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Réfugiés africains :
Les enfants perdus de Kadhafi
Luc Michel
Mercredi 5 février 2014
Luc MICHEL pour ELAC & ALAC Committees/
avec AFP - PCN-SPO - ELAC Website / 2014
02 05 /
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« Explosion du nombre de réfugiés
arrivés par la mer en Italie » titre ce
jour l’AFP. Qui précise que « le nombre
de réfugiés, qui débarquent sur les
côtes en Italie, a été multiplié par dix
en janvier, traduisant "le flux
incessant et massif de migrants" en
cours depuis l'été dernier, a annoncé
mardi le vice-ministre de l'Intérieur ».
Le principal pays d'où embarquent les
réfugiés en route vers une vie meilleure
en Europe est la Libye (27.314
personnes) … Alors que sous la
Jamahiriya de Moammar Kadhafi il n’y
avait non seulement aucun réfugié libyen
– en raison du ‘social welfare’
jamahiriyen, alors le plus haut niveau
de vie et PIB d’Afrique -, mais surtout
que Tripoli assurait le contrôle des
rivages méditerranéens et combattait les
réseaux esclavagistes. Et de plus
assurait des emplois à des millions
d’Africains en Libye panafricaniste. «
La plupart de ces immigrés vivaient en
Libye depuis une dizaine d’années et
représentaient la main d’œuvre de
l’économie libyenne, sollicitée pendant
le boom économique du pays ».
Tout cela s’est arrêté, brutalement,
avec l’agression de l’OTAN en 2011 et la
destruction de la Jamahiriya. Les
réfugiés qui fuient une Afrique sans
avenir sont les enfants perdus de
Kadhafi, de sa généreuse Jamahiriya, et
aussi de son rêve panafricain mort sous
les bombes de l’OTAN.
A cela s’ajoute aujourd’hui dans la
Libye post-CNT made in NATO, comme l’a
révélé le drame de Lampedusa l’année
précédente, l’exploitations des noirs
par les filières mafieuses de traite des
noirs vers l’Europe, aux mains des
islamistes en Libye et au Sahel. Des
camps existent en Libye, où viols,
pillages et exécutions sommaires sont la
règle. L’enquête sur le drame de
Lampedusa a aussi révélé que les
nouveaux ‘boat people’ africains ont été
victimes de tirs criminels venant de
corvettes « libyennes », bâtiments de
guerre tombés aux mains de gangs ou
milices, nouvelle piraterie aux portes
de l’Italie.
LES REFUGIES AFRICAINS :
LES DONNEES D’UNE CATASTROPHE
HUMANITAIRE
Pendant les 30 premiers jours de 2014,
les migrants débarquant sur les côtes
italiennes ont été au nombre de 2.156,
contre 217 en janvier 2013. En 2013,
2.925 embarcations diverses ont accosté
en Italie, en augmentation de 325% par
rapport à 2012, avec à leur bord 42.925
personnes, dont 3.818 mineurs.
La majorité d'entre eux - 37.886 - sont
arrivés en Sicile, dont 14.753 sur la
seule île de Lampedusa, principale porte
d'entrée en Europe des migrants arrivant
d'Afrique. "L'Italie a été soumise en
2013 à un flux massif et incessant de
migrants provenant des pays du Maghreb
et du Moyen-Orient", a expliqué Filippo
Bubico, vice-ministre de l'Intérieur, au
cours d'une audition devant la
commission "Migrations" de l'assemblée
parlementaire du conseil de l'Europe. M.
Bubico a par ailleurs annoncé que le
gouvernement de coalition droite-gauche,
dirigé par Enrico Letta depuis avril
dernier, avait l'intention de réduire la
durée maximale de présence des migrants
dans les centres d'identification et
d'expulsion, qui est actuellement de
l'ordre de 18 mois.
En 2013, les forces de police ont arrêté
200 personnes soupçonnées d'être des
passeurs, à qui ces migrants versent des
milliers d'euros, et 158 embarcations
ont été saisies. Des milliers
d'immigrants, provenant d'Afrique
sub-saharienne, mais aussi du
Moyen-Orient et d'Asie centrale tentent
chaque année la traversée, en versant
des milliers d'euros à des passeurs sans
scrupules.
Début octobre 2013, au moins 400
personnes, dont beaucoup de femmes et
d'enfants, ont trouvé la mort à la suite
de deux naufrages dans la zone de
Lampedusa (extrême sud de l'Italie).
LE RESULTAT DES GUERRES ‘HUMANITAIRES’
DE L’OCCIDENT
Le principal pays d'où embarquent les
réfugiés en route vers une vie meilleure
en Europe est la Libye (27.314
personnes), suivi de l'Egypte (9.215) et
de la Turquie (2.077). Selon les
déclarations faites par les réfugiés à
leur arrivée, le principal pays
d'origine est la Syrie (11.307
personnes), en augmentation
exponentielle par rapport à 2012 (ils
n'étaient alors que 582), suivi de
l'Erythrée (9.834), la Somalie (9.263)
et l'Egypte (2.618).
Libye, Syrie, Erythrée, Somalie : toutes
des guerres dites « humanitaires » de
l’Occident. Le résultat du fameux
« devoir d’ingérence » tant vanté par
Kouchner, le néocon à passeport
français, ou BHL le Likudnik parisien …
Luc MICHEL
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