PCN-INFO
Comprendre
ce qui se passe en France (1) :
La véritable nature du régime français
et sa sujétion à l'axe
américano-sioniste
Luc Michel

Vendredi 10 janvier 2014
Luc MICHEL pour PCN-Info /
avec PCN-SPO – lucmichel.net / 2014 01
10 /
http://www.scoop.it/t/pcn-spo
www.lucmichel.net
« Israël et la France entretiennent
désormais un dialogue très étroit sur
les questions internationales d’intérêt
commun. Signe de la vitalité de notre
relation politique, un dialogue
stratégique annuel a été institué en
2009 entre le secrétaire général du
ministère des affaires étrangères et son
homologue israélien »
- Site du Ministère français des
Affaires étrangères (2014)
« La France devient l'allié principal
des Etats-Unis »
- AFP (31 08 2013)
Comprendre ce qui se passe en ce moment
en France demande plus, beaucoup plus
que de l’indignation. Et encore moins
que les analyses simplistes des théories
du complot - incapacitantes et
qui détournent de l’action politique
ou des élucubrations antisémites
ou négationnistes. La domination
politique et idéologique de l’Axe
américano-sioniste – les deux vont de
pair – en France s’explique par des
rapports de domination impérialiste et
néo-coloniaux imposés depuis des
décennies.
Elle s’explique aussi par une lutte
interne au sein des élites françaises,
un processus de reconquête
politico-idéologique mené dès
l’instauration du régime gaulliste en
1958 par les USA et l’OTAN. Et par le
lobby israélo-sioniste après 1967. La
‘grande politique européenne’ de de
gaulle en Europe et dans le monde a été
un insupportable défi à l’ordre
américain. La ‘politique arabe’ de la
France un autre défi, tout aussi
inacceptable. Il fallait dès lors
ramener à l’ordre la France. Ce sera
chose faite avec Sarkozy et Hollande.
COMMENT LA FRANCE DE DE GAULLE EST-ELLE
TOMBEE DANS LES MAINS DU "PARTI
AMERICAIN" ET DU LOBBY SIONISTE ?
Dans un récent éditorial (traduit en 6
langues et publié sur plusieurs dizaines
de sites amis en Eurasie et en Afrique)
, j’expliquais comment la France du
Général de Gaulle, la France
anti-américaine qui du Québec au
Cambodge s’opposait à l’impérialisme
yankee, la France qui disait ‘non’ à
l’OTAN, était tombée dans les mains du
« parti américain » et du Lobby
sioniste, celui du CRIF – cette version
de l’AIPAC à l’usage de l’Hexagone – et
des BHL et autres Fabius…
Lire :
http://www.lucmichel.net/2013/08/31/pcn-info-geopolitique-la-france-de-de-gaulle-est-tombee-dans-les-mains-du-parti-americain-et-du-lobby-sioniste/
LES FAITS. COMMENT LA POLITIQUE DE LA
FRANCE EST DECIDEE A WASHINGTON ET
TEL-AVIV ?
Les événements qui secouent –
artificiellement, comme un rideau de
fumée – les médias français et européens
appellent à approfondir mon analyse.
Rappeler tout d’abord des faits bruts
essentiels qui, avant toute explication,
dévoilent la véritable nature du Régime
français atlantiste, celui de Sarkozy et
Hollande :
« Par ma femme, je suis lié de manière
éternelle à la communauté juive et à
Israël »
- Manuel Valls, ministre
social-démocrate de l’intérieur
(Strasbourg, 17 juin 2011)
« En novembre 2010, il (Hollande) avait
participé à la publication d’une tribune
sur le site du journal Le Monde
dénonçant les agissements du collectif
BDS (Boycott, Désinvestissement,
Sanctions à l’encontre d’Israël). Il
s’était alors associé à de nombreuses
personnalités juives telles que
Bernard-Henry Levy, Yvan Attal, Michel
Boujenah, Fredéric Encel ou encore Alain
Finkelkraut; et faisait partie des rares
hommes politiques à réellement
intervenir contre les agissements
foncièrement anti-israéliens d’une
association qui prenaient de l’ampleur
médiatiquement (les seules autres
étaient également membres du PS:
Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo,
Jean-Marie Le Guen et Manuel Valls) »
- Guysen News (Israël)
« Ils m'appellent ‘Sarkozy l'Américain’.
