EUROPÄISCHER
WIDERSTAND
Un scandale étouffé au sein de l'Union
européenne :
La Russie enjoint à la Lettonie
d'améliorer
"sans délai" le sort des russophones
Luc Michel
Photo:
D.R.
Samedi 5 avril 2014
Luc MICHEL pour Europäischer Widerstand-Résistance
Européenne/
avec AFP – Belga – PCN-SPO / 2014
04 05 /
https://www.facebook.com/europaischer.widerstand
http://europaischer-widerstand.org
Il y a un ‘après Crimée’ à Moscou. Le
temps de l’indulgence et de la patience
est fini à Moscou envers Bruxelles et
les pratiques russophobes que l’UE
accepte honteusement en son sein.
La Russie a enjoint à la Lettonie de se
plier "sans délai" aux recommandations
du Comité des droits de l'Homme de l'ONU
sur les droits de son importante
minorité russophone, dans un communiqué
publié ce samedi. Le comité de l'ONU a
recommandé fin mars à ce pays balte de
revoir sa politique des langues et s'est
inquiété du statut de "non-citoyen"
imposé depuis 1991 à une partie de la
population faute de maîtrise du letton.
Un scandale au sein de l’UE qui
démontre, là aussi, le déficit
démocratique de Bruxelles.
Mais Riga estime que sa législation -
établie après son indépendance en 1991
et la disparition de l'URSS – « a pour
objectif de corriger l'héritage de
l'époque soviétique’ (sic). « Les
autorités de ce pays font preuve par
leurs déclarations d'une totale
indifférence à l'égard des droits des
+non-citoyens+ et des représentants des
minorités linguistiques, ainsi que d'un
non-respect flagrant de leurs
obligations internationales dans le
domaine des droits de l'Hommes »,
déclare avec raison le ministère russe
des Affaires étrangères dans le
communiqué. « Nous espérons que les
recommandations du Comité des droits de
l'Homme vont être mises en oeuvre sans
délai par les autorités de ce pays »,
ajoute le texte. Le letton est la seule
langue officielle en Lettonie, pays qui
compte deux millions d'habitants. Les
Russes ethniques représentent
officiellement 27% de la population de
cette ancienne république soviétique
désormais membre de l'Union européenne
et de l'Otan. Officiellement car
officieusement c’est près de 40% - les
enfants de couples mixtes et les
russophones ayant la nationalité
lettonne étant comptés comme lettons
ethniques pour gonfler leur chiffre - et
la majorité à Riga la capitale.
En 2012, la Lettonie a largement refusé
par référendum (75% de non … lettons, le
boycott des russophones ayant été une
erreur politique) de faire de la langue
russe la seconde langue officielle du
pays. Comme en Estonie, pour obtenir la
citoyenneté du pays, ils doivent passer
des tests de connaissance de la langue
lettone. En conséquence, quelque 13% de
la population est apatride. Riga viole
donc les droits démocratiques des
minorités – russophones – telles qu’ils
sont garantis par l’Union Européenne et
pratique un nettoyage ethnique rampant.
L’actualité nous rappelle une fois de
plus que Riga ou Tallinn n’ont pas leur
place dans l’Union Européenne.
QUAND BELGA DESINFORME …
ET PARTCIPE AU REVISIONNISME HISTORIQUE
BALTE
Commentant cette info, l’agence Belga
(Bruxelles) écrit que « Moscou avait
annexé la Lettonie durant la Deuxième
Guerre mondiale. Des millions de Lettons
avaient alors été déportés en Sibérie,
tandis que des populations russophones
étaient envoyées en Lettonie. ». On
notera la grossière désinformation. Il y
avait moins de 2 Millions d’habitants en
Lettonie en 1941 et donc il n’y a jamais
eu de « millions de déportés » (sic).
