LUC MICHEL’S
GEOPOLITICAL DAILY
La soi-disant ʽGuerre au terrorismeʼ (I)
:
La Somalie, laboratoire de
la géostratégie américaine du chaos
Luc Michel
Jeudi 9 novembre 2017
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Flash géopolitique – Geopolitical Daily/
2017 11 09/
Dans une Somalie démembrée, livrée au
chaos, les Shebab islamistes achèvent un
pays à l’agonie assassiné par Washington
et ses complices, ONU, NATO, UE et cie …
SOMALIE, NOUVELLES
DU LABORATOIRE DU NOUVEL ORDRE AMERICAIN
EN AFRIQUE ET AU « GRAND MOYEN-ORIENT »
Attentats sans fin
à Mogadiscio, chaque semaine, depuis des
années, des victimes tuées par des
attaques suicides à la voiture piégée,
revendiqués par les insurgés islamistes
shebab Une actu qui
passe inaperçue dans les médias
occidentaux et même africains …
Des nouvelles sans fin d’un état disparu
qui a servi de laboratoire à
l’impérialisme mercantile américain – il
faut cesser de qualifier stupidement d’
« empire » la thalassocratie marchande
américaine qui n’est que la nouvelle
Carthage (*) – pour concevoir son projet
de Nouvel Ordre en Afrique et au « Grand
Moyen-Orient ».
Qui se souvient
aujourd’hui de l’Etat somalien en
développement du régime socialiste de
Siyaad Barre ?
I / LA DESCENTE AUX
ENFERS DE LA SOMALIE
En octobre 1969, un
Conseil révolutionnaire suprême (CRS),
dirigé par les généraux Salad Gabeire
Kediye et Mohamed Siyaad Barre, pren,d
le pouvoir à Mogadiscio. Le CRS entend
bâtir un nouveau régime et surtout un
véritable état, qui mettrait fin au
tribalisme, au népotisme et à la
corruption. Aligné sur l’URSS, le
gouvernement somalien lance des plans de
réorganisation du territoire et
d’alphabétisation de la population. Des
cours nationales de sécurité sont
instituées et opèrent en dehors du
système judiciaire civil corrompu. En
juin 1976, le CRS est dissous et un
parti unique, le « Parti révolutionnaire
socialiste somali », est créé.
Comme dans
l’Afghanistan socialiste, allié à
l’URSS, la gangue du destin clanique et
tribal est brisée. Le destin de la
Somalie sera aussi similaire à celui de
l’Afghanistan socialiste. Une descente
aux enfers provoquée par l’impérialisme
américain et ses manipulations des
tribus, des ethnies, des clans et des
islamistes. Sans oublier le feu attisé
des querelles entre la Somalie et ses
voisins.
Première fissure,
la guerre avec le voisin éthiopien :
En 1977 et 1978, la
guerre de l’Ogaden, qui oppose la
Somalie à l’Éthiopie voisine, également
soutenue par l’URSS, amène Siyaad Barre
à rompre avec l’URSS et à recevoir
l’aide intéressée des États-Unis, tout
en maintenant officiellement une
idéologie marxiste-léniniste. Une
nouvelle constitution est promulguée en
1979.
Affaibli sur les
plans diplomatique et économique, le
régime de Siyaad Barre perd son assise
sociale. À la fin des années 1980, des
mouvements de rébellion, habilement
manipulés par Washington, voient le jour
et prennent le contrôle d’une partie du
territoire. Le 26 janvier 1991, Siyaad
Barre doit fuir sa capitale.
Deuxième faille, la
guerre civile somalienne, qui amorce le
démembrement du pays :
En mai 1991, le
nord du pays, où l’ethnie Issak est
majoritaire, déclara son indépendance
sous le nom de « Somaliland ». De facto
indépendant, il ne fut reconnu par aucun
gouvernement étranger. Le successeur de
Siad Barre, Ali Mahdi Muhammad
(janvier-novembre 1991) n’arrive pas à
s’imposer sur l’ensemble du territoire,
déchiré entre les seigneurs de guerre et
les différents clans somalis.
Troisième brisure,
l’intervention étrangère, ONU et USA,
qui provoque le démembrement total :
En avril 1992,
l’ONU envoie la première mission
humanitaire « afin d’endiguer la famine
», l’ONUSOM. Celle-ci est un échec. Le 3
décembre 1992, le Conseil de sécurité
des Nations unies adopta à l’unanimité
la résolution 794, qui approuvait la
mise en place d’une force de maintien de
paix sous l’égide de l’ONU, l’UNITAF.
Organisée par Washington, l’opération
prend le nom de « Restore Hope ». Les
troupes atterrirent en 1993 et restèrent
en poste durant deux ans.
