ELAC WEBSITE &
CEREDD
Géopolitique de la destruction de la
Jamahiriya libyenne
Luc Michel
Vendredi 17 février 2017
# ELAC WEBSITE & CEREDD/ LIBYE SIX ANS
DEJA/ LUC MICHEL : GEOPOLITIQUE DE LA
DESTRUCTION DE LA JAMAHIRIYA LIBYENNE
Luc
MICHEL (*) pour le CEREDD /
Centre Européen de Recherche et d’Etude
sur la Démocratie Directe/
Avec PCN-SPO – ELAC Website /2017 02 17/
3e diffusion
http://ceredd.free.fr/accueil.htm
Libye
2003-2011, de la guerre froide à
l’agression impérialiste :
les illusions perdues de la coexistence
pacifique, l’antagonisme du projet
occidental et de la vision
euro-africaine de Kadhafi, et la
destruction de la Jamahiriya libyenne.
C’est un processus similaire à celui qui
a détruit la Yougoslavie de 1985 à 2001
qui a déstabilisé, puis détruit la Libye
de Kadhafi.
La Jamahiriya a été trahie de
l’intérieur par son aile islamo-libérale
bien avant que l’OTAN ne porte le coup
de grâce …
LIBYE
2003-2011, DE LA GUERRE FROIDE A
L’AGRESSION IMPERIALISTE :
LES ILLUSIONS PERDUES DE LA COEXISTENCE
PACIFIQUE
En
2003, dans LIBYA NEWS & FACTS (le
bulletin du CEREDD) et ALZZAHF ALAKHDER
(« La Marche Verte », le quotidien du
MCR libyen à Tripoli) -, je publiais
sous le titre « LA LIBYE ENTRE MENACES
DE GUERRE ET CHANTAGES IMPERIALISTES »
(1) une longue analyse sur les choix
géopolitiques de la Jamahiriya libyenne
et le contexte géopolitique dans
lesquels ils étaient développés dans les
Années 1998-2003.
Si il
y manquait, évidemment, la conclusion et
la destruction de la Jamahiriya en
2011(2), j’y expliquait dès 2003 les
raisons pour lesquelles la « coexistence
pacifique » entre Kadhafi et l’Occident
ne pouvait qu’être un jeu de dupes pour
le Guide libyen (3) (4). Tripoli
était en effet sur le chemin de
l’impérialisme américain en Afrique et
en Méditerranée, mais aussi en Europe.
J’y dressais aussi un tableau, inédit
ailleurs, de la vision géopolitique
euro-africaine de Kadhafi. Là aussi le
projet de Moammar Kadhafi ne pouvait que
rencontrer l’hostilité des USA et de
leur bras armé l’OTAN. Sans oublier les
appétits de la France.
Dès
lors, la confrontation entre la Libye de
Kadhafi et les Occidentaux était
inévitable.
LES
THESES GEOPOLITIQUES DE KADHAFI
Ces
thèses géopolitiques de la Libye des
Années 2000-2011, je les connaissait
bien, puisque je les avait introduites
en Libye au milieu des Années 90. Le «
Congrès des Géopoliticiens polonais » en
2010 a par ailleurs porté longuement son
attention à ce sujet, occulté en Europe
occidentale, mais bien analysé à l’Est
(5).
« Si
on connaît parfois Kadhafi en sage de
l’Afrique, guidant dans la ligne de
Nkrumah le Continent vers sa destinée
pan-africaine, on ignore trop souvent
cette autre des facettes de la
personnalité du guide de la Révolution
libyenne : Kadhafi l’Européen, l’un des
plus ferme soutien de l’unification
européenne et de son unité monétaire
avec l’Euro. », écrivais-je en 2003. Car
Kadhafi savait que l’impérialisme n’a
pas d’ennemi potentiel plus dangereux
que l’Europe. Et n’a donc eu de cesse de
favoriser le retour à cette unité
millénaire et de faire de sa Libye un
pont entre l’Afrique et l’Europe.
L’unité africaine, dont la Libye de
Kadhafi était l’ambassadrice en
Méditerranée, avait pour vocation de
converger avec l’unification européenne
en marche.
La
vision géopolitique de Kadhafi a culminé
dans les Années 2007-2010.
