Russie politics
Macron : Pourquoi soigner le Covid,
quand on peut combattre les gens ?
Karine Bechet-Golovko

Mardi 24 novembre 2020
Sans grande surprise, mais dans
l'exaspération générale, Macron se
prépare à annoncer qu'il ne va pas
déconfiner, que les bars et les
restaurants resteront fermés jusqu'à
extinction, pendant que les "stars de
l'expertise" expliquent que la vie
d'avant ... ne sera plus. Pour autant,
les mesures prises ne permettent aucune
amélioration, dixit le ministre de la
Santé, O. Veran. Et comme ce n'est pas
efficace, il faut évidemment continuer,
c'est logique. Il faudra même désormais,
à chaque poussée virale saisonnière,
puisque les virus continuent Ô surprise
à exister, remettre une couche de
confinement ou de couvre-feu.
Certainement jusqu'à décomposition de la
société et de l'homme, destruction d'une
économie nationale déjà moribonde. Il
semblerait que l'on ne sache plus - ou
ne veule plus - soigner les gens.
On les combat.
Je me souviens d'un
excellent médecin me disant il y a
quelques années, "Je ne soigne pas
une maladie, je soigne une personne".
Aujourd'hui, non seulement le virus
n'est pas soigné, mais les êtres humains
sont combattus, réduits à une vie
biologique incertaine, dans la logique
effrayante du "pas d'hommes, pas de
problèmes".
Macron annonce une
nouvelle
allocution et déjà les médias nous
préparent à ce qu'il n'annonce pas le
déconfinement général, mais un
allègement ponctuel et sectoriel - qui
ne peut concerner paraît-il les bars ou
restos, qui soi-disant attendront
jusqu'à février, en tout cas pour les
rescapés de l'Ancien Monde qui
existeront encore. Quelle importance
la vie du pays, puisque l'excuse
"sanitaire" est avancée et qu'elle doit
être incontestée ? Ainsi, selon
l'INSEE, le PIB s'est contracté de
13,8% au deuxième trimestre 2020 pendant
la fermeture pour ensuite augmenter de
18% à la réouverture, la consommation
est à la baisse (de 47 milliards d'euros
en septembre), le taux de chômage a
augmenté de 9% au troisième trimestre
2020. Donc, les mesures adoptées
plantent l'économie nationale, qui
repart comme elle peut quand elles sont
assouplies. Donc le modèle économique du
Nouveau Monde n'est pas viable.
Et sur le plan
sanitaire, beaucoup de questions se
posent, lorsque l'on voit non seulement
le cas de la
Suède et de la Biélorussie, où les
décès restent marginaux, sans qu'il n'y
ait eu de mesures aussi radicales. Par
ailleurs, le ministre de la Santé,
Olivier
Véran, lui-même fait cette
déclaration surprenante :
"Aujourd'hui, le
niveau de circulation du virus dans le
pays est le même qu'au moment du
couvre-feu. Il n'est pas question de
déconfiner".
Donc, les
mesures liberticides du couvre-feu, du
port généralisé du masque, du
confinement, des attestations de
déplacement, du télétravail, etc, ne
produisent aucun effet sanitaire
significatif.
Et le discours
médiatique n'est pas mieux, si l'on
prend pour exemple l'experte en chef de
TF1, la particulièrement détestée Karine
Lacombe, en pleine opération de comm et
de vente de son livre sur le Covid. Pour
une infectiologue, qui a dû être
débordée ces deniers temps et pas
seulement sur les plateaux télé, je ne
sais pas quand elle a eu le temps de
l'écrire ... Encore moins de s'occuper
des patients. Mais passons. Elle aussi
explique, sans surprise, que les virus
font partie de notre vie. Ce qui est
plus surprenant, puisque ce n'est pas
une nouveauté, ils existaient même avant
qu'elle ne devienne médecin et les gens
vivaient (et mouraient) aussi, c'est qu'il
n'est plus permis de vivre désormais et
que ces mesures liberticides de
couvre-feu et autres deviennent une part
du protocole :
"Alors, faudra-t-il
continuer à cohabiter avec le
coronavirus dans les années à venir
? "Je pense qu’en 2021, nous aurons
des épisodes similaires, accompagnés de
mesures, comme le couvre-feu, qui
aplatissent la courbe de progression"
Ce qui est amusant,
c'est que dans le grand journal médical
Gala, elle reconnaît
l'inutilité du vaccin :
"Au second
semestre, un vaccin sera
probablement développé. Mais il
n’empêchera pas la circulation du Covid-19. "
Il est vrai que le
vaccin contre la grippe n'a pas empêché
la grippe, mais personne ne nous a
empêché de vivre pour autant : même lors
des grandes attaques virales, le pays
n'a pas été détruit au nom d'une
dictature sanitaire et d'une
fantasmagorie maladive du sain.
Experte macronienne
dans toute sa splendeur, elle manie le "en
même temps" à la perfection et dans
une interview pour
Marie-Claire, l'autre journal
médical à la mode, elle fait une sorte
de chantage au confinement au long
cours contre vaccination massive (qui
selon elle n'empêche pas la circulation
du virus) et de toute manière, la vie
d'avant devant rester avant :
"Il ne faut pas
reprendre notre vie d’avant, sous peine
d’aller tout droit vers un troisième
reconfinement, qui d’ailleurs n’est pas
complètement exclu. Il faut que nous
soyons très prudents jusqu’à ce que l'on
puisse vacciner en masse."
Donc, le vaccin
ne sert à rien, mais il faut vacciner
massivement; les mesures de confinement,
couvre-feu et autres n'ont pas amélioré
la situation, mais il faut continuer à
les appliquer et même y recourir à
nouveau à l'avenir. Après ces gens
s'étonnent que des discours
contestataires se développent ...
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