Eux considèrent que c'est une insulte,
mais je le prends comme un compliment »
- Nicolas Sarkozy (cité par
l’Ambassadeur US à Paris en 2008)
« Sous le haut patronage de Laurent
Fabius, la Fondation France-Israël
(reconnue d’utilité publique et créée en
2005 lors de la dernière visite en
France du Premier ministre israélien de
l’époque, Ariel Sharon) (…) Laurent
s’est dit très favorable aux initiatives
susceptibles de rapprocher les sociétés
civiles française et israélienne, et
soutenir activement la Fondation .
Nicole Guedj, sa présidente, na pas
manqué de rappeler les excellentes
relations qui existent entre François
Hollande et Israël «
- Blog Aufeminin.be
« Sarkozy a souligné à quel point il 'se
reconnaît' dans les valeurs américaines,
écrit le diplomate (...) L'ambassadeur
en conclut que "Sarkozy est
viscéralement pro-américain" et qu' ‘il
voit sa propre ascension comme étant le
reflet d'une saga à l'américaine’ (…) Il
est pro-américain et acquis aux
principes du libre-marché. (…) Il est
vigoureux sur le besoin pour la France
de dépasser ses réflexes
anti-américains. (…) Sarkozy est l'homme
politique français qui soutient le plus
le rôle des Etats-Unis dans le monde.
(…) Son sobriquet est 'Sarkozy
l'Américain', et son affinité avec
l'Amérique est authentique et vient du
fond du cœur »
- Le Monde (‘Sarkozy l’Américain’, 30
nov. 2010)
« l'UMP veut que la relation avec les
Etats-Unis soit la base de la diplomatie
de la France »
- Hervé de Charrette (dirigeant de
l’UMP, en 2007)
« L'autre question essentielle pour les
Américains est le Proche-Orient. Après
une analyse sur "le traditionnel centre
de gravité pro-arabe" de la France (…)
l'ambassade US … note que "l'héritage
juif de Sarkozy et son affinité pour
Israël sont célèbres", et que de
surcroît il vient de nommer à la tête du
Quai d'Orsay Bernard Kouchner, "le
premier ministre des affaires étrangères
juif de la Ve République" (…)
L'ambassade américaine est très
satisfaite du premier gouvernement
Sarkozy. Celui qui bénéficie du portrait
le plus flatteur est Bernard Kouchner :
"L'humanitaire de renommée mondiale",
"l'un des rares politiques (de gauche ou
de droite) à avoir soutenu ouvertement
l'invasion américaine de l'Irak" (…) Les
diplomates américains se félicitent
aussi de la nomination de "l'ambassadeur
aux Etats-Unis" Jean-David Lévitte comme
conseiller diplomatique à l'Elysée,
d'Hervé Morin au ministère de la défense
("Proche de l'ambassade, amical et
direct, il assume son affection pour les
Etats-Unis et est parmi les plus
atlantistes des députés"), ainsi que de
l'entrée au gouvernement de " l'un des
plus vieux amis et alliés politiques de
Sarkozy ", Brice Hortefeux ("Il a
maintenu des liens très étroits avec
l'ambassade depuis des années") »
- Le Monde (‘Sarkozy l’Américain’, 30
nov. 2010)
ANATOMIE DU « PARTI AMERICAIN » EN
FRANCE
Les faits exposés ci-dessus révèlent une
sujétion organisée : celle du « parti
américain » à Washington, doublée d’un
pouvoir politico-médiatique qui double
et complète cette domination, celui du
« Lobby israélo-sioniste ».
Le « parti américain » c’est ainsi que
Jean Thiriart désignait dès 1962 les
partis du Système dans toute l’Europe,
de l’extrême-gauche à l’extrême-droite
atlantistes, toutes tendances confondues
(Thiriart y ajoutait comme « ennemis de
l’Europe » les « petits-nationalismes »
du type FN qui assurent la division
intra-européenne face à l’impérialisme).