En
octobre 2010, j’ analysait la place
géopolitique prise par la Jamahiriya : «
Le Sommet Europe-Afrique qui se tient à
Syrte/Tripoli ce 29 novembre 2010 marque
la place centrale de la Libye à la fois
politique en tant qu’élément moteur de
l’Union Africaine – dont Moammar Kadhafi
a été l’initiateur principal – et
géopolitique en tant que pont entre
l’Union Européenne et l’Union Africaine.
Le rôle central joué par le dialogue des
cultures est également la réponse
proposée par la Libye aux thèses
bellogènes du « choc des civilisations »
(…) La vision de la Libye comme un pont
entre la Grande-Europe et l’Union
africaine, que nous avons été les
premiers a développer dès le début des
années 90, est aujourd’hui largement
acceptée et adoptée par les grands
acteurs des Unions africaine et
européenne. On notera sur ce sujet
le logo officiel, adoptée par la
Commission européenne de Bruxelles, pour
le projet culturel de coopération entre
l’UE et l’Union Africaine « Visionary
Africa », où figurent les dimensions
eurasiatiques de la carte de la
Grande-Europe incluant la Russie » (6).
LA
GUERRE CONTRE LA LIBYE EST AVANT TOUT
UNE GUERRE CONTRE L’EUROPE INDEPENDANTE
L’agression contre la Jamahiriya,
planifiée dès novembre 2010, par les
USA, l’OTAN et la France redevenue
atlantiste de Sarkozy, va mettre un coup
d’arrêt brutal à ces projets de paix et
de coopération. Cette « main tendue, qui
ouvrait la voie à un Espace
méditerranéen plus fraternel et plus
solidaire », il a été criminel de la
refuser.
Et la
guerre contre la Jamahiriya, comme
celles contre l’Afghanistan et l’Irak,
est avant tout une « guerre contre la
Grande-Europe », pour reprendre les
termes du Général Von Lohausen, le
géopoliticien allemand ami de Jean
Thiriart (7), à propos de l’Afghanistan.
Une guerre menée par les alliés «
européens » de Washington, les
politiciens de l’OTAN et de son
appendice politique, l’UE. Une UE qui a
échangé un projet pacifique pour un
environnement géopolitique chaotique et
déstabilisateur – une Somalie libyenne
aux portes de l’UE – , qui ne profite
qu’à Washington, Tel-Aviv, leurs alliés
« arabes » et quelques multinationales.
DEUX
VISIONS OPPOSEES DE LA MEDITERRANEE
Mais
dès le départ qu’attendre d’autre de
l’UE ? Car les positions de l’UE – «
Processus de Barcelone » ou «
partenariat Europe-Méditerranée » – et
celles géopolitiques de Kadhafi sont
deux visions totalement opposées de la
Méditerranée.
En
Octobre 2009, à la Tribune de l’ASIPALV
(8), à Tripoli dans l’auditorium du
Congrès Général Populaire (le parlement
libyen, incendié fin février 2011 par
les djihadistes au service du CNT),
devant les 2.000 délégués venus des cinq
continents, je dressais dans mon
allocution au nom des délégations
européennes (9), le constat de divorce
idéologique entre Kadhafi et les
politiciens de l’UE : « Nous saluons
aussi en Kadhafi un grand Européen, qui
a toujours soutenu l’unification et
l’émancipation du continent européen,
dans lequel il voit un des éléments
essentiels d’un monde multipolaire,
libéré de la domination impérialiste. Et
dont la vision avant-gardiste associe
déjà les unités africaine et européenne.
Dans cette vision, Kadhafi conçoit la
Libye comme un pont entre l’Afrique et
l’Europe. Nous devons souligner combien
cette vision est différente de celle des
politiciens atlantistes de l’Union
Européenne qui, eux, ne bâtissent pas
des ponts, mais dressent les murs d’une
forteresse. »
Je
rappelais cruellement combien le
discours officiel, auto-proclamé, de
Bruxelles et Strasbourg sur la « société
européenne ouverte » ne correspond pas à
la réalité de la Forteresse-Europe
conçue par les Accords de Schengen : « A
Bruxelles ou à Strasbourg, ces
politiciens arrogants autant
qu’incapables donnent des leçons au
monde entier. « Droits de l’homme, libre
circulation, libertés » nous disent-ils.
