LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY
L'actualité qui confirme l'analyse :
Erdogan partenaire ou traitre : ʽTout
cela n'incite
pas la Russie à voir en la Turquie un
alliéʼ
Luc Michel
Lundi 9 avril 2018
ERDOGAN PARTENAIRE
OU TRAITRE : ‘TOUT CELA N’INCITE PAS LA
RUSSIE A VOIR EN LA TURQUIE UN ALLIE’
(JOURNAL RUSSE RBK DAILY)
LM DAILY / 2018 04
08/
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE
« Ankara est un
membre actif de l’OTAN (…) Il va sans
dire que la Turquie entretient d’étroits
liens avec des groupes armés en Syrie
(…) Tout cela n’incite pas la Russie à
voir en la Turquie un allié et ce n’est
pas uniquement en raison de sa présence
active au sein de l’OTAN. Depuis le
début de la guerre, l’Iran et la Russie
se sont battus dans le même camp, ce qui
n’a jamais été réellement le cas des
Turcs »
- RBK Daily (Moscou, 6 avril).
Après une
divergence d’opinion avec un
correspondant russe sur Afrique Media,
ce samedi, j’ai été violemment agressé
(1) sur mon analyse sur la Sommet
d’Ankara et le rôle d’Erdogan, agression
qui a continué sur certains réseaux
sociaux. Visiblement je dérange les
réseaux d’influence turcs en Russie ! Le
public ne doit pas se laisser abuser, ce
n’est pas parce qu’un analyste parle
depuis Moscou qu’il représente l’opinion
russe. Ou que parce que j’interviens
depuis Bruxelles, je prônerais « les
positions de l’UE ». Je suis un partisan
de Moscou depuis 35 ans, les médias de
l’OTAN me disent (avec raison)
« omniprésent dans la Russosphère
internationale » (2), ma position est
celle du Néoeurasisme le plus radical.
J’ai aussi affronté directement l’OTAN
et l’UE en Mars 2014 en organisant le
monitoring du Référendum
d’auto-détermination de la Crimée et de
Sébastopol (3). Qui peut dire mieux ???
MAIS QUE DIT LA
PRESSE RUSSE SUR CE DOSSIER ?
Le journal russe
RBK Daily revient sur ce sommet et écrit
:
« La libération de
la Ghouta reste à cet égard un grand
tournant, car elle ouvre la voie à
l’effondrement des groupes terroristes
dans le sud-ouest et le nord de Hama.
Tout porte à croire que les fronts de
combat se divisent désormais en
plusieurs parties : 1) le centre
culturel et commercial de la Syrie
contrôlé par l’État, soit 60 pour cent
du territoire qui abrite 80 pour cent de
la population ; 2) les régions placées
sous l’emprise turque ; 3) celles que
contrôlent les Kurdes de Syrie ; 4) et
enfin une zone située sur la rive est de
l’Euphrate et à proximité de Raqqa sur
lesquelles les Américains imposent leur
contrôle.
Pour l’État syrien,
ces trois zones sont sous occupation
étrangère et devront être libérées. Et
justement c’est en raison de cette
situation particulière que le
partenariat de la Turquie avec la Russie
et l’Iran est bien moins transparent que
l’alliance irano-russe. À vrai dire,
l’Iran et la Russie pourront ne pas être
d’accord dans de nombreux dossiers comme
celui des relations avec Riyad ou
Tel-Aviv, mais en Syrie, leurs relations
vont au-delà d’un simple partenariat et
sont devenues une réelle alliance
stratégique. Ce qui n’est pas le cas des
liens que les deux puissances
entretiennent avec la Turquie, dans la
mesure où Ankara est un membre actif de
l’OTAN.
Il va sans dire que
la Turquie entretient d’étroits liens
avec des groupes armés en Syrie. Et puis
le poids d’Ankara ne cesse de
s’accroître à mesure que l’Arabie
saoudite perd du terrain. TOUT CELA
N’INCITE PAS LA RUSSIE A VOIR EN TURQUIE
UN ALLIE ET CE N’EST PAS UNIQUEMENT EN
RAISON DE SA PRESENCE ACTIVE AU SEIN DE
L’OTAN. DEPUIS LE DEBUT DE LA GUERRE,
L’IRAN ET LA RUSSIE SE SONT BATTUS DANS
LE MEME CAMP, CE QUI N’A JAMAIS ETE
REELLEMENT LE CAS DES TURCS.
Mais pourquoi la
Russie a-t-elle fait preuve d’une
extrême tolérance envers la Turquie au
cours de son offensive à Afrin ? La
Russie espère que cette tolérance pourra
déboucher sur une victoire stratégique.