Et que le PCN les désigne plus que
jamais. Ce système qui depuis un certain
6 juin 1944 assure la colonisation de
l’Europe. Cette UE qui n’est pas une
puissance impérialiste – comme certains
à Paris la rêvent encore – mais bien la
première et la plus riche des colonies
américaines.
Le « parti américain » c’est ainsi AUSSI
que le général de Gaulle et les
Gaullistes historiques nommaient à la
fois la sociale-démocratie française et
leurs rivaux de droite, les Giscards,
Mitterand, Lecanuet ou Tixier-Vignancourt
(qui annonçait le FN). Cette droite
atlantiste nostalgique de la sujétion à
l’OTAN. Ou encore cette
démocratie-chrétienne tout aussi
atlantiste. L’ironie aura été que c’est
de l’intérieur même du parti gaulliste,
tombé en décadence idéologique, qu’est
venue la reprise de contrôle
politico-militaire de la France par les
USA : Sarkozy et ses neocons à
passeports français. Avec l’incapacitant
et vassalisant retour dans l’OTAN.
LE ROLE DE L’OTAN ET LA SUJETION DE L’UE
Car l’OTAN ce n’est pas aujourd’hui que
l’URSS n’existent plus, pas plus
qu’hier, le « bouclier de l’Europe »
(sic). Mais son harnais. Un outil
politique, militaire et diplomatique de
vassalisation et de contrôle. Qui assure
aux USA à la fois le dédoublement de ses
moyens militaires – l’OTAN c’est
l’infanterie coloniale du Pentagone -,
le contrôle de ses industries d’armement
- clé du développement industriel et
scientifique -, un marché continental
pour le lobby militaro-industriel US, et
enfin la sujétion de la diplomatie et de
la politique étrangère de l’UE à celles
de Washington. Et accessoirement à
celles de son allié et complice de
Tel-Aviv.
Le péché originel de l’UE, cette pseudo
« Europe » croupion – qui est tout sauf
l’Europe -, est précisément la sujétion,
inscrite dès le Traité de Maastricht, de
sa défense et de sa politique extérieure
à l’OTAN et à son hegemon américain. Et
c’est cette sujétion qui conduit à
l’échec de l’UE. Qui l’empêche de
devenir Etat et Empire transnational. Et
qui explique l’échec annoncé de l’Euro.
Car la monnaie unique et le marché
unique doivent pour aboutir déboucher
sur l’Etat fédéral, voire unitaire
(relire Thiriart). Faute d’assurer les
pouvoirs régaliens de défense et de
désignation de l’ennemi (relire Karl
Schmitt), l’UE est incapable d’assumer
durablement celui de battre monnaie.
DE MITTERRAND A HOLLANDE : LA ‘GAUCHE
AMERICAINE’
Le « parti américain » c’est aussi
évidemment la Sociale-démocratie – qui
n’a plus rien de « socialiste » depuis
Août 1914, depuis son ralliement aux
nationalismes petit-bourgeois et au
Parlementarisme bourgeois – française et
européenne. Celle des Mitterrand,
Jospin, Hollande et autres Valls – la
gauche ouvertement américaine, en
pamoison devant Obama – ou Fabius.
Cette sociale-démocratie française et
européenne qui a été de toutes les
aventures coloniales à l’extérieur et a
soutenu toutes les sujétions coloniales
à l’intérieur.
La France otanisée de Hollande, chien
courant de l’impérialisme américain au
Sahel, en Afrique centrale ou au
Moyen-Orient, acharnée à abattre la
syrie, est l’héritière du Mitterrand
ministre de la IVe République qui
guillotinait les militants du FLN. Ou du
Mitterrand de la Ve République qui
engagea la France dans la Première
guerre du Golfe – celle de Bush père –
et dans le démantèlement des seconde
(Tito) et troisième Yougoslavie
(Milosevic). Contre les alliés de la
France qu’étaient Belgrade et Bagdad.
Dans ces conflits voulus par Washington
que le grand géopoliticien autrichien
Von Lohausen (1) qualifiait fort
justement de « guerres contre la
Grande-Europe » (2).
