocié des
Spike déterminera combien de missiles et
de lanceurs seront
vendus à l’Inde », a noté l’article,
ajoutant que davantage de
missiles devraient être fabriqués en
Inde dans une coentreprise située
à Hyderabad. « La
commande annulée concernait 3 000 missiles et 5
000 autres issus de l’usine de Hyderabad
», aurait déclaré un
haut-responsable qui n’a pas été
identifié. « La commande actuelle devrait
concerner environ 3 000 Spike, et
l’armée devrait avoir l’option
d’acheter les missiles auprès de la
coentreprise de Hyderabad ».
Au mois d’avril
dernier, Israël et l’Inde avaient signé
un accord militaire «
d’environ 1,2 milliards de dollars qui
comprenait un approvisionnement
sur plusieurs années de missiles à
moyenne portée sol-air, de
lanceurs et de technologies de
communication ».
NOTES :
(1) Voir (en
Anglais) sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL
DAILY/ THE INTERNAL
CONTRADICTIONS OF THE SHANGHAI
COOPERATION ORGANISATION AND THE BRICS: THE
MALDIVES, STAKE BETWEEN INDIA AND CHINA
sur
http://www.lucmichel.net/2018/02/15/luc-michels-geopolitical-daily-the-internal-contradictions-of-the-shanghai-cooperation-organisation-and-the-brics-the-maldives-stake-between-india-and-china/
(2) Voir sur EODE.
ORG/ GEOPOLITIQUE/ UNE REALITE
MECONNUE : L’AXE STRATEGIQUE ET
MILITAIRE INDE-ISRAEL
Sur
http://www.eode.org/eode-geopolitique-une-realite-meconnue-laxe-strategique-et-militaire-inde-israel/
(3) Voir LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ DJIHADISMES : LA
NOUVELLE MENACE DU RESEAU HAQQANI, ALLIE
DES TALIBANS EN AFGHANISTAN …
sur
http://www.lucmichel.net/2017/10/22/luc-michels-geopolitical-daily-djihadismes-la-nouvelle-menace-du-reseau-haqqani-allie-des-talibans-en-afghanistan/
(4) Voir sur LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ L’APPEL DE
L’EURASIE EN MARCHE : L’ADMINISTRATION
TRUMP EST-ELLE EN TRAIN DE PERDRE LE
PAKISTAN AU PROFIT DE PEKIN (ET DE
MOSCOU) ?
Sur
http://www.lucmichel.net/2018/01/08/luc-michels-geopolitical-daily-lappel-de-leurasie-en-marche-ladministration-trump-est-elle-en-train-de-perdre-le-pakistan-au-profit-de-pekin-et-de-moscou/
Et :
Sur LUC MICHEL’S
GEOPOLITICAL DAILY/ GEOECONOMIE &
EURASIE : LE CORRIDOR NORD-SUD
BOULEVERSE LES ALLIANCES GEOPOLITIQUES ET LE
‘GRAND JEU’ DU PROCHE-ORIENT …
Sur
http://www.lucmichel.net/2017/09/08/luc-michels-geopolitical-daily-geoeconomie-eurasie-le-corridor-nord-sud-bouleverse-les-alliances-geopolitiques-et-le-grand-jeu-du-proche-orient/
(Sources : Fars –
Times of Israel – The Hindustan Times -
AFP - EODE Think-Tank)
Photo : Le président
américain Donald Trump s'entretient avec
le Premier ministre indien
Narendra Modi alors qu'ils assistent à
une session de travail lors du
sommet du G20 à Hambourg, en Allemagne
le 8 juillet 2017.
Le Premier ministre
indien Narendra Modi, (à droite), et le
Premier ministre Benjamin
Netanyahu posent pour des photographes
après l’arrivée du leader
israélien à l’aéroport de New Delhi le
14 janvier 2018.
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE
* Avec le
Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique : Géopolitique –
Géoéconomie – Géoidéologie –
Néoeurasisme –
Néopanafricanisme (Vu de Moscou et
Malabo) :
PAGE SPECIALE Luc
MICHEL’s Geopolitical Daily
https://www.facebook.com/LucMICHELgeopoliticalDaily/
* Luc MICHEL (Люк
МИШЕЛЬ) :
WEBSITE
http://www.lucmichel.net/
PAGE OFFICIELLE III
– GEOPOLITIQUE
https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel.3.Geopolitique/
TWITTER
https://twitter.com/LucMichelPCN
* EODE :
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https://vimeo.com/eodetv
WEBSITE
http://www.eode.org/
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