Comment cela ? Après avoir été
violemment défaits à Afrin, les Kurdes
devraient finir par entendre raison et
accepter de négocier avec Damas. Dans ce
cas, ils n’auront plus besoin des
Américains. L’aile sud de l’OTAN ne
saura résister à un tel choc et c’est
sur cela que misent l’Iran et la
Russie. »
QUE DISENT LES
MEDIAS D’ETAT IRANIEN ?
En rappelant que
Téhéran est un des états du processus
d’Astana (Conférences d’Astana, Sotchi
et Ankara) :
« Il y a certes à
travers ce projet une envie de
résurrection de l’empire ottoman, mais
surtout la volonté de faire partie du
Grand Moyen Orient non pas comme proie
des Américains mais surtout comme l’un
des prédateurs »
- Fars (Agence
d’Etat iranienne, 8 mars 2018).
« En Syrie, la
Turquie sert de cheval de Troie à
l’OTAN. D’ailleurs, depuis la
normalisation de ses liens avec la
Russie, Ankara n’a
cessé de s’orienter en ce sens : à
mesure qu’elle progresse, l’OTAN avance
aussi »
- Agence ‘Fars’
(Iran, 22 mars 2018).
ET QUE DISENT LES
GENERAUX AMERICAINS ?
« Ankara est un
allié fiable de Washington au sein de
l’OTAN et ses inquiétudes en ce qui
concerne la sécurité de ses
frontières-sud sont parfaitement fondées
», a dit le Général George Vottel,
commandant du CentCom US !
Dans le cas du
dossier syrien, depuis le mois d’août
2016, je parle de « gesticulations
diplomatiques opportunistes » à propos
des critiques d’Erdogan contre les USA
et du soi-disant « rapprochement avec la
Russie » avancée par les «
géopolitologues de l’émotion immédiate »
(qui est tout sauf de la Géopolitique !)
de certains médias russes ou français.
La diplomatie d’Erdogan (car c’est bien
d’un pouvoir personnel qu’il s’agit)
n’est ni atlantiste ni eurasiste (sic),
elle est foncièrement opportuniste. Et
l’actualité le démontre chaque jour. La
diplomatie néo-ottomane
d’Erdogan ce ne sont plus des «
tournants » mais le « grand 8 » des
parcs d’attraction !
ANALYSE DE
REFERENCE :
* Lire sur LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
QUELLE ANALYSE DU
SOMMET TRIPARTITE D’ANKARA SUR LA SYRIE
?
sur
http://www.lucmichel.net/2018/04/04/luc-michels-geopolitical-daily-quelle-analyse-du-sommet-tripartite-dankara-sur-la-syrie/
EMISSION DE
REFERENCE :
* Voir sur PCN-TV/
PRESS TV (IRAN)
DEBAT AVEC FABRICE BEAUR & LUC MICHEL :
LE SOMMET
TRIPARTITE IRAN/TURQUIE/RUSSIE SUR LA
SYRIE.
QUE FAUT-IL EN
PENSER ?
(6 AVRIL 2018)
sur
https://vimeo.com/263623970
LM
NOTES :
(1) Il faut noter
que les conditions du multiplex avec
Douala ne me permettent pas de
répliquer. Et donc que cette agression
unilatérale se double d’une totale
lâcheté, puisque mon agresseur sait que
je ne pourrai pas lui répondre !
(2) « Luc Michel
est omniprésent dans la ‘russosphère’
internationale », Le Vif-L’Express
(édition belge du magazine français)
dans « Russie-Belgique : Moscou avance
ses pions » (n° 3413, 2 au 8 décembre
2016).
Cfr. LE
VIF-L’EXPRESS CITE LUC MICHEL
‘OMNIPRESENT DANS LA ‘RUSSOSPHERE’
INTERNATIONALE’’
sur
http://www.lucmichel.net/2016/12/15/lucmichel-net-le-vif-lexpress-cite-luc-michel-omnipresent-dans-la-russosphere-internationale/
(3) « Au moment où
il bloquait les observateurs de
l’Organisation pour la sécurité et la
coopération en Europe (OSCE), Poutine en
faisait venir d’autres via le Eurasian
Observatory for Democracy and Elections
(EODE), organisation non gouvernementale
créée et administrée par (…) Luc Michel,
afin de tenter de légitimer le
référendum du 16 mars 2014 en Crimée »
dit la revue de l’IFRI.
Cfr. « Crimée : les
contradictions du discours russe », par
Jean-Baptiste Jeangène Vilmerin, in
POLITIQUE ETRANGERE, 2015/1 (Printemps),
éditée par l’IFRI (Paris).
* Avec le
Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique –
Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire
–
Géopolitismes -
Néoeurasisme – Néopanafricanisme
(Vu de Moscou et
Malabo) :
PAGE SPECIALE Luc
MICHEL’s Geopolitical Daily
https://www.facebook.com/LucMICHELgeopoliticalDaily/
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