Mais dans la réalité ce sont les murs
d’une forteresse qu’ils dressent ! Mur
de Schengen à l’Est qui coupe l’Europe
en deux. Barbelés de Schengen encore à
la frontière entre le Maroc et
l’Espagne. Et à l’intérieur même de
l’Union Européenne, citoyenneté à deux
vitesses. Complète pour les pays de la
vieille CEE. Droits limités pour les
Bulgares, les Roumains ou encore les
Polonais…
Traitement indigne des peuples européens
catégorisés en peuples supérieurs en
droits et en peuples à qui on nie les
mêmes droits. Entre 1933 et 1945, sous
le Reich nazi on ne faisait pas autre
chose. Mais on le disait plus crûment… «
Peuple des Seigneurs » et « sous-hommes
slaves » ! »
Enfin,
j’opposais la vision méditerranéenne de
Kadhafi et celle de l’UE : « L’Union
européenne entend aussi faire de la
Méditerranée une frontière, une de plus
! Le « Processus de Barcelone » ou le «
partenariat Europe-Méditerranée »,
auxquels la Libye a refusé de
participer, n’ont pas d’autre sens. Face
à cette vision, il y a celle de Moammar
Kadhafi. Qui voit la Méditerranée comme
un lieu de culture, de partage,
d’échange. Là aussi Kadhafi a la mémoire
du Passé. Celui où la Méditerranée était
une unité. La Libye, qui se souvient
aussi de son passé romain, qui sait que
Leptis Magna a donné à l’Empire romain
les empereurs de la dynastie des Sévère.
Les politiciens européens l’ont aussi
oublié ! Oui, nous militants européens,
nous préférons suivre et écouter
Kadhafi, qui veut bâtir des ponts pour
unir, aux politiciens de L’Union
européenne, qui construisent des murs
pour séparer ! »
LE
COUP D’ETAT DE FEVRIER 2011 EST LE
RESULTAT D’UN PROCESSUS ENTAME EN LIBYE
DES 2003
C’est
un processus similaire à celui qui a
détruit la Yougoslavie de 1985 à 2001
qui a déstabilisé, puis détruit la
Jamahiriya libyenne de Kadhafi.
Détruite sur un scénario, un « processus
de transition » – le nom du CNT de
Benghazi s’en inspire directement -
qui rappelle étroitement la Yougoslavie
et ce n’est pas un hasard. La transition
c’est évidemment vers le parlementarisme
occidental, le libéralisme, l’économie
globalisée et l’alignement sur les USA
et l’OTAN !
Comme
en Yougoslavie, la Libye aussi, depuis
2003, avait une aile libérale, opposée à
celle des socialistes patriotes. Celle
rassemblée derrière Saïf Al Islam, le
fils aîné de Kadhafi, qui a amené
libéraux et islamistes (comme le
président du CNT Abdel Jalil) au
pouvoir. Il faut lire les pages
révélatrices de Bernard-Henry Levy sur
Saïf dans son livre d’auto-propagande
personnelle sur la Libye « LA GUERRE
SANS L’AIMER », où il pose la question
qui choque : « comment celui qui était
des nôtres (l’expression est de lui)
a-t-il pu rejoindre son père ? »…
Le
régime libyen a été déstabilisé et
attaqué de l’intérieur.
Avant
que les bombes, les armées et les
mercenaires de l’OTAN et des USA ne
viennent finir le travail. J’ai vécu de
l’intérieur cette prise de la Libye, que
combattait l’aile socialiste du MCR.
J’ai vu comment les illusions de Tripoli
sur la coexistence pacifique et
l’économie globalisée ont permis aux
libéraux libyens de se constituer en
Cheval de Troie et de préparer l’assaut
extérieur.
Sur le
processus de transition, au Belarus (où
le président Lukashenko l’a arrêté), en
Yougoslavie (où le président Milosevic
l’a stoppé pendant une décennie) et en
Libye notamment, j’ai donné en 2011 une
longue analyse intitulée “Le Modèle du
Belarus comme alternative à la
Globalisation”, à Minsk, à l’occasion de
la Conférence internationale “THE
PROSPECTS OF THE EASTERN PARTNERSHIP”.
Elle a été filmée pour PCN-TV et est
disponible sur son site (4).