De nombreux Somalis
étaient hostiles à une présence
étrangère. En octobre 1993, après
l’arrestation par les forces spéciales
américaines de proches de Mohamed Farrah
Aidid, le leader du « Congrès de la
Somalie unifiée » – une des factions
armées -, plusieurs échauffourées
éclatèrent à Mogadiscio, ce qui causa la
mort de 24 soldats pakistanais et de 19
soldats américains. C’est le scénario du
film BLACK HAWK, le « Faucon noir »…
L’Opération Restore
Hope est officiellement un fiasco. Mais
dans la pratique, c’est la « théorie
géostratégique du chaos » qui est mise
en place pour la première fois.
Au nord-est, le «
Puntland » se déclara à son tour
indépendant en 1998, déclarant « qu’il
participerait à tout effort de
réconciliation visant à reformer un
pouvoir central » (sic). Le « Jubaland »
fit à son tour sécession la même année.
Il est actuellement englobé dans la «
Somalie du sud-ouest ».
MILICES ET
SEIGNEURS DE GUERRE :
ECLATEMENT ET PRIVATISATION DU DEFUNT
ETAT SOMALIEN
Après le départ des
troupes de l’ONU en 1995, la guerre
civile en Somalie a progressivement
décliné, avec l’arrêt de la plupart des
conflits entre clans et l’apparition
d’accords maffieux entre les divers
groupes armés. « Diverses milices se
sont reconverties en agences de sécurité
privées occupant des territoires
délimités parfois à quelques quartiers
de villes. La paix n’a pas été rétablie
(…) Depuis la fin des années 1990, la
Somalie constitue un assemblage de
territoires sous domination clanique, où
tous les services sont fournis par le
secteur privé ou par les clans
traditionnels. Les institutions
gouvernementales sont ainsi remplacées
par des institutions privées ». Un
scénario qui annonce les drames afghan,
irakien ou libyen.
Ces factions
armées, qui prospèrent de la piraterie
et des trafics, dont celui de la Drogue,
se sont partagées le territoire du
défunt état somalien. Une « conférence
de réconciliation » aboutit en juillet
2003 à un projet de « charte nationale »
prévoyant le fédéralisme et mettant sur
pied des institutions fédérales « de
transition » (le grand concept
occidental pour faire basculer les
états). Nouvel échec.
En octobre 2004, le
« Parlement fédéral de transition de la
République de Somalie », exilé au Kenya
en raison des affrontements entre
seigneurs de la guerre à Mogadiscio, et
formé en nombres égaux de représentants
de chacun des quatre grands clans
somalis, a élu en tant que président
intérimaire Abdullahi Yusuf Ahmed,
président du « Pays de Pount », qui
tente de former un gouvernement de
coalition avec les différents chefs de
guerre du pays. « Les institutions
somaliennes siègent au Kenya par mesure
de sécurité à l’égard de la situation
intérieure de la Somalie. Les
institutions en exil n’ont aucun
contrôle sur le pays en dehors de
certains quartiers de la capitale
Mogadiscio, leur autorité n’est pas
reconnue à l’intérieur du pays, mais
uniquement par les gouvernements
étrangers ».
L’EMERGENCE DES
ISLAMISTES SUR FOND D’INTERVENTION
ETRANGERE
De ce chaos vont
émerger les islamistes, « Tribunaux
islamiques » et ensuite milices Shebab
(« les jeunes », qui sera aussi le nom
des premières milices du CNT à Benghazi
en Libye, en février-mars 2011). Une
situation qui rappelle aussi
l’Afghanistan des Talibans.
En juin 2006, les
affrontements entre les membres de «
l’Alliance pour la restauration de la
paix et contre le terrorisme » (ARPCT),
« une alliance entre des chefs de guerre
et le gouvernement fédéral de transition
», soutenu par Washington, et l’ « Union
des tribunaux islamiques », soutenus par
de nombreux entrepreneurs de la capitale
– islamisme et business sont
inséparables on le verra en Libye, à
Misrata en 2011) -, ont vu la victoire
de ces derniers pour le contrôle de
Mogadiscio. Le nouveau régime est
soutenu par l’Érythrée, l’Iran et divers
pays arabes, tandis que le gouvernement
fédéral de transition, replié sur Baidoa,
bénéficie de l’appui militaire de
l’Éthiopie.
« Le rétablissement
de l’ordre se fait au nom de la seule
structure législative stable et
consensuelle du pays, la jurisprudence
chaféite ». Le chaféisme , parfois
orthographié shafiisme ou chafiisme ,
est l’une des quatre écoles de
jurisprudence de l’ islam sunnite. Parmi
ces tribunaux islamiques, le plus
important, celui de Mogadiscio, sert de
pouvoir judiciaire (civil et pénal), en
jugeant les affaires en appliquant la
charia.