C’est typique du révisionnisme
historique balte auquel Belga, comme de
nombreux médias de l’OTAN, participe …
Au sein même de l’Union Européenne, à
Riga (Lettonie) et Tallin (Estonie), les
plus hautes autorités et les
gouvernements soutiennent des activités
néo-nazies et développent un
négationnisme visant à réhabiliter les
anciens SS et à nier les crimes du
génocide nazi. Le tout dans le silence
assourdissant de Bruxelles et de la
plupart des groupes antifascistes ou
juifs.
EUROOPÄISCHER WIDERSTAND ET PCN : NOTRE
ACTION DES 1998
Nous dénonçons, les premiers, avec
EUROPÄISCHER WIDERSTAND et le PCN depuis
1998 cette situation, qui est devenue
intolérable avec l’entrée des pays
baltes dans l’Union Européenne en 2004.
Et nous avions mené alors une Campagne
européenne « Riga-Tallin-Bruxelles : Pas
de gouvernements pro-nazis dans L’Union
Européenne ».
Nous avons aussi participé à
l'encadrement des manifestations de nos
camarades russes de NASHI, le 'Mouvement
de la jeunesse russe antifasciste et
démocratique', à Strasbourg et Bruxelles
contre le révisionnisme estonien en
2008.
Où sont aujourd’hui les protestations et
les mesures concrètes contre ce scandale
au sein de l'UE ?
Le fait que les gouvernements baltes
sont les nouveaux caniches exemplaires
de l’OTAN explique-t-il ce silence
honteux ? Il faut forcer les autorités
lettones à ratifier sans réserves la «
Convention-cadre sur la protection des
minorités nationales » de l’UE.
LA REHABILITATION DES SS BALTES. COMME
EN UKRAINE …
Les organisations nationalistes
néo-fascistes lettones – dont celle
(légale) des anciens SS lettons – n’ont
pas de peine à obtenir une autorisation
pour manifester dans le centre-ville.
Pire, lors d’une conférence historique
au Danemark en avril 2005, le ministre
letton des Affaires étrangères, Artis
Pabriks, a qualifié les marches
annuelles des ex-SS lettons au centre de
Riga de « modestes processions d’anciens
combattants » (sic), que la Russie
interpréte fort justement comme une
renaissance du nazisme en Lettonie.
Selon lui, l’assistance que les pays
baltes ont prêtée aux nazis pendant la
Seconde Guerre mondiale serait « un
mythe et un exemple de la désinformation
soviétique ». Il a ajouté évoquant les
anciens SS letons – dont le premier fait
d’arme a été le massacre des juifs de
Riga – qu’ « il est plutôt triste de
voir une procession d’anciens
combattants aux cheveux blancs
interprétée par la machine propagandiste
comme la renaissance du nazisme » (sic).
Moscou considère avec raison les
processions des ex-SS, souvent en
présence d’officiels et d’officiers
d’active, comme « une action amorale et
inadmissible ». « Seule une logique
dénaturée peut expliquer la situation où
des légionnaires défilent au centre de
la capitale lettonne et la police use de
la force contre les antifascistes »,
selon un communiqué du Ministère russe
des Affaires étrangères publié contre la
marche « traditionnelle » des anciens SS
et des nationalistes qui ont eu lieu
cette année. « Le plus cynique est que
ces actions aient obtenu l’aval des
autorités qui, en prévision du 60e
anniversaire de la victoire sur le
fascisme cherchent obstinément dans les
capitales européennes un soutien à la
politique de Riga censée réviser les
résultats de la Seconde Guerre mondiale
et le verdict de Nuremberg qui a baptisé
les SS une organisation criminelle »,
selon le ministère russe.
La précédente présidente lettone Vike-Freiberga,
elle, développait directement un
discours négationniste, niant le
génocide nazi, du même type que celui
qui vaut des condamnations pénales aux
dirigeants du Front National, ou aux
néonazis comme Ernst Zündel. Evoquant le
camp de concentration de Riga, qualifié
fort justement d’ « Auschwitz letton »
(plus de 100.000 morts et des
expériences sur des enfants), elle parle
dans un ouvrage officiel – parrainé par
le Gouvernement américain, les mêmes qui
financent les néofascistes ukrainiens –
de « camps de rééducation par le travail
» !
