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L’Euro et le grand mensonge
Jacques Sapir
© Jacques
Sapir
Mercredi 24 février 2016
Pour pouvoir tirer le bilan de la
monnaie unique il faut revenir sur ses
origines. L’Euro nous fut présenté comme
une terre de grandes promesses cette
terre s’est transformée en celle du
grand mensonge. Le discours en faveur de
l’Euro a prétendu se fonder sur des
bases scientifiques. Pourtant les
véritables arguments scientifiques
jouent contre lui. Il faut reconnaître
ce fait et l’admettre si l’on veut
pratiquer un bilan objectif. Mais, il
faut aussi comprendre pourquoi le
raisonnement scientifique ne fut jamais
pris réellement au sérieux par les
partisans de l’Euro et toujours utilisé
comme une instrument de propagande et
non d’explication.
Un bilan
désastreux
L’Euro provoque des
dysfonctionnements de plus en plus
importants dans les économies des pays
qui l’ont adopté, sauf peut-être
l’Allemagne. Ces crises ont des
conséquences sociales importantes,
directes avec la montée du chômage et en
particulier du chômage des jeunes dans
les pays d’Europe du Sud ou indirectes
avec les politiques budgétaires adoptées
pour « sauver l’Euro ». Il provoque des
crises à répétition entre les
pays, les dresse les uns contre les
autres, et menace la nécessaire
coopération européenne[1].
L’Euro constitue une menace pour directe
pour l’état d’esprit européen, tel qu’il
s’était développé depuis le traité
franco-allemand de 1963 et jusqu’à la
chute du mur de Berlin.
Ce constat est partagé par de
nombreux économistes, dont plusieurs
prix Nobel[2],
mais aussi par des hommes politiques de
premier plan comme Oskar Lafontaine (ex
dirigeant du SPD er fondateur du parti
de la gauche radicale allemande Die
Linke)[3],
Stefano Fassina, ancien ministre du
gouvernement de centre-gauche en Italie[4],
ainsi que bien d’autres. Pourtant, il
n’a pas conduit – du moins dans notre
pays – à une remise en cause de l’Euro.
Une remise en cause qui aujourd’hui
s’impose pourtant. Et cela aboutit à
poser la question : pourquoi donc l’Euro
a-t-il été mis en place ?
Le projet est ancien. On peut dater
le début d’une réflexion sur une monnaie
unique européenne de la fin des années
1960, et en particulier du rapport
Werner[5].
Mais, les obstacles étaient, eux aussi,
bien connus. En 1977, le président de la
Commission européenne, le Britannique
Roy Jenkins, proposa la création d’une
monnaie unique pour les pays qui
composaient alors la Communauté
économique européenne. Mais il liait sa
proposition à un budget communautaire se
montant à 10 % du produit intérieur brut
(PIB) des pays membres. Cette idée était
techniquement logique, mais fut
politiquement rejetée par la
totalité des pays concernés. Elle l’est
toujours aujourd’hui où le budget de
l’Union européenne ne dépasse pas les
1,25% du PIB. Or, sans budget fédéral,
il était clair que l’Euro ne pourrait
fonctionner. Pourtant, on a fait l’Euro
et on l’a fait sans se donner les moyens
de la faire fonctionner. Cela demande
explication.
Depuis la fin des années 1980 s’est
affirmé un projet politique : celui de
mettre en place des institutions
fédérales. Or, ces institutions avaient
été, et sont toujours, refusées par les
peuples européens chaque fois que l’on
consent à leur demander leur avis. Il
fallait donc ruser. Les dirigeants
européens ont donc consciemment
construits des institutions incomplètes,
dont l’Euro est le meilleur exemple, en
espérant que les crises naissant de
cette incomplétude amèneraient les
peuples à consentir dans l’urgence à ce
à quoi ils s’étaient refusés de manière
raisonnée. Mais, cette ruse a failli.
Les crises se sont multipliées, les unes
après les autres. Pourtant, aucune n’a
engendrée ce dépassement fédéral que les
pères de l’Euro appelaient de leurs
vœux. Le gouvernement français est bien
seul, aujourd’hui, à porter le projet
fédéral. Même le gouvernement allemand,
qui fut longtemps son meilleur allié, se
détourne désormais d’une logique
politique qui ferait peser sur les
épaules de la seule Allemagne le fardeau
de la mise en place de ce fédéralisme et
se contente de défendre un statu quo qui
l’avantage à l’évidence.
Regardons donc ce qu’il en est et
quelle fut, à cet égard, la
responsabilité des économistes qui se
sont fait l’écho cette fausse « bonne
nouvelle ».
La « bonne
nouvelle » des économistes et
l’imposture
On présentera ici les trois
principales contributions, celles de
Robert Mundell, de R. McKinnon et de
Peter Kennen. Tels les trois rois mages
des évangiles, ils sont venus porter la
« bonne nouvelle », et leurs travaux ont
eu une influence considérable sur les
autres économistes, non pas tant en les
convaincant de la nécessité d’une
monnaie unique mais en les persuadant
que la flexibilité du taux de change
était désormais superflue. Pourtant, des
travaux récents montrent le contraire.
Il faut tenter de discerner le vrai du
faux.
La théorie des zones monétaires
optimales (ou ZMO) avait été énoncée par
l’économiste Robert Mundell en 1961[6].
Elle prétendait fonder les raisons
théoriques de l’existence de zones où il
serait avantageux de n’avoir qu’une
monnaie. Deux ans plus tard, c’est R.
McKinnon qui apporta sa pierre à
l’édifice théorique[7].