UN «
DIALOGUE » QUI S’EST CONCLU PAR UNE
AGRESSION
La
réponse de l’OTAN et de l’UE, celle de
Washington, au défi géopolitique et
idéologique posé par Kadhafi, qui
se définissait aussi comme un « opposant
à l’Ordre mondial », sera la guerre
impérialiste, tout d’abord le coup
d’état des 15-16 février 2011, puis sa
transformation en guerre d’agression
camouflée en guerre civile.
La
soi-disant « révolte contre le régime de
Mouammar Kadhafi » est en fait un coup
d’état insurrectionnel organisé par les
USA et l’OTAN avec des complicités dans
l’aile islamo-libérale apparue en
Jamahiriya dès 2003. Il avait commencé
en Cyrénaïque par la mise en place d'un
Conseil national de transition à
Benghazi.
L’Est
de la Cyrénaique (Benghazi, Derah) était
depuis les Années 80 une zone rebelle où
les islamistes organisaient une
subversion alimentée spécialement par
les services secrets britanniques MI6 et
MI5 depuis Londres, capitale du «
Londonistan » islamiste. En 1996 avait
éclaté une grande insurrection armée,
pilotée depuis Londres, difficilement
écrasée. Puis en 1998, un coup d’état de
plus, celui-là avec la participation de
Ben Laden, et un attentat contre Kadhafi
dans le Sud saharien (La Libye avait
alors émis le premier mandat
international contre le leader d’Al-Qaida,
bloqué au niveau d’Interpol par les USA
et les Britanniques).
Les
USA et l’OTAN se sont aussi emparés de
la Libye avec l’aide et par les gangs
armés djihadistes. Et ce sont des
islamistes employés par la CIA,
possédant un passeport US, depuis le
début des années 80 qui dirigent depuis
l’hiver 2011 la Libye sous occupation de
l’OTAN. Le « général » Haftar, agent de
la CIA, commande la « nouvelle armée
libyenne », al-Megaryef, le chef des
forces libérales, lui aussi vieil
employé de l’Agence, présidait le
premier parlement post CNT. Le premier
ministre Zeidan est aussi un employé de
la CIA, libéral en économie mais
islamiste en politique. Tous trois sont
les dirigeants d’un groupuscule fondé
aux USA en 1980 : le Front National pour
le Salut de la Libye ».
LA
JAMAHIRIYA A ETE PRISE DE L’INTERIEUR
Après
la prise de Tripoli et le martyr
de Syrte – le ‘Guernica’ libyen – par
l’OTAN et ses supplétifs djihadistes du
CNT, la Cyrénaïque avait proclamé son
autonomie qui n'a pas été reconnue par
les autorités du CNT. Opération relancée
en juin 2013. Derrière cette autonomie «
fédéraliste », on retrouve les
monarchistes libyens, chassés par
Kadhafi et sa révolution du 1er
septembre 1969, directement tenus en
main par les britanniques du MI6.
Et
avec les monarchistes, les fameuses «
confréries Senoussi » (proche des
confréries religieuses islamistes
turques qui forment la base de l’AKP d’Ergogan),
le roi Idriss chassé en 1969 était un
Senoussi. Et le leader de la nouvelle «
Cyrénaïque autonome » de 2013 est encore
un Senoussi, cousin du roi. Quand au
leader du CNT, Mustapha Abdeljalil
(aujourd’hui en fuite en Tunisie car
inculpé pour le meurtre en juillet 2011
du général Younès, chef des katibas du
CNT et rival gênant du « général »
Hafter), c’était un islamiste radical,
imprudemment placé au gouvernement comme
ministre de la Justice de la Jamahiriya
par Saif al-Islam, et … l’un des chefs
occultes de ces Confréries Senoussi,
interdites sous Kadhafi. La Jamahiriya a
été trahie de l’intérieur par son aile
islamo-libérale bien avant que l’OTAN ne
porte le coup de grâce …
La
montée en puissance des islamistes et
leur alliance avec les libéraux
pro-occidentaux a donc débuté bien avant
le CNT de 2011. Le leader du CNT
Abdeljalil était en fait le chef de file
des islamistes dits « modérés » qui
s’étaient alliés aux libéraux libyens
dans la Libye de la « coexistence
pacifique avec l’Occident » d’après
2003, dans leur combat contre l’aile
socialiste du régime jamahiriyen. Leur
chef de file, et c’est là tout le drame
de la Jamahiriya après 2003, était Saif
Al-Islam, le propre fils aîné de
Kadhafi, qui avait installé les
islamistes au cœur des institutions
libyennes. Et singulièrement Abdeljalil
à la tête de la Haute cour libyenne, où
cet extrémiste de la Charia, avait
organisé l’affaire des « infirmières
bulgares » qui a coûté si cher à la
Jamahiriya en terme d’image
internationale.