« FRANCE - ETATS UNIS L’AXE DE GUERRE »
(DIXIT LIBERATION)
L’actualité de l’agression impérialiste
contre la Syrie – car cette agression
est menée par les USA, l’OTAN et leurs
alliés du Golfe depuis les premiers
jours de 2011 – révéle la tragique
sujétion de Paris à Washington. Voilà
donc la France rebelle du général de
Gaulle devenue le plus fidèle caniche de
l’impérialisme américain. Ironie
supplémentaire, au moment où Londres
sous la pression de la rue doit s’en
éloigner …
Le refus de la Grande-Bretagne
d'intervenir militairement en Syrie en
août dernier a placé la France en
position inédite d'allié principal des
Etats-Unis. Car Paris, elle, était prête
à participer directement à une aventure
militaire en Syrie et le reste. Obama
joue sur ce plan habilement à la fois de
l’arrogance française due à la nostalgie
de l’empire français et des problèmes
psychologiques de Hollande.
« L'alliance offensive
américano-française constitue une
situation inédite dans la période
contemporaine », analysait pour l’AFP
Bruno Tertrais, de la Fondation pour la
recherche stratégique. « Américains et
Français ont déjà travaillé ensemble en
première ligne dans la gestion des
crises comme par exemple au Liban dans
les années 80 et 90, mais je n'ai pas le
souvenir d'une coalition offensive
construite autour des Etats-Unis et de
la France sans la Grande-Bretagne »,
analyse le chercheur.
« Ironie de l'histoire, cet engagement
de la France au côté des Américains
intervient dix ans après la crise
irakienne qui avait provoqué une tension
sans précédent entre Washington et
Paris, flamboyant opposant à l'invasion
américano-britannique en Irak »,
commentait l’AFP. Cette crise irakienne
qui a vu précisément rougeoyer les
dernières braises de la flamboyante
politique gaulliste des Années 60. « On
est dans la situation exactement inverse
de 2003 », souligne M. Tertrais.
LES CONSEQUENCES GEOPOLITIQUES :
LA DOUBLE FIN DE LA ‘GRANDE POLITIQUE
ARABE DE LA FRANCE’ ET DE L’ALTERNATIVE
DE ‘L’AXE PARIS-MOSCOU’
Tout cela à des conséquences
géopolitiques importantes.
Qui prédominent sur la politique
franco-française ou les feux de
l’actualité.
C’est évidemment la fin de la ‘Grande
politique arabe’ de la France,
aujourd’hui au service à la fois de la
politique sioniste de Tel-Aviv. Mais
aussi de celle des monarchies
obscurantistes du Golfe, Saoudiens ou
Qataris.
C’est aussi et surtout la fin -
définitive ou provisoire à long terme –
de ce concept novateur qu’était
l ‘ « Axe Paris-Moscou ».
Un concept que j’avais été le premier à
définir dès les derniers jours de 1992
(4) pour le PCN, réfléchissant à une
alternative à la ligne de notre « Ecole
géopolitique euro-soviétique » (5),
suite à l’effondrement de l’URSS. Ceci
de nombreuses années avant la reprise du
concept par de Grossouvre notamment. Et
qui offrait une alternative à la
construction d’une Europe véritable et
indépendante.
J’ai souvent insisté dès l’avènement des
Années Sarkozy, qui annonçait clairement
ses options atlantistes et
philo-américaines, sur le fait que la
réintégration politico-militaire de la
France dans l’OTAN mettait un terme à la
validité de ce concept. Sans politique
réelle gaulliste – hors de l’OTAN,
contre Washington - plus d’Axe
Paris-Moscou. Je suis agacé de lire
encore sous la plume d’amateurs sans
culture historique ou géopolitique la
mise en avant de ce concept des années
après la trahison fondamentale de
Sarkozy.
Je suis encore plus agacé de lire en ce
moment des articles délirants sur une
supposée « défaite des USA ». Ou sur
l’échec de leurs projets du « Grand
Moyen-Orient » (6). C’est une lecture
trop rapide, trop superficielle et
totalement inexacte des événements. De
la propagande de guerre mais pas de
l’analyse géopolitique !
J’en dirai quelques mots car ce n’est
pas mon sujet. Le but des USA c’est
depuis le début du nouveau siècle un
préalable : le remodelage du « Grand
Moyen-Orient » - cette zone géopolitique
opérationnelle qui comprend Afrique du
Nord, Proche-Orient, Sahel, Afrique
centrale et Asie centrale – par
l’élimination de l’adversaire principal
de Washington et Tel-Aviv : les régimes
nationalistes révolutionnaires arabes.