La question du révisionnisme balte
rebondi chaque année à l’occasion du «
débat » ouvert pour l’anniversaire de la
victoire soviétique du 9 mai 1945 sur le
Nazisme. Un faux « débat » – parce qu’il
n’y a rien à débattre et que les
véritables questions sur le sujet sont
ailleurs. Les politiciens révisionnistes
des états baltes n’ont été dans cette
affaire – attitude qui leur est
traditionnelle depuis 60 ans – que les
porteurs de valise de la politique
impérialiste américaine et atlantiste en
Europe de l’Est. Ce qui a permis ce
pseudo débat, c’est d’une part le
travail de sape mené depuis plus d’une
décennie par l’Ecole historique
révisionniste atlantiste sur la victoire
antinazie de 1945 et d’autre part la
méconnaissance fondamentale des médias
et politiciens occidentaux sur
l’histoire des Pays baltes et de
l’Europe orientale. On voit ainsi des
media importants – comme BELGA ou l’AFP
– poser des questions qui ont reçu
depuis longtemps leurs réponses et
reprendre sans aucun recul critique les
mensonges de la propagande – qui vise
notamment à réhabiliter les fascismes
locaux – des régimes baltes.
MAIS LA VERITE HISTORIQUE EST TOUTE
AUTRE.
Rappelons donc quelques faits non
discutables.
La Lettonie a été un des foyers
révolutionnaires de 1917-1920 et a
fourni à la Révolution bolchévique de
nombreux cadres (à commencer par les
régiments de fusiliers lettons qui ont
protégé Lenine à Petrograd). C’est
l’intervention armée des « corps francs
» allemands proto-fascistes et de la
Flotte britannique (qui agissait dans le
cadre de l’intervention occidentale
contre les Bolchéviques de 1918-1921 aux
côtes des Armées blanches
contre-révolutionnaires) qui a empêché
la Lettonie de devenir une république
soviétique dès 1918.
Au cours des années 20 et 30, les
régimes baltes ont évolué vers le
fascisme et ont développé des
législations antisémites (notamment un
statut spécial sans droits civiques pour
les juifs lettons).
Une partie importante de la classe
politique balte est issue de cette
matrice pro-fasciste. Cette situation
explique pourquoi la collaboration
pro-nazie a été si importante en 1941-45
et la participation directe des Baltes à
l’organisation et à l’exécution du
génocide des juifs. Elle explique aussi
le rôle important des fascistes baltes
émigrés après 1945 – et revenus au
pouvoir après 1990 – dans le combat
antisoviétique. Le révisionnisme des
régimes baltes, tel qu’il s’étale à
l’occasion de chaque 9 mai, est
directement issu de cette matrice
idéologique (1).
En 1940, les pays baltes entrent –
légalement et selon les lois
internationales, après un référendum –
dans l’URSS, qui libère son territoire
(occupé par les nazis dès juillet 1941)
en 1944-45. Le Kremlin réfute donc le
terme d’ « occupation » avancé par les
régimes baltes à propos de leur
intégration dans l’URSS. « Plusieurs
pays tentent de récrire l’histoire à
leur avantage en profitant du contexte
», estimait le journal moscovite
IZVESTIA.
L’arrivée des Nazis en juin 1941 sonne
l’heure de la revanche pour la
bourgeoisie balte, accueillant à bras
ouvert les armées allemandes,
fournissant légions SS et formations
policières, dont la première tache sera
le massacre des juifs, dont bien peu
survivront.
L’épuration soviétique de 1945, qui vise
plusieurs dizaines de milliers de baltes
dans trois pays – et non pas des
‘millions ‘ (sic) - où la base de la
collaboration pro-nazie a été
importante, frappe les collaborateurs
des nazis et notamment ceux qui ont
participé au génocide des juifs. Ce
qu’oublient les révisionnistes baltes.