ELLE A
AUSSI ETE TRAHIE PAR SON ALLIE RUSSE
Il
faut parallèlement à tout cela souligner
le coup mortel qu’a été le lâchage de
Kadhafi par Moscou et l’acceptation du
vote du Conseil de Sécurité par la
Russie et la Chine (qui a suivi) qui ont
ouvert directement la voie à l’agression
de l’OTAN, au moment même où les forces
loyalistes avaient rétabli la situation
et étaient entrées dans Benghazi.
Un
pigiste pas très futé de RIA Novosti
avait écrit à ce moment que « la Russie
n’avait pas d’intérêts géopolitiques
fondamentaux en Libye ». Enorme
stupidité ! Moscou y avait un régime
ami, des intérêts économiques et surtout
son seul allié géopolitique en
méditerranée occidentale. Qui se
souvient encore que la Russie aurait du,
suite à la visite de Kadhafi en Russie
en 2009, y disposer d’une base navale ?
Ironie, précisément à Benghazi … A son
arrivée à Moscou, fin mars 2011,
l’ambassadeur russe, évacué, déclarait
lui que le lâchage de Tripoli était « un
crime contre les intérêts vitaux
nationaux de la Russie » …
Le
refus du dialogue entre les Unions
européenne et africaine que proposait
Kadhafi ne profite qu’aux ennemis de
l’Europe véritable. Qui étaient aussi et
sont encore les ennemis de la Libye. «
Dans cette optique, la politique
irresponsable du gouvernement français,
menée au nom des intérêts de lobbies
étrangers, n’est pas une faute, mais un
crime », concluais-je déjà en 2003. Que
dire de plus !?
LUC MICHEL / CEREDD /
ELAC WEBSITE
(*) La
radio russe LA VOIX DE LA RUSSIE
présentait en décembre 2013 le ‘parcours
libyen’ de Luc MICHEL :
« Luc
MICHEL, grand spécialiste de la
géopolitique et notamment de la Libye
(on lui doit notamment une GEOPOLITIQUE
DE LA JAMAHIRYA LIBYENNE).
Organisateur et homme d’action, il est
aussi le créateur dans toute l’Europe
dès la mi-février 2011 des Comités ELAC
/ Euro-Libyan Action Committees et en
juin 2011 de leur pendant africain, les
Comités ALAC / Afro-Libyan Action
Committees, organisation de soutien à la
Jamahiriya qui continue toujours le
combat. En avril 2011, il a organisé
avec le Ministère libyen des affaires
étrangères, la Libyan National Youth
Organisation et ELAC la seule conférence
internationale – euro-afro-arabe – de
soutien à la Jamahirya « Hands off Libya
», à Tripoli sous les bombes de l’OTAN.
Il a
aussi exercé des fonctions dirigeantes
pour la Jamahiriya. A partir de 2004, il
dirige le Réseau pan-européen du
Mouvement mondial des Comités
Révolutionnaires libyens (le MCR,
colonne vertébrale de la Jamahiriya), le
MEDD-MCR (Mouvement Européen pour la
Démocratie Directe, la seule
organisation du MCR restée active après
2011, et dont le secrétaire-général est
Fabrice Beaur). En avril 2011, il est
nommé par Tripoli président de la «
Commission internationale du forum des
Associations contre la guerre en Libye »
et est chargé de la coordination du
combat pour la Jamahiriya en Europe et
en Afrique. Il est aussi l’éditeur du
ELAC & ALAC Website.
Luc
MICHEL est donc à la fois un analyste de
la Libye mais aussi un grand témoin de
l’agression contre la Jamahirya, qu’il a
vécue de l’intérieur, et un acteur de sa
défense. »
NOTES
ET RENVOIS :
(1)
LIBYA NEWS & FACTS, le bulletin du
CEREDD, a publié en 2003 un DOSSIER «
LIBYE 2003 » sur 5 éditions spéciales
(bilingues Français-Anglais) « LA LIBYE
A LA CROISEE DES CHEMINS ».