Nassérisme, Ba’athismes syrien et
irakien, socialisme jamahiryen de
Kadhafi (7). Qu’en reste-t-il ? Irak et
libye livrés au chaos. Syrie en guerre
et détruite. Le reste, le sort des pays
de la zone, fragmentés et dévastés
importe peu à Washington. L’horizon
ultime est la somalisation (8).
Le but réel, final, de ce vaste plan
pour un « XXIe siècle américain » est la
mise hors jeu de la Russie et de la
Chine. Avec l’alignement total de Paris
sur Washington, voilà à la fois le
principal obstacle dans l’UE éliminé et
l’alternative de l’Axe Paris-Moscou
étouffé.
Faut-il baisser les bras pour autant ?
« Là où il y a une volonté il y a un
chemin » disait Guillaume d’Orange (qui
assura l’indépendance des Pays-Bas). Et
le grand Nietzsche ajoutait « l’Europe
se fera au bord du gouffre ». Ce gouffre
est là devant nous, béant, menaçant
d’engloutir non seulement les Européens
de Vladivostok à Reykjavik, mais aussi
nos frères arabes et africains. Et la
situation impose de ne pas renoncer, de
ne pas subir. Ne pas subir aujourd’hui,
c’est défendre résolument les pays de la
ligne de Front : Damas et Moscou. !
Luc MICHEL
(A suivre)
http://www.lucmichel.net/2014/01/10/pcn-info-comprendre-ce-qui-se-passe-en-france-1-la-veritable-nature-du-regime-francais-et-sa-sujetion-a-laxe-americano-sioniste/
(1) Auteur du livre
fondamental de géopolitique sur la
Grande-Europe « Mut zur Macht. Denken in
Kontinenten » (Penser en continents),
Jordis Von Lohausen, général et
géopolitologue autrichien (1907-2002),
est un ancien membre de l’Etat major du
Maréchal Rommel, proche des patriotes
anti-nazis du 20 juillet 1944. Il
s’inscrit comme moi dans la suite des
thèses géopolitiques de Jean Thiriart
sur « l’Europe de Vladivostok à Dublin
». Il a écrit des pages élogieuses
concernant le projet européen de
Thiriart des Années 1960-75. Lohausen
parle notamment de « l’Europe de Madrid
à Vladivostok ». Dans l’exemplaire
offert par Lohausen à Thiriart en 1983
(et qui m’a été légué avec sa
bibliothèque en 1999) figure la dédicace
suivante : « En respectueux hommage à un
grand Européen ».
(2) Avec le concept
de « Grande-Europe », nous concevons
précisément la Russie et l’Union
européenne comme les deux moitiés de la
Grande-Europe, l’Europe-continent de
Vladivostok à Reyjavik. Dans la ligne
des travaux d’avant-garde de notre Ecole
« euro-soviétique » de géopolitique dans
les Années 1983-91.
Deux visions du futur de l’Europe se
font face. La petite-europe croupion de
Bruxelles, l’UE, la première des
colonies yankee, soumise à Washington
depuis plus de six décennies via l’OTAN.
De l’autre, la constitution d’un
ensemble géopolitique et géo-économique
eurasiatique autour de Moscou. Le seul
état européen véritablement indépendant
et libre, car en géopolitique seule la
dimension confère la puissance, et la
puissance garantit la liberté. Demain
Moscou sera le Piémont de la future
Grande-Europe, la Quatrième Rome !
J’ai théorisé le
concept géopolitique fondamental de «
Seconde Europe » à propos de la Russie
régénérée de Poutine dans notre revue
francophone LA CAUSE DES PEUPLES
(Bruxelles-Paris, n° 31), dès décembre
2006.
