LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY
1914-1918 un siècle après ...
Bilan géopolitique de la première guerre
mondiale
Luc Michel
Jeudi 3 janvier 2019
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien
géopolitique – Geopolitical Daily/
2019 02 02/
Voici la seconde analyse de 2019 de mon
Quotidien géopolitique. Le centenaire de
la fin de la Guerre de 1914-18 a été un
des grands événements médiatiques et
médiatisés de l’année écoulée. Le ton
donné révélait l’extrême confusion
idéologique des médias et politiciens du
Système bourgeois sur cet événement
historique. Notamment une constante
valse-hésitation entre l’idéologie
européiste batarde de l’Union dite
« européenne » et les restes faisandés
des petit-nationalismes bourgeois qui
ont précipité l’Europe, puis le monde,
dans la grande catastrophe géopolitique
de l’été 1914.
Seule la Géopolitique pourtant permet de
comprendre et de mesurer la portée de la
Première Guerre mondiale. Qui continue
encore aujourd’hui à avoir des
conséquences sur notre monde.
J’ai réalisé pour vous spécialement
cette video qui rencontre toutes ces
questions : 1914-18 vu et jugé au prisme
de la Géopolitique …
* Voir sur PCN-TV/
LUC MICHEL:
1914-18 UN SIECLE
APRES …
BILAN GEOPOLITIQUE
DE LA PREMIERE GUERRE MONDIALE
sur
https://vimeo.com/309003154
Thématiques
esquissées :
* Le regard
géopolitique :
1914-18, le grand
suicide géopolitique de la vieille
Europe.
Comment une
étincelle à Srajevo a mis le feu aux
poudres, leçons pour le monde instable
de l’ère Trump.
L’émergence en
Europe d’une puissance impérialiste
extra-européenne, les USA, seul gagnant
de la Première Guerre mondiale.
Les théories
géopolitiques anglo-saxonne (Mackinder,
Mahan, Spykeman) en action, Washington à
la conquête du « heartland » et de la
suprématie mondiale (de 1917 à 1943-45).
* Ne pas oublier la
Géoidéologie :
La vision du
centenaire par les médias du Système
révèle son idéologie batarde ou la
valse-hésitation
entre l’idéologie européiste batarde de
l’Union dite « européenne » et les
restes faisandés des petit-nationalismes
bourgeois qui ont précipité l’Europe,
puis le monde, dans la grande
catastrophe géopolitique de l’été 1914.
Aout 1914, la
trahison définitive du Socialisme par la
Sociale-démocratie européenne
embourgepoisée.
Comment les leaders
sociaux-démocrates ont envoyé leurs
classes ouvrières se faire massacrer
dans la grande guerre impérialiste ?
Les « justes de la
Babylone sociale-démocrate », le
« Groupe de Zimmerwald », Lenine et le
parti bolchevique.
Lenine en 1917, ou
comment transformer la guerre
impérialistesp; en
guerre révolutionnaire.
* Et l’Afrique :
1918 bien oublié ou
négligé en Afrique alors que c’est
l’étincelle qui a permis la
décolonisation.
Le rôle des
bolcheviques, de la Conférence de Bakou
(1922) à celle de Bandung (1955).
# ALLER PLUS LOIN :
LES EVENEMENTS A
RETENIR …
De l'attentat de
Sarajevo, le 28 juin 1914 à l'armistice
du 11 novembre 1918, la Première guerre
mondiale dans ses moments clefs. Ce
conflit a fait dix millions de morts
parmi les combattants, des millions
d'autres victimes parmi les civils,
bouleversé la carte de l'Europe, fait
chuter trois empires, provoqué la
révolution soviétique, et a porté en lui
les germes de la seconde guerre
mondiale. Mais aussi permis la
décolonisation …
L'ATTENTAT DE
SARAJEVO
Ou comment un
événement perçu comme secondaire a
conduit à l’explosion mondiale ? A
méditer à l’ère de Trump, avec son
instabilité !
Le 28 juin 2014, le
prince héritier de l'empire
d'Autriche-Hongrie, l'archiduc
François-Ferdinand de Habsbourg, et son
épouse Sophie, sont en visite à
Sarajevo, capitale de la Bosnie. Cette
ancienne province de l'empire ottoman a
été annexée en 1908 par
l'Autriche-Hongrie, dont la principale
rivale dans les Balkans est la Serbie,
elle même proche de la Russie.
L'étudiant nationaliste serbe de Bosnie
Gavrilo Princip tue de deux coups de feu
l'archiduc et sa femme Sophie.