Elle est de même nature que celle opérée
en France, Belgique ou Italie.
La participation directe des fascistes
baltes au génocide juif,
particulièrement en Lettonie – ce que
nie la précédente Présidente lettone
Vike-Freiberga qui a tenu des propos
négationnistes, où le camp nazi
d’extermination de Salaspils – l’ «
Auschwitz letton », près de Riga, où les
nazis réalisèrent des expériences
médicales sur des enfants – devient un «
camp de travail correctif » (2) – n’est
nullement discutable ni discutée.
Notamment après les travaux de
l’historien letton Andrew Ezergailis
(3).
De 1940 à 1990, les pays baltes font
partie de l’URSS. Ils sont administrés
par une classe politique locale et
disposent de l’égalité des droits,
notamment en matière culturelle. Les
langues baltes sont des langues
officielles de l’URSS. Et, selon la
politique stalinienne, les cultures
locales sont non seulement favorisées
mais développées. Parmi les dirigeants
soviétiques qui s’opposent à
l’éclatement de l’URSS en 1988-91, on
trouve de nombreux baltes. Notamment le
colonel letton Victor Alknis, dirigeant
du groupe Soyouz – le plus
pro-soviétique – au Soviet suprême
d’URSS, député de la Douma russe après
1991.
1991 voit le retour des émigrés
pro-fascistes. Trois exemples parlent
d’eux-mêmes : la précédente Présidente
lettone avait un passeport canadien, le
précédent président lithuanien avait la
nationalité américaine, Janis Kazocinu
le chef de la Sûreté lettone est un « ex
» général britannique et le général
Jonas Kronkaitis commandant l’armée
lithuanienne est un général de l’US Army
« à la retraite » (4). La réhabilitation
des anciens fascistes, y compris les
légionnaires SS, avec l’accord des
gouvernements et de la nouvelle classe
politique balte, est immédiate dans les
trois pays baltes (avec un bémol en
Lithuanie depuis 1998).
La population des pays baltes n’est
homogène dans aucun des trois pays, bien
au contraire. On y trouve des minorités
importantes (qui en Lettonie notamment
forment la majorité de la population
réelle) : non seulement russes – 40% en
Lettonie et 80% à Riga –, mais
ukrainiens, biélorusses, polonais, juifs
(rescapés du génocide). La citoyenneté
étant définie selon le droit du sang et
l’origine ethnique dans les pays baltes,
les minorités n’ont pas les droits
civiques et politiques (qu’ils ne
peuvent acquérir qu’après un processus
long et difficile). La majorité des
minorités de Lettonie est donc
constituée de non-citoyens en raison de
leur ethnie, y compris plus de 20.000
juifs de Lettonie. Sur lesquels les
antifascistes sionistes, de type
alimentaire au service des appareils
d’état de l’OTAN, en Belgique et en
France notamment, se taisent
honteusement. Des citoyens de seconde
zone, privés de passeports, de droits
civils et politiques.
Que dirais-t-on ailleurs en Europe si,
comme c’est le cas pour plus de 20.000
juifs de Lettonie, on refusait à des
juifs la citoyenneté et les droits
politiques et civiques en raison de leur
origine ? A Riga, la capitale lettone,
la langue russe est bannie, totalement
absente. Mais les Russes y représentent
pourtant près de 80 % de la population !
Voilà tout ce que les media aux ordres
de l’OTAN ne disent pas.
En donnant la parole à grande échelle
aux révisionnistes baltes, la presse
européenne et les politiciens européens
– comme Blair, le 1er ministre belge
Verhofstad (5) ou le Danois Uffe
Ellemann-Jensen (6) – se sont fait
directement la complice du révisionnisme
et du négationnisme baltes (7).