* Texte disponible sur le site du
PCN-NCP, sous le titre
« Pourquoi nous combattons. Contre
Washington, l’OTAN et la fausse « Europe
» atlantiste de bruxelles : avec Moscou
pour une autre Europe, grande et libre,
de Vladivostok à Reykjavik ! » :
Sur
http://www.pcn-ncp.com/why/pourquoi1.htm
Ce concept est une
révision actualisée des thèses de notre
« Ecole euro-soviétique » de
géopolitique (1983-1992, d’où est aussi
issu après 1991 le « néo-Eurasisme
russe). En 1983, j’écrivais déjà dans la
revue CONSCIENCE EUROPEENNE « La Russie
c’est aussi l’Europe » …
L’Europe ne se limite pas à
l’Union européenne ! Ni même aux états
qui lui sont maintenant associés, comme
la Moldavie ou la Serbie. La Russie, qui
a retrouvé son indépendance avec
Vladimir Poutine est aussi l’Europe !
Une SECONDE EUROPE, une AUTRE EUROPE
eurasiatique se dresse désormais à
Moscou face à l’Europe atlantiste de
Bruxelles.
Une seconde Europe, qui attire à elle
plusieurs anciennes républiques
soviétiques.
La Russie a en effet mis en place un
processus agrégateur semblable à celui
de l’Union Européenne, avec des unions
autour des organismes transnationaux qui
se constituent autour de Moscou :
Communauté économique eurasiatique (CEEA
: Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizie,
Ouzbékistan, Russie et Tadjikistan),
Organisation du Traité de sécurité
collective (OTSC de la Communauté des
Etats indépendants, alliance militaire
du type de l'Organisation du Traité de
Varsovie), Organisation de coopération
de Shanghai (OCS : Russie, Kazakhstan,
Kirghizie, Chine, Tadjikistan et
Ouzbékistan. Le Pakistan, l'Iran, l'Inde
et la Mongolie y ont le statut
d'observateur, la Chine et la Russie y
jouent des rôles clés), Espace
économique unifié (EEU : Russie,
Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizie et
Tadjikistan).
Le puissant soleil noir de la
Grande-Europe, celui de l’Etat
continental et de l’Europe-puissance (ce
que ne sera jamais l’UE !), se lève à
l’Est ! Et c’est pourquoi nous écrivons
depuis 40 ans « la Grande-Europe de
Vladivostok à Reykjavik » …
(3) Cfr. PCN-TV /
LONDRES : MANIF CONTRE LA GUERRE DE
L’OTAN EN SYRIE,
sur
http://www.syria-committees.org/pcn-tv-londres-manif-contre-la-guerre-de-lotan-en-syrie/
et
Luc MICHEL, FOCUS /
L’OPINION EUROPEENNE BASCULE CONTRE LA
SALE GUERRE DE L’OTAN CONTRE LA SYRIE
Sur
http://www.lucmichel.net/2013/08/30/luc-michel-focus-lopinion-europeenne-bascule-contre-la-sale-guerre-de-lotan-contre-la-syrie/
(4) Ce concept qui
a été repris dans de très nombreux
milieux influents, celui de l’axe
Paris-Moscou ou Paris-Berlin-Moscou, a
été développé pour la première fois – à
partir de mes textes et éditos
de fin 1992 et 1993 - à propos de
THIRIART et du PCN dans un livre qui a
été consacré en 1993 au NATIONALISME
RADICAL EN FRANCE par Philippe HERTENS.
Le chapitre qui est consacré au PCN
s’intitule « Paris-Moscou, les nationaux
communistes » :
Cfr. Philippe HERTENS, « Paris-Moscou :
Les nationaux communistes », in LE
NATIONALISME RADICAL EN FRANCE, Ed. de
Magrie, Paris, 1994
Le thème de l’axe Paris-Moscou a été
popularisé pour la première fois hors de
la presse du PCN dans ce livre. C’est un
livre de 1993. Il a aussi été développé
aussi par Henri DE GROSSOUVRE, mais dix
ans après.
En 2006, avec le régime de Sarkozy et la
réintégration militaire de la France
dans l’OTAN, j’ai développé un nouveau
concept, celui de « Seconde Europe »,
destiné à fournir une alternative au
concept devenu obsolète d’ « Axe
Paris-Moscou ». Cfr. NOTE 2 supra.
(5)
Au début des Années 80, THIRIART
fonde avec José QUADRADO COSTA et
moi-même l'Ecole de géopolitique «
euro-soviétique » où il prône une
unification continentale de Vladivostok
à Reykjavik sur le thème de « l'Empire
euro-soviétique » et sur base de
critères géopolitiques.