L'Autriche rend la Serbie responsable de
l'assassinat. S'enclenche alors la
mécanique qui conduira à la guerre un
mois plus tard. Le 28 juillet,
l'Autriche déclare la guerre à la Serbie
et bombarde Belgrade, après lui avoir
adressé un ultimatum le 23 juillet. Le
30 juillet, la Russie, protectrice de la
Serbie, décide la mobilisation générale
pour intimider l'Autriche. Le 1er août,
l'Allemagne, alliée de l'Autriche, et la
France, alliée de la Russie, proclament
la mobilisation générale. Berlin déclare
le même jour la guerre à la Russie. Le 3
août, l'Allemagne déclare la guerre à la
France, et les troupes allemandes
envahissent la Belgique. Le lendemain,
la Grande-Bretagne, alliée de la France
et de la Russie, déclare la guerre à
l'Allemagne pour violation de la
neutralité belge. Le monde est en flamme
…
LES ETATS-UNIS EN
GUERRE.
LA VOIE DE
L’EMERGENCE COMME PUISSANCE MONDIALE
En janvier 1917,
pour rompre le blocus maritime
britannique qui l'asphyxie, l'Allemagne
se lance dans une guerre sous-marine à
outrance. Elle espère hâter la fin du
conflit en étouffant à son tour
économiquement la Grande-Bretagne. Cette
stratégie à risque s'avère
contre-productive: le 6 avril, les
Etats-Unis jusqu'alors attachés à leur
neutralité dans le conflit malgré les
torpillages de plusieurs de leurs
navires --dont en 1915 le "Lusitania"
transportant des civils américains mais
aussi des armements-- déclarent la
guerre à l'Allemagne. Le 26 juin, le
premier convoi américain arrive en
France, à Saint-Nazaire. Le corps
expéditionnaire atteint 1 million
d'hommes à l'été 1918, puis 2 millions à
la fin du conflit. En 1918, les USA sont
devenus les créanciers de la vieille
Europe et une puissance mondiale.
LA REVOLUTION RUSSE
Entre 1914 et 1917,
la Russie perd au combat plus de 2
millions de soldats et d'officiers, en
raison notamment d'un armement
insuffisant. En mars 1917, une première
révolution provoque l'abdication de
Nicolas II et la formation d'un
gouvernement provisoire, mais ce dernier
ne contrôle presque rien et n'envisage
pas de se retirer du conflit, devenu
très impopulaire dans le pays. En
novembre (octobre selon le calendrier
orthodoxe alors en vigueur), les
bolcheviques prennent le pouvoir et leur
première décision est de proposer aux
pays en guerre avec la Russie de mettre
fin aux hostilités. Lénine conclut avec
les Allemands à Brest-Litovsk
(Bielorussie) le 15 décembre un
armistice, qui met fin aux combats, puis
le 3 mars 1918, un traité qui fait
perdre à la Russie une grande partie de
ses territoires occidentaux au profit de
l'Allemagne (Pologne, Pays baltes,
Finlande notamment). Mais Lenine sait
que ce sera provisoire, il attend
l’extension de la révolution russe à
l’Allemagne. Ce qui échouera de peu. En
1918, la guerre continue à l’Est contre
les bolcheviques cette fois. Qui la
gagneront !
1918 VOIT LA
DESTRUCTION DE TROIS EMPIRES :
APRES LA GUERRE UNE
NOUVELLE CARTE DE L'EUROPE ET DU
PROCHE-ORIENT
La guerre signe
l'arrêt de mort d'un empire russe déjà
mal en point.
La défaite de 1918,
suivie du Traité impérialiste de
Versailles, dépèce le IIe Reich de
Bismark et prépare la voie à la Seconde
guerre mondiale. On dira que Hitler est
« l’enfant naturel » du Traité de
Versailles. La république de Weimar qui
succède au Reich est un régime bourgois
instable et faible. Il est hypothéqué
par l’alliance entre la
Sociale-démocratie allemande et les
généraux allemands, qui écrasent
ensemble la révolution communiste
(« Spartakiste », issus du « Groupe de
Zimmerwald »). La guerre par ailleurs
continue en Silésie contre la
Grande-Pologne et dans le « Baltikum »
(les pays baltes) contre les
bolcheviques. Hitler en récoltera les
fruits vénéneux …
L'empire
d'Autriche-Hongrie, dirigé par la
dynastie des Habsbourg, a été la
puissance dominante en Europe centrale
pendant cinq siècles. Il s'étendait en
1914 de la Suisse à l'Ukraine,
rassemblant une douzaine de nationalités
différentes. Mais les sentiments
nationalistes vont saper l'unité de
l'empire qui implose à partir de
l'automne 1918. Le 28 octobre, naît la
Tchécoslovaquie. Le lendemain, les
Slaves du sud créent la Yougoslavie
tandis que, le 1er novembre, une
insurrection éclate dans la capitale
hongroise, Budapest. Deux jours plus
tard, l'empire est formellement dissous
lors de la signature de l'armistice
entre l'Autriche-Hongrie et les
puissances victorieuses, États-Unis,
France et Grande-Bretagne. Le 12
novembre, la République d'Autriche est
proclamée.