Les armées de l’OTAN participent aussi à
ce révisionnisme. Ainsi l’Ecole des
cadets de l’Armée estonienne porte le
nom du Colonel Rebane, commandeur de la
Légion SS locale. Elle a été inaugurée
en présence d’officiers supérieurs de la
Bundeswehr et de l’OTAN. Des officiers
supérieurs lettons assistent aux marches
des anciens SS lettons à Riga. L’OTAN –
dont la Lettonie et l’Estonie sont
aujourd’hui membres – avalise la
réhabilitation des anciens SS.
Luc MICHEL
* Pour plus d’informations :
http://resistanceeuropeenne.online.fr/
https://www.facebook.com/europaischer.widerstand
http://europaischer-widerstand.org
* Sur la réhabilitation des anciens SS
par les gouvernements baltes, lire :
http://www.pcn-ncp.com/editos/fr/ed-000421.htm
NOTES ET RENVOIS :
(1) Le parcours du
colonel estonien Alfons Rebane symbolise
cette situation : dirigeant fasciste
avant 1941, commandeur de la légion SS
estonienne de 1941 à 1945, dirigeant de
maquis fasciste – aidé par la CIA et le
Groupe Gehlen – jusqu’en 1947 en Estonie
(où il trouve la mort en 1947 croix de
fer nazie au col), réinhumé en Estonie
en 2000 en présence d’officiers
supérieurs de la Bundeswehr et de
l’OTAN, l’Ecole de cadets de l’armée
estonienne (membre de l’OTAN) porte son
nom (que dirait-on si l’école de cadets
de l’Armée belge portait le nom de
Degrelle ou celle de l’Armée française
le nom de Doriot ?)
(2) Rappelons les
liens de Vaira Vike-Freiberga et de son
mari avec les milieux fascistes lettons
: « Le professeur Vaira Vike-Freiberga
joue un rôle central dans ce dispositif.
La famille de cette canadienne, qui a
fuit la Lettonie à la chute du Reich,
était liée aux agents nazis des réseaux
stay-behind de l’OTAN, via une
association clandestine destinée à la
diaspora, Les Faucons de la rivière
Daugava (Daugavas Vanagi). Celle de son
époux, Imants Freibergs, est passée par
le camp du MI6 en Allemagne à la fin de
la Seconde Guerre mondiale. Professeur
de psychologie à l’université de
Toronto, spécialiste de l’influence des
drogues sur le comportement humain, Mme
Vike- Freiberga s’installe à Riga début
1999, prend la nationalité lettone et
est élue au printemps Présidente de la
République ; mandat qui lui sera
renouvellé quatre ans plus tard. Au
cours des dernières années, la
présidente Vike-Freiberga s’est attelée
à réécrire l’histoire européenne (…) En
janvier 2005, le gouvernement letton a
publié un ouvrage intitulé HISTOIRE DE
LA LETTONIE : XXe SIECLE. Il est précisé
à l’intérieur du livre qu’il a été
imprimé avec le soutien financier de
l’ambassade des Etats-Unis. Le lancement
a été effectué lors d’une conférence de
presse de la présidente de la
République. On y lit avec surprise,
entre autres, que le camp de Salaspils,
où les nazis réalisèrent des expériences
médicales sur des enfants et où 90.000
personnes furent assassinées, n’était
qu’un « camp de travail correctif » et
que les Waffen SS étaient des héros de
la lutte contre les occupants
soviétiques. Cet ouvrage, ainsi que
divers manuels scolaires, a soulevé la
colère des parlemantaires et du
gouvernement russe, et l’émoi dans de
nombreux pays d’Europe centrale et
orientale ».
(3) fr. Andrew Ezergailis, THE HOLOCAUST
IN LATVIA, 1941-1944 : THE MISSING
CENTER, Historical Institute of Latvia
(June, 2002).