Depuis 2006, les
voisins de la Somalie – Kenya, Ouganda,
Soudan, Djibouti, Éthiopie et Érythré -,
qui soutiennent le « gouvernement de
transition de Somalie » dépendant de
Washington, interviennent de plus en
plus directement. S’y ajoute le rôle de
l’ONU, qui organise en décembre 2006 une
« force de maintien de la paix »,
composée de 8 000 hommes, sous l’égide
de l’Union africaine (résolution 17254).
Fin décembre 2006, l’armée éthiopienne
intervient et les tribunaux islamiques
fuient Mogadiscio. L’Ethiopie, vieil
ennemi géopolitique de la Somalie, «
prend ainsi le contrôle de la majeure
partie du pays et le gouvernement de
transition se déclare le gouvernement de
facto du pays », et entre en guerre
contre l’Union des tribunaux islamiques.
En janvier 2007,
les États-Unis interviennent dans le sud
de la Somalie pour « pourchasser des
membres présumés d’Al-Qaida », vieux
prétexte qui a bien servi et reservira.
Les troupes
éthiopiennes commencent officiellement à
se retirer de Somalie. Peu fréquent
auparavant, les attentats-suicides se
multiplient …
En décembre 2008,
le président Abdullahi Yusuf Ahmed
démissionne. Le Parlement, « réuni à
Djibouti en raison du désordre en
Somalie », élit alors le cheikh Sharif
Ahmed, ancien dirigeant de l’Union des
tribunaux islamiques, à la présidence de
la République.
« Dès février 2009,
divers groupes islamistes fusionnèrent
au sein du Hizbul Islam et déclarèrent
la guerre au gouvernement modéré de
Sharif Ahmed. Cette coalition inclut «
l’Alliance pour la nouvelle libération
de la Somalie », dirigée par Hassan
Dahir Aweys, l’un des chefs radicaux de
l’Union des tribunaux islamiques, Hassan
Abdullah Hersi al-Turki, un autre chef
de guerre de l’Union des tribunaux
islamiques et leader des » brigades de
Ras Kamboni » et le groupe « Muaskar
Anole ».
Cette nouvelle
coalition islamiste est, avec le groupe
al-Shabaab, la plus active dans le
conflit. « De plus, en mars 2009, Ben
Laden appelait dans un enregistrement au
renversement de Sharif Ahmed ».
AL-SHABAAB : VOILA
L’ISLAMISME RADICAL
Al-Shabbaab – ou
les Shebab, « les jeunes » – « est un
groupe islamiste somalien issu de la
fraction la plus dure de l’Union des
tribunaux islamiques, qui milite pour
l’instauration de la charia et s’est
déclaré en 2009 en guerre contre le
gouvernement de Sharif Ahmed », qui
paraît « modéré (sic) à côté d’eux. «
C’est l’une des deux grandes
organisations islamistes somaliennes,
avec le Hezb al-Islamiya du cheikh
Hassan Dahir Aweys ». L’organisation est
placée sur la liste officielle des
organisations terroristes des Etats-Unis
depuis 2008. Les Shebab sont liés à
al-Qaida et des cadres du Réseau de Ben
Laden sont soupçonnés d’avoir rejoint la
Somalie pour les encadrer.
Les Shebab
obtiennent une grande victoire militaire
lors de la bataille de Kismayo, en août
2008, reprenant le port, qui est situé
près du Kenya et est la troisième ville
du pays, à un chef de guerre,
l’ex-ministre Barre Adan Shire Hiiraale.
Sur un scénario qui rappelle une fois
encore l’émergence des Talibans en
Afghanistan, « après avoir pris contrôle
de Kismayo, ils ont désarmé les milices
locales afin de rétablir l’ordre.
Parallèlement, ils instauraient la
charia dans sa version la plus radicale,
y compris pénale (lapidation d’une
adolescente de 13 ans, coups de fouet
pour des femmes portant des
soutien-gorges9 et pour hommes ayant
fumé du haschisch. Ils y ont aussi
détruit des sites religieux (chrétiens
et soufis) … Comme dans la Libye du CNT.
Fin 2008, les
Shebab contrôlent la majeure partie du
sud de la Somalie. À partir de 2011, ils
subissent une série de revers faces aux
offensives des forces gouvernememtales
somaliennes, de la Mission de l’Union
africaine en Somalie et de l’armée
kenyane. Ils ont dû abandonner
Mogadiscio en aout 2011 puis les
principales villes qu’ils contrôlaient
en 2012.
« En octobre 2011,
l’armée kényane, appuyée par les troupes
somaliennes, intervient dans le conflit,
lançant l’opération Linda Nchi («
protéger le pays » en swahili) contre
les positions d’Al-Shabaab. »
II / ACTUALITE DU
CHAOS SOMALIEN : LES SEBAB INVAINCUS
Et nous voilà
revenus au cœur de l’actualité.