Théoricien de l'Europe unitaire,
THIRIART a été largement étudié aux
Etats-Unis, où des institutions
universitaires comme le « Hoover
Institute » ou l' « Ambassador College »
(Pasadena) disposent de fonds d'archives
le concernant. Ce sont ses thèses
antiaméricaines « retournées » que
reprend largement BRZEZINSKI,
définissant au bénéfice des USA ce que
THIRIART concevait pour l'unité
continentale eurasienne.
Sur l’Ecole de
géopolitique euro-soviétique, cfr. :
* José CUADRADO COSTA, Luc MICHEL et
Jean THIRIART, TEXTES EURO-SOVIETIQUES,
Ed. MACHIAVEL, 2 vol. Charleroi, 1984 ;
Version russe : Жозе КУАДРАДО КОСТА, Люк
МИШЕЛЬ и Жан ТИРИАР, ЕВРО-СОВЕТСКИЕ
ТЕКСТЫ, Ed. MACHIAVEL, 2 vol.,
Charleroi, 1984.
Ce recueil de textes fut édité en
langues française, néerlandaise,
espagnole, italienne, anglaise et russe.
* Et : Жан ТИРИАР, « Евро-советская
империя от Владивостока до Дублина », in
ЗАВТРА ЛИ ТРЕТЬЯ МИРОВАЯ ВОЙНА ? КТО
УГРОЖАЕТ МИРУ ?, n° spécial en langue
russe de la revue CONSCIENCE EUROPEENNE,
Charleroi, n° spécial, décembre 1984.
Sur les thèses
géopolitiques de Jean Thiriart, Cfr. :
* Luc MICHEL, CONCEPTIONS GEOPOLITIQUES
DE JEAN THIRIART : LE THEORICIEN DE LA
NOUVELLE ROME, Conférence donnée pour la
première fois à Bruxelles le 19
septembre 2003, dans le cadre du CYCLE
DE CONFERENCES « JEAN THIRIART :
L'HOMME, LE MILITANT ET L'ŒUVRE »,
organisé par l' « Institut d'Etudes Jean
THIRIART » et l' « Ecole des Cadres Jean
THIRIART » (Départements de l'Asbl «
Association Transnationale des Amis de
Jean THIRIART »),
A consulter sur :
http://www.pcn-ncp.com/Institut-Jean-THIRIART/cf/cf01.htm
(6) Sur le projet
US du « Grand Moyen Orient », Cfr, :
Luc MICHEL, GEOPOLITIQUE / YEMEN : LE
PROJET AMERICAIN DU « GRAND MOYEN-ORIENT
» EN ACTION …
2e réédition sur
http://www.lucmichel.net/2013/07/07/luc-michel-focus-geopolitique-yemen-le-projet-americain-du-grand-moyen-orient-en-action/
(7) Cfr. Luc
MICHEL, L'AGRESSION AMERICANO-SIONISTE
EST UNE GUERRE IDEOLOGIQUE CONTRE LE
NATIONALISME ARABE : APRES BAGDAD, DAMAS
ET TRIPOLI SONT EN LIGNE DE MIRE !
(2003)
Sur :
http://www.pcn-ncp.com/editos/fr/ed-031007.htm
(8) Sur le concept
fondamental de « Somalisation », Cfr. :
* Luc MICHEL / FOCUS / GEOPOLITIQUE :
SOMALIE 2013, NOUVELLES DU LABORATOIRE
DU NOUVEL ORDRE AMERICAIN EN AFRIQUE ET
AU « GRAND MOYEN-ORIENT »,
sur
http://www.lucmichel.net/2013/03/19/luc-michel-focus-geopolitique-somalie-2013-nouvelles-du-laboratoire-du-nouvel-ordre-americain-en-afrique-et-au-grand-moyen-orient/
* Luc MICHEL / FOCUS / GEOPOLITIQUE /
SCENARIO SOMALIEN POUR LE YEMEN ?
http://www.lucmichel.net/2013/07/08/luc-michel-focus-geopolitique-scenario-somalien-pour-le-yemen/
Le sommaire de Luc Michel
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