Une nouvelle Europe
semet en place, elle porte en elle les
germes mortels de la Seconde guerre
mondiale :
La conséquence de
l'effondrement des deux empires est la
partition de l'Europe centrale en
plusieurs États. Outre la
Tchécoslovaquie et la Yougoslavie, la
fin de la guerre débouche sur la
renaissance de la Pologne (auparavant
éclatée entre l'Autriche, la Russie et
la Prusse) qui veut réaliser « la
Grande-Pologne », sur une
« Grande-Roumanie » impérialiste, et à
quatre nouveaux Etats constitués à
partir de territoires russes: Finlande,
Estonie, Lituanie et Lettonie. La
Hongrie perd les deux-tiers de ses
territoires. L'Italie reçoit une partie
du Tyrol et "le reste", selon le mot du
chef du gouvernement français Georges
Clemenceau, devient l'Autriche
contemporaine.
Le 1er décembre
2018, c’est la proclamation par le roi
Ferdinand de la Grande Roumanie,
laquelle vient remplacer le Vieux
Royaume créé en 1878 à partir de la
réunion de la Valachie et de la
Moldavie. Ce premier royaume qui s'était
émancipé de l'Empire ottoman était un
royaume frustré, qui aspirait à
davantage de territoires. En 1918, cette
Roumanie double en taille et en
population, et c'est elle qui est
considérée comme fondatrice du pays
actuel, dont la fête nationale est du
reste célébrée le 1er décembre. Elle
annexe la Bessarabie, obtenue de la
Russie en pleine révolution bolchevique,
la Bucovine, après que le 28 novembre
1918, le Conseil général de cette région
ait voté son détachement de l'Autriche,
le Banat, ancienne terre hongroise, qui
sera partagé en février 1919 entre la
Roumanie et la Yougoslavie, autre nouvel
État créé le même jour, le 1er décembre
1918, afin que ces deux pays proches de
la France s'entendent au mieux – mais la
Roumanie regrettera toujours de n'avoir
pas obtenu l'intégralité du Banat. Et
enfin la Transylvanie arrachée à la
Hongrie. Entre 1939 et 1945, Staline lui
fera payer au prix le plus cher cette
politique d’annexions !
La dislocation de
l'Empire ottoman suit la défaite
ottomane :
Lorsque le sultan
Mehmet V proclame la "guerre sainte"
contre la France, la Grande-Bretagne et
la Russie le 24 novembre 1914, l'empire
ottoman a déjà été amputé de la plupart
de ses possessions européennes. Les
revers subis dès 1915 sur le front russe
vont servir de prétexte contre la
minorité arménienne.
Selon les
estimations, entre 1,2 million et 1,5
million d'Arméniens ont été tués pendant
la guerre. La défaite de l'empire
ottoman, en 1918, parachève son
dépeçage. Un premier traité, signé à
Sèvres en 1920, est rejeté par les
nationalistes turcs, rassemblés autour
du général Mustapha Kemal Atatürk, qui
poursuit les combats contre les
Arméniens, les Grecs et les Français, et
renverse le sultan. La Turquie, devenue
une république, impose un nouveau traité
aux Alliés qui sera signé à Lausanne en
1923. Elle conserve l'Anatolie et les
Détroits mais perd toutes ses
possessions arabes.
LA FRUSTRATION
ARABE :
OU LES
MANIUPULATIONS FRANCO-BRITANNIQUES AU
PROCHE-ORIENT
En Mésopotamie et
en Palestine, les Britanniques ont en
effet pu vaincre l'Empire ottoman grâce
au soulèvement des tribus arabes,
auxquelles ils font miroiter
l'indépendance. L'action de Lawrence
d'Arabie, archéologue britannique devenu
officier de liaison, est à cet égard
déterminante. Mais les Britanniques
s'entendent secrètement avec les
Français dès mai 1916 pour se répartir
le Proche-Orient, en vertu des accords
Sykes-Picot: le Liban et la Syrie à la
France, la Jordanie et l'Irak à la
Grande-Bretagne. Ce partage en règle va
nourrir la frustration des Arabes. La
fameuse "Déclaration Balfour" (1917)
ajoute à la confusion. En soutenant
"l'établissement après la guerre d'un
foyer national juif en Palestine", le
ministre britannique des Affaires
étrangères, Arthur Balfour, pose les
bases de la création, trente ans plus
tard, de l'État d'Israël, semant les
germes d'un conflit qui continue
aujourd'hui à déchirer la région.
(Sources : AFP – EODE Think Tank)
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE
* Avec le Géopoliticien de l’Axe
Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie –
Géoidéologie – Géohistoire –
Géopolitismes - Néoeurasisme –
Néopanafricanisme
(Vu de Moscou et Malabo) :
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