Parmi
les articles publiés :
Moammar Kadhafi : « La fin du
Nationalisme arabe »
Luc
Michel : « La Libye entre menaces de
Guerre et chantages impérialistes »
Me
Njem : « La Révolution jamahirienne dans
la perspective d'une Afrique unie »
(2) Je
n’en ai pas moins été le seul à
annoncer, en Libye même (où je me
trouvait pour la « 6e Convention
européenne du MEDD », le réseau
pan-européen du MCR libyen, organisée à
Zawiah, près de Tripoli, les 5-6-7
février 2011), dès les premiers jours de
février 2011 l’agression impérialiste
qui s’annonçait contre Tripoli (et
Damas). J’ai été le seul parmi tous les
analystes et commentateurs à comprendre
ce qui se passe et à prendre la mesure
exacte de l’événement. A un moment où
tous les analystes se laissaient prendre
aux fumées du pseudo « printemps arabe
». A commencer par les soi-disants
journalistes « non mainstream » qui
criaient haro en février-mars 2011 sur
Kadhafi alors que la tempête
impérialiste se levait sur le Golfe des
Syrtes.
Cfr.
PCN-TV, "Le Monde arabe est en feu" :
Entretien en Français de Luc MICHEL pour
PCN-TV, sur les soit-disant «
révolutions arabes » (Tripoli, 7 février
2011).
VIDEO
sur Vimeo :
http://vimeo.com/26435385
VERBATIM sur le Website THE JAMAHIRIYAN
RESISTANCE NETWORK :
http://www.elac-committees.org/2011/08/03/6-fevrier-2011-luc-michel-annonce-depuis-tripoli-l%E2%80%99agression-occidentale-contre-la-libye-et-la-syrie/
(3)
Dans une autre analyse, je revenais dès
2003 sur les raisons qui conduisent – et
ont conduit en 2011-2012 – au choc
inévitable entre les USA et les régimes
nationalistes révolutionnaires arabes
(Socialisme jamahiriyen, Ba’ath irakien
et Syrien).
Cfr.
Luc MICHEL, L'AGRESSION
AMERICANO-SIONISTE EST UNE GUERRE
IDEOLOGIQUE CONTRE LE NATIONALISME ARABE
: APRES BAGDAD, DAMAS ET TRIPOLI SONT EN
LIGNE DE MIRE ! (2003),
sur :
http://www.pcn-ncp.com/editos/fr/ed-031007.htm
(4)
Sur le jeu de dupe de la coexistence
pacifique entre l’Occident et ses
ennemis,
Cfr.
mes analyses sur les réformes
socialistes en URSS, Yougoslavie,
Belarus, Libye, Iraq et Syrie
ba’athistes.
Cfr. en particulier :
International conference “The prospects
of the Eastern partnership” – Minsk
5.05.2011 :
Conférence de Luc MICHEL (PART.1 – 2 –
3) reprise sur PCN-TV, sur “Le Modèle du
Belarus comme alternative à la
Globalisation” (où j’évoque longuement
la coexistence pacifique en Libye) ;
http://www.dailymotion.com/video/xjjkaz_the-prospects-of-the-eastern-partnership-conference-de-luc-michel-part-1_news
http://www.dailymotion.com/video/xjjlfo_the-prospects-of-the-eastern-partnership-conference-de-luc-michel-part-2_news
http://www.dailymotion.com/video/xjjmbi_the-prospects-of-the-eastern-partnership-conference-de-luc-michel-part-3-conclusion_news
(5) Le
« 3e Congrès des Géopoliticiens polonais
» – III Zjazd Geopolityków Polskich –,
organisé à Wroclaw (Pologne, 21 et 22
octobre 2010), a été l’occasion d’une
brillante intervention de Kornel
SAWINSKI intitulée « Znaczenie Libii w
geopolitycznych koncepcjach Nacjonal-Europejskiej
Partii Komunitarnej (PCN) », « La Libye
dans les concepts géopolitiques du PCN
».
Géopolitologue, sociologue, analyste à
l’ « Europejskiego Centrum Analiz
Geopolitycznych », Sawinski est
Doctorant à l’Uniwersytetu Śląskiego –
Université de Silésie –, il prépare une
thèse sur « Les idées géopolitiques de
Jean Thiriart ».
