SYRIA COMMITTEES
Armes chimiques en Syrie : les
explications
de la Russie sur le bombardement à Idlib
Luc Michel
Mercredi 5 avril 2017
# SYRIA COMMITTEES/ ARMES CHIMIQUES EN
SYRIE : LES EXPLICATIONS DE LA RUSSIE
SUR LE BOMBARDENT A IDLIB
SYRIA COMMITTEES/ COMITES SYRIE/
КОМИТЕТЫ СИРИИ/ 2017 04 05/
Le porte-parole du
ministère russe de la Défense a déclaré
que « l’aviation syrienne avait détruit
près de Khan Cheikhoun, un entrepôt où
les terroristes avaient stocké des armes
chimiques destinées à être livrées en
Irak ».
DERRIERE LA FAUSSE
INFO UNE FOIS DE PLUS L’OFFICINE DE
DESINFORMATION BRITANNIQUE BASEE A
LONDRES ET DITE « OSDH » (SIC) !
La soi-disant «
communauté internationale »
autoproclamée accuse Damas « d'avoir
utilisé des armes chimiques pour frapper
le village de Khan Cheikhoun », tuant 72
personnes selon le controversé
Observatoire syrien des droits de
l'homme (OSDH). En fait une office de
désinformation contrôlée par les
services secrets britanniques, basée à
Londres, et constituée d’un unique
militant des Frères musulmans salafistes
!
LA REPONSE DE
MOSCOU
Face à ces
accusations, la Défense russe s’est dite
« prête à présenter des preuves
irréfutables que l’aviation syrienne
avait en réalité visé un entrepôt où les
terroristes stockaient des matériaux
chimiques ».
« D’après les
données du contrôle russe de l’espace
aérien en Syrie, le 4 avril de 11h30 à
12h30 [heure locale], l’aviation
syrienne a frappé un entrepôt d'armes
chimiques et d'équipement militaire des
terroristes, situé dans l’est du village
de Khan Cheikhoun contrôlé par les
terroristes », a déclaré le porte-parole
de la Défense russe, Igor Konachenkov. «
Dans cet entrepôt se trouvaient des
ateliers pour la production de bombes
chargées d'explosifs toxiques. Depuis ce
grand atelier, les terroristes
envoyaient des munitions contenant des
substances chimiques en Irak. Leur
utilisation a été prouvée maintes fois
par les organisations internationales,
ainsi que par les autorités irakiennes
», a-t-il poursuivi. Ces mêmes munitions
chimiques avaient été utilisées par des
terroristes lors de l'attaque chimique
d'Alep en 2016, a fait savoir le
porte-parole de la Défense russe, qui
avait participé à l'enquête de l'année
dernière.
Le 4 avril, l'OSDH
a annoncé « qu'au moins 58 personnes,
dont onze enfants, avaient été tuées
dans la province d'Idlib lors de frappes
aériennes. Dans la matinée du 5 avril,
le bilan s’est alourdi à 72 personnes.
Témoins et médecins déclarent avoir vu
de l'écume sortir de la bouche des
victimes, caractéristique d'une
intoxication chimique ». Le communiqué
russe confirme que « ces civils ont été
victimes des mêmes symptômes que ceux
observés après l'attaque chimique (ndlr
: djihadiste) d'Alep ».
DAMAS COUPABLE ?
Les groupes
terroristes et certains médias
occidentaux ont immédiatement (et selon
des éléments de langage unisques) accusé
Bachar al-Assad « d'être responsable de
ces morts » ! Damas réfute toute
utilisation d'armes toxiques. Le
gouvernement syrien précise que ces
déclarations concernant les frappes
opérées dans la province d'Idlib font
partie d'« une campagne de propagande
des terroristes contre l'armée syrienne
».
Bien que l’armée
syrienne ait livré en 2014 tous ses
stocks d’armes chimiques à la Russie,
cependant, l'agence britannique Reuters
avait accusé l’armée russe et syrienne,
en se basant sur les SEULES déclarations
de l'officine OSDH basée à Londres : «
des avions appartenant à la Russie ou au
gouvernement syrien ont largué des
munitions chimiques sur le village de
Khan Cheikhoun dans la province d'Idlib
», écrivait l'agence.
LA RUSSIE VA
POURSUIVRE SON SOUTIEN MILITAIRE A DAMAS
Par ailleurs, le
porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov
qui a été interrogé sur un éventuel «
changement de politique vis-à-vis de la
Syrie après l'attaque chimique »
présumée menée près de Khan Cheikhoun,
dans la province d'Idlib, a déclaré que
« la Russie continuerait à soutenir
l'armée syrienne dans son action
antiterroriste ». S'appuyant sur les
premières conclusions de l'armée russe,
qui considère que « la contamination
peut avoir pour origine le bombardement
d'un entrepôt d'armes des terroristes
contenant un arsenal chimique », Dmitri
Peskov a ainsi assuré que la « Russie
poursuivrait sa coopération avec la
Syrie ».
Il a par ailleurs
précisé que « telle serait la position
que défendrait le représentant russe à
l'ONU lors de la réunion d'urgence du
Conseil de sécurité ce 5 avril ». Plus
tôt dans la journée, le ministère de la
Défense russe avait en effet déjà
annoncé que « la Russie soutiendrait le
gouvernement syrien à l'ONU et
défendrait la version des faits selon
laquelle l'aviation syrienne ignorait la
présence d'armes chimiques dans
l'entrepôt visé ».
Plusieurs voix
notent que « l'attaque chimique présumée
a eu lieu à la veille d'une conférence
très importante à Bruxelles entre l’ONU
et l’Union européenne, dans un contexte
par ailleurs favorable au gouvernement
syrien, tant à l'intérieur du pays que
sur la scène internationale. Pour
certains analystes, l'armée syrienne
n'avait aucun intérêt stratégique ou
politique à conduire une telle attaque à
cet endroit ».
LM / SYRIA
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