Le terrorisme aveugle, celui des
kamikazes et des attentats-suicide est
en effet la première réponse des Shebab
à leur défaite militaire sur le terrain
classique.
En 2013, affirmait à l’AFP Ali Mohamud
Rage, porte-parole des insurgés
islamistes : «Les attaques contre ce
type d’individus continueront jusqu’à ce
qu’ils (les mécréants) soient éliminés
du territoire sacré de Somalie »…
Les shebab ont
depuis 4 ans multiplié les actions de
guérilla et les attentats, notamment à
Mogadiscio, depuis qu’ils ont été
chassés en août 2011 de la capitale par
une force de l’Union africaine (Amisom).
Ils ont ensuite essuyé une série
ininterrompue de revers militaires et
avaient dû abandonner progressivement la
totalité de leurs bastions du sud et du
centre somaliens à l’Amisom et à un
contingent éthiopien, entré en novembre
2011 en Somalie.
Mais en 2017, ils
sont toujours là et à l’offensive dans
la région de Mogadiscio alors que l’Amison
va quitter le pays, impuissante … Les
rebelles islamistes shebab, liés à
Al-Qaïda, sont donc repassés à
l’offensive en Somalie !
Les forces gouvernementales somaliennes
et milices alliées ont, elles suivi le
contingent éthiopien, laissant le champ
libre aux insurgés dès 2013.
Le retour offensif
des Shebab (comme celui des talibans en
Afghanistan), que les médias occidentaux
affirmaient « en déroute », est une
leçon que devraient méditer les généraux
français de l’OTAN engagés dans le
bourbier malien …
Ce sera l’objet de
la troisième partie de notre analyse
(dans une prochaine édition)
NOTE :
(*) Je peste souvent contre cette
absurdité historique et géopolitique
sans nom ! Beaucoup
d’écrivains aujourd’hui à
l’extrême-gauche commettent un
contresens de même nature que celui des
Spartakistes allemands en 1916-19, se
déclarant « spartakistes », et qui
relève de la même erreur d’analyse sur
l’Empire romain. Parce qu’ils ne
connaissent mal l’Histoire et la
géopolitique. Et parce que le Gauchisme
développe, singulièrement depuis Mai
1968 en France, Italie ou Belgique, un
discours anti-étatique sentimental.
Notamment, des gens comme l’idéologue
italien Toni NEGRI, qui parlent des
Etats-Unis comme « d’un nouvel Empire
romain » (sic). Contresens copié-collé
de chez les Altermondialistes par
certains idéologues néofascistes ou pro
islamistes français et italiens.
Les Américains,
c’est Carthage !!! Avec l’impérialisme
carthaginois, ils partagent le recours à
des armées de mercenaires, la domination
par une oligarchie, non pas politique,
mais économique et une vision qui
consiste non pas à diffuser une culture,
mais à piller la planète.
LES EMISSIONS SUR «
LA GEOSTRATEGIE DU CHAOS » QUI
COMPLETENT L’ANALYSE :
* Sur
PANAFRICOM-TV/
LUC MICHEL: GEOSTRATEGIE DU CHAOS (I):
LE LABORATOIRE SOMALIEN 1990-2016 ( SUR
AFRIQUE MEDIA)
https://vimeo.com/172971204
* Sur
PANAFRICOM-TV/
LUC MICHEL: GEOSTRATEGIE DU CHAOS (II):
LA SOMALISATION DE LA LIBYE ( SUR
AFRIQUE MEDIA)
https://vimeo.com/172973881
* Posdcast sur
PCN-TV / GÉOPOLITIQUE /
Luc MICHEL SUR RADIO CAMEROUN :
MALI, SAHEL, LIBYE, PROCHE-ORIENT ... LA
STRATÉGIE DU CHAOS EN ACTION!
https://www.youtube.com/watch?v=Z1xpNkxuctY
* Podcast sur RADIO
MOSCOU/ LA VOIX DE LA RUSSIE/
LA STRATÉGIE DU CHAOS EN ACTION ! (PAR
LUC MICHEL)
https://www.youtube.com/watch?v=CH4OodyNIIE&t=7s
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE
* PAGE SPECIALE Luc
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https://www.facebook.com/LucMICHELgeopoliticalDaily/
* Luc MICHEL (Люк
МИШЕЛЬ) :
WEBSITE
http://www.lucmichel.net/
PAGE OFFICIELLE III –
GEOPOLITIQUE
https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel.3.Geopolitique/
TWITTER
https://twitter.com/LucMichelPCN
* EODE :
EODE-TV
https://vimeo.com/eodetv
WEBSITE
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