Le
géopoliticien et chercheur polonais
développe longuement dans « La Libye
dans les concepts géopolitiques du PCN »
l’action générale transnationale du PCN
et la mienne depuis plus de 25 ans,
amplifiée et continuée dans celle du
MEDD-MCR (le réseau pan-européen du MCR
libyen, resté organisé en Europe). Ainsi
que ses fondements dans l’action du
leader et théoricien paneuropéen Jean
THIRIART dans les années 60. Il expose
le rôle important et influent joué par
l’Organisation transnationale du PCN en
tant qu’Ecole de pensée et « think tank
» (comme l’entend la politique
anglo-saxonne).
Enfin,
il en arrive au cœur de son exposé : les
liens tissés avec la Jamahiriya
libyenne, la proximité des thèses
géopolitiques de Moammar KADHAFI, des
miennes (je devenais en 2004
Coordinateur-général du MCR en Europe)
et du PCN sur la Grande-Europe
eurasiatique, la nécessaire émergence
d’un monde multipolaire, la Méditerranée
conçue comme un lieu de civilisation
commune, ou encore le rôle de Pont de la
Libye entres les Unions européenne et
africaine.
SAWINSKI évoque enfin le thème de la
Démocratie Directe (dans ses versions
libyenne et européenne), le rôle qu’il
joue dans ma pensée et celle du MEDD-MCR
en tant qu’alternative fondamentale au
Parlementarisme bourgeois.
La
version polonaise de cette conférence –
avec des résumés français et anglais -a
fait l’objet d’un numéro de LIBYA NEWS &
FACTS (n° 2054, 17 nov. 2010), le
Bulletin du CEREDD ;
Disponible en Pdf sur :
http://ceredd.free.fr/accueil.htm
(6)
Cfr. Luc MICHEL, « VISIONARY AFRICA »,
DIALOGUE DES CULTURES ET COOPERATION
ENTRE LES UNIONS EUROPEENNE ET AFRICAINE
!, in LIBYA NEWS & FACTS, bulletin du
CEREDD, N° 2.150, 10 octobre 2010,
En Pdf
sur :
http://ceredd.free.fr/accueil.htm
(7) Le
général et géopolitologue autrichien
Lohausen (1907-2002), ancien membre de
l’Etat major du Maréchal Rommel, proche
des patriotes anti-nazis du 20 juillet
1944, s’inscrit dans la suite des thèses
géopolitiques de Jean Thiriart sur «
l’Europe de Vladivostok à Dublin ». Il a
écrit des pages élogieuses concernant le
projet européen de Thiriart des Années
1960-75.
Le
livre principal de géopolitique du
général, MUT ZUR MACHT. DENKEN IN
KONTINENTEN, traduit pour la petite
histoire en Français par une des
secrétaires de THIRIART, s’inscrit dans
l’Ecole d’HAUSOFER, mais reprend aussi
de nombreuses conceptions de THIRIART.
LOHAUSEN parle notamment de « l’Europe
de Madrid à Vladivostok ». Dans
l’exemplaire offert par Lohausen à
Thiriart en 1983 (et qui m’a été légué
avec sa bibliothèque en 1999) figure la
dédicace suivante : « En respectueux
hommage à un grand Européen ».
(8)
ASIPALV, acronyme de l’ASsemblée
Internationale des PArtisans du
Livre Vert, qui regroupait les partisans
de la Démocratie Directe libyenne.
(9)
Luc MICHEL, Discours, au nom des
Délégations du Continent européen, au
Meeting d’ouverture de la Première
Assemblée mondiale de l’ « Association
Internationale des Partisans du Livre
Vert », Tripoli, Libye, 25 octobre 2009
:
PENSER
EN CONTINENTS !
POUR
UNE PHILOSOPHIE DE L’ACTION ! POUR UNE
MISE EN ACTION DE LA PHILOSOPHIE :
CHANGEONS LE MONDE !,
sur :
http://midd.free.fr/asipalv2009-1.html
J’ai
emprunté mon titre « Penser en
Continents » à la version française du
livre allemand de géopolitique « Mut zur
Macht. Denken in
Kontinenten » du Général Jordis Von
Lohausen.
Le sommaire de Luc Michel
Le
dossier Libye
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