PCN-TV
Coup d'état pro-américain en Gambie ?
Luc Michel
Photo:
D.R.
Vendredi 9 janvier 2015
Le duplex de Bruxelles avec ‘Afrique
Media TV’ de ce 4 janvier 2015
Filmé en direct par PCN-TV à Bruxelles
(images brutes, non montées)
Luc MICHEL répond aux questions
suivantes :
Que se passe-t-il en Gambie ?
Est-ce un coup d’état pro-américain ?
Le président gambien dénonce une
tentative de « changement de régime »
pro occidentale. A-t-il raison ?
Pourquoi un coup d’état et pas une
« révolution de couleur » en Gambie ?
Video intégrale sur :
https://vimeo.com/116209799
Luc MICHEL sur AFRIQUE MEDIA TV
dimanche 4 janvier 2015 dans le ‘Débat
panafricain’
avec Bachir Mohamed Ladan.
# ALLER PLUS LOIN :
QUE SAIT-ON DU COUP D’ETAT ? QUE DIT LE
PRESIDENT GAMBIEN ?
Le président gambien Yahya Jammeh a
fustigé mercredi 31 décembre 2014 ceux
qui visent « un changement de régime par
la violence », dans sa première
déclaration publique à son retour à
Banjul après un putsch manqué suscitant
des craintes de répression dans son
pays. M. Jammeh, 49 ans dont vingt au
pouvoir, était arrivé dans la nuit de
mardi à mercredi dans la capitale
gambienne après une escale à N’Djamena,
en provenance de Dubaï où il était en
visite privée depuis le week-end
dernier.
« Ceux qui prônent et parrainent un
changement de régime par la violence
doivent savoir qu’ils n’agissent pas
seulement en violation des droits de
l’homme et des intérêts légitimes des
victimes, mais aussi contre la volonté
de Dieu Tout-Puissant. C’est pourquoi
ils ne réussiront jamais », a-t-il
affirmé mercredi soir dans un message à
la Nation à l’occasion du Nouvel An, sa
première déclaration publique depuis
deux jours. « Ceux qui jouent avec Dieu
le paieront cher », a-t-il menacé, sans
citer de nom.
Il n’a pas spécifiquement évoqué le coup
d’Etat raté, une attaque armée contre le
palais présidentiel ayant fait mardi 30
décembre au moins trois morts, selon un
bilan non officiel. Environ deux heures
avant la diffusion de son message à la
Nation, il s’était montré dans les rues
de Banjul dans un cortège placé sous
haute sécurité, faisant à l’improviste
sa première apparition publique depuis
les troubles de mardi. Il ne s’était
alors pas exprimé. A son retour à
Banjul, les corps des assaillants tués
lors de l’attaque lui ont été présentés
au palais présidentiel, où il a passé en
revue le dispositif militaire pour en
relever « les failles », a expliqué à
l’AFP une source militaire. « C’est sûr
que certains officiers risquent d’être
montrés du doigt », a-t-elle dit.
Des hommes armés ont attaqué le palais
présidentiel, situé dans la zone de
Marina Parade (corniche est de Banjul),
mardi 30 décembre aux environs de 03H00
locales (et GMT), puis ont été
repoussés. Ils étaient « commandés par
un ex-capitaine du nom de Lamin Sanneh,
qui est un déserteur de l’armée », au
nombre des tués, d’après un autre
officier. L’attaque avait été suivie
d’un déploiement militaire et policier
important mardi à Banjul, transformée en
ville morte. La capitale a connu une
nuit calme et a retrouvé dès le mercredi
31 décembre ses activités habituelles,
les rotations de son ferry jusqu’à Barra
(nord de la ville) et une circulation
intense sauf à son entrée sud, a
rapporté un correspondant de l’AFP. Cinq
points de contrôle militaires ont été
installés entre le pont de Denton,
principal lieu d’accès à Banjul par la
route, et l’entrée de la ville. Les
soldats postés à Denton « demandent aux
passagers allant à Banjul leurs papiers.
Ceux qui n’en ont pas ne sont pas
autorisés à entrer dans la ville », a
dit Amadu Njie, un des rares habitants
ayant accepté de parler à l’AFP
ouvertement.
Un responsable administratif d’une
localité sénégalaise proche du Nord de
la Gambie – petit pays totalement
enclavé dans le Sénégal, à l’exception
de sa façade maritime sur l’Atlantique –
a fait état de « contrôles renforcés » à
la frontière. Mercredi 31 soir, Dakar a
condamné « fermement » le putsch manqué
mené « par un groupe d’insurgés », et
réaffirmé « son opposition à la violence
et à tout changement anticonstitutionnel
de gouvernement comme mode d’accès au
pouvoir ».
En dépit de l’accalmie, selon plusieurs
sources, l’atmosphère était cependant
généralement tendue en Gambie, où le
régime de Yahya Jammeh, arrivé au
pouvoir par un putsch en juillet 1994, a
par le passé mené plusieurs vagues de
répression contre des comploteurs
présumés ou des adversaires.
Une des sources militaires jointes par
l’AFP a dit appréhender une « purge » au
sein des forces de défense et de
sécurité de cette ex-colonie britannique
de près de deux millions d’habitants.
Pour le chercheur Gilles Yabi, basé à
Dakar, la Gambie est face à « un risque
très important de répression allant
au-delà des personnalités militaires qui
seraient impliquées dans cette tentative
» de coup d’Etat.
L’Union africaine a fait part de sa «
préoccupation » après les événements du
30 décembre et appelé au calme en
Gambie. Le Conseil de sécurité de l’ONU
a condamné la tentative de putsch, et le
secrétaire général des Nations unies Ban
Ki-moon a réclamé une enquête « dans le
respect de l’Etat de droit ». Le
représentant spécial de l’ONU pour
l’Afrique de l’Ouest doit se rendre
rapidement en Gambie.
PCN-SPO / avec AFP
https://vimeo.com/pcntv
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