(4) Dans son livre
KGB ET CIE, A L’ASSAUT DE L’EUROPE,
Roumania Ougartchinska explique que la
population lettone désabusée appelle ces
émigrés « la bande des étrangers ». «
C’est dans cette perspective que le MI6
et la CIA ont pris le contrôle de la
Lettonie. A la faveur du chaos
post-soviétique, ils y ont placé leurs
hommes à la tête de l’Etat (…) À titre
d’exemple, le Bureau de protection de la
Constitution (SAB), notamment chargé de
défendre la démocratie, est dirigé par
Janis Kazocinu. Or, celui-ci est en
réalité un général de l’armée
britannique, devenu attaché militaire à
Riga lors de l’indépendance, puis
adjoint du chef d’état-major. Il n’a
pris la nationalité lettone qu’à
l’occasion de sa nomination ».
Cfr. Roumania Ougartchinska, KGB ET CIE,
A L’ASSAUT DE L’EUROPE, Editions Anne
Carrère, 2005, et Edward W. Baranauskas,
« The Jonas Konkraitis story »,
LITHUANIAN WEEKLY, Vilnius, 5-18 août
2003.
(5) Plusieurs pays
occidentaux ont soutenu la présidente
lettone, qui « montre clairement qu’un
an après que la Lettonie a pris une
nouvelle fois la place qui lui revenait
de droit dans l’Europe et 14 ans après
avoir regagné son indépendance, vous
êtes capables d’aller de l’avant avec la
réconciliation et de faire des efforts
(afin de nouer) des relations
constructives avec la Russie » (sic), a
déclaré le Premier ministre Tony Blair
dans une lettre adressée à Vike-Freiberga.
Pour le chef du gouvernement belge Guy
Verhofstadt, la décision de participer
aux cérémonies du 9 mai à Moscou – tout
en insultant la Russie – est « une forte
affirmation de votre volonté et celle de
votre pays de consacrer des efforts pour
construire l’avenir » (resic). Le
congrès américain a débattu en 2005 sur
un projet de résolution demandant à la
Russie de reconnaître et condamner « le
fait qu’entre 1940 et 1991 l’Union
soviétique a occupé illégalement et
annexé l’Estonie, la Lettonie et la
Lituanie ».
(6) Uffe Ellemann-Jensen,
Ancien ministre des Affaires étrangères
du Danemark, « Comprendre le passé et
regarder l’avenir », LE FIGARO, 9 mai
2005 : « J’admire le troisième président
balte, Vaira Vike-Freiberga, de
Lettonie, qui a décidé de se rendre à
Moscou, pour honorer ce qui le mérite et
dire haut et fort ce qu’il ne faut pas
dissimuler. Elle montre par ce geste la
position forte de son pays en tant que
membre de l’Otan et de l’Union
Européenne, et adopte une attitude
morale qui inspire le respect. C’est
tout à son honneur » (sic). Uffe
Ellemann-Jensen ne nous dit pas ce
qu’ils pensent des propos négationnistes
de la présidene lettone concernant le
camp d’extermination de Riga…
(7) L’historien
Marc Ferro rappelle dans L’EXPRESS («
Les 100 jours qui ont changé le monde »,
Paris, 2 mai 2005) que le révisionnisme
letton plonge ses racines dans
l’idéologie atlantiste de la Guerre
froide : « Ces Baltes perpétuent ce
qu’on appelait alors l’ «esprit de Riga
», c’est-à-dire la résistance,
successivement, à l’impérialisme
tsariste puis soviétique. Ce refus était
incarné par des émigrés baltes aux
Etats-Unis, puis par des diplomates en
poste dans ces pays qui avaient
contesté, en 1941, la conclusion de la «
grande alliance » entre Washington et
Moscou, et plus encore l’esprit de
conciliation qui avait régné à Yalta.
Derrière George Kennan, Loy Henderson,
Charles Bohlen, diplomates et
collaborateurs du Département d’Etat,
ils mettaient en place le futur
argumentaire de la guerre froide (…)
Plus tard, ces mêmes hommes énoncèrent
la doctrine du containment : bloquer les
Soviétiques sur leurs positions ».
Photo : défilé des
anciens SS lettons à Riga en 2012.
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