Dans son texte, il explique que plus
l’ouverture d’une économie sur
l’extérieur est importante et plus
l’importance du taux de change s’en
trouve réduite. L’intérêt d’un
ajustement par le taux de change est
faible. Quant à Peter Kennen[8],
il montrait que si l’économie d’un pays
était diversifiée, cette diversification
réduisait l’ampleur de ce que les
économistes appellent des « chocs
exogènes », et permettait à ce pays
d’être lié à d’autres par un taux de
change fixe. De ces travaux, on pouvait
donc déduire qu’un pays a intérêt
à se lier à d’autres par une monnaie
unique sous réserve que le capital et le
travail soient parfaitement flexibles
(ce que montre Mundell), qu’il soit très
ouvert sur le commerce international
(McKinnon) et que son économie soit
largement diversifiée (Kennen). De plus,
les mouvements monétaires extrêmement
importants qui s’étaient produits de
1975 à 1990 n’avaient pas induits de
changements spectaculaires dans les
balances commerciales. Certains
économistes en avaient alors déduit que
la sensibilité des exportations (et des
importations) au prix de ces produits
était en réalité faible dans l’économie
moderne. S’était alors développée l’idée
que le commerce international se jouait
essentiellement sur la qualité
des produits.
D’autres économistes ont prétendu
démontrer que des pays tireraient des
avantages économiques importants
d’une monnaie unique. Cette dernière
était censée engendrer une augmentation
très forte des flux commerciaux entre
les pays de la zone monétaire ainsi
constituée et donc faire croître la
production en conséquence, ce que
prétendait démontrer Andrew K. Rose[9].
Ses travaux ont donné naissance à une
littérature extrêmement favorable aux
Unions Monétaires. Ils décrivaient les
monnaies nationales comme des
« obstacles » au commerce international[10].
L’intégration monétaire devait conduire
à une forte augmentation de la
production et des échanges potentiels[11].
L’Union monétaire européenne allait
créer – si ces travaux étaient validés
par la réalité – les conditions de
réussite de la « Zone Monétaire
Optimale »[12],
dans un mouvement qui semblait devoir
être endogène[13].
D’où les déclarations fameuses de divers
hommes politiques affirmant que l’Euro
allait conduire, de par sa seule
existence, à une forte croissance.
Jacques Delors et Romano Prodi ont ainsi
affirmé que l’Euro allait favoriser la
croissance européenne de 1% à 1,5% par
an et ce pour plusieurs années[14].
Ils furent bien mauvais prophètes.
Fausse
science et vraie propagande
Seulement, ces travaux étaient faux.
D’autres recherches, basées sur des
bases de données plus complètes et plus
rigoureuses, ont fortement réduit
l’ampleur des effets positifs de l’Union
Monétaire[15].
Les travaux initiaux de Rose et consorts
furent fortement critiqués sur la
méthode économétrique utilisée[16].
Une critique plus fondamentale fut que
ces modèles ne prenaient pas en compte
la persistance du commerce international[17].
Enfin, ces modèles négligeaient
l’existence de facteurs endogènes au
développement du commerce, facteurs qui
ne sont pas affectés par l’existence –
ou la non-existence – d’une Union
Monétaire.
Ceci a conduit à une remise en cause
fondamentale des résultats. Capitalisant
sur près de vingt ans de recherches sur
le commerce international et les modèles
dit « de gravité »[18],
Harry Kelejian a repris les diverses
estimations des effets d’une union
monétaire sur le commerce international
des pays membres[19].
Les résultats sont dévastateurs.
L’impact de l’Union Economique et
Monétaire est estimée à une croissance
du commerce de 4,7% à 6,3%, soit très
loin des estimations les plus
pessimistes des travaux antérieurs qui
plaçaient ces effets à 20%, et ceci sans
même évoquer les travaux initiaux de
Rose qui les situaient entre 200% et
300%. En dix ans, il y a eu une
réduction de 10 à 1 (de 200% à 20%[20]),
puis à une nouvelle réduction ramenant
la taille de ces effets de 20% à une
moyenne de 5% (un facteur de 4 à 1)[21].
Les effets positifs d’une union
monétaire ont donc été largement
surestimés, à l’évidence pour des
raisons politiques. Les annonces les
plus extravagantes sur les effets
positifs de l’Union Économique et
Monétaire ont été faites en effet
au moment même de
l’introduction de l’Euro.
Le mensonge était effectivement très
gros.
A cela, il faut ajouter l’idée que
l’Union monétaire et financière
réduirait les risques des à-coups de la
conjoncture économique[22].
C’est ce que l’on appelle le risk-sharing
qui est devenu aujourd’hui l’un des
arguments des défenseurs de l’Euro[23].
Ces arguments sont régulièrement
convoqués pour expliquer que l’Euro
« protège ». Mais, le risk-sharing,
quand il peut être mesuré, est bien plus
le fait de mécanismes budgétaires que de
l’unification d’un marché monétaire et
financier[24].
Dans le cas de la zone Euro, il n’est
pas évident que l’on ait un quelconque
effet de cette sorte[25].
Sur ce point aussi, il est clair que les
partisans de l’Euro ont menti.
Les mêmes arguments servent
aujourd’hui à accréditer l’idée qu’une
dissolution de l’Euro serait une
catastrophe, car on utilise toujours, à
des fins de propagande, les mêmes
chiffres mais cette fois de manière
inversée pour « prédire » un
effondrement du commerce international
des pays concernés et donc une chute du
PIB dans le cas d’une sortie de l’Euro.
Or, si l’effet sur le commerce
international créé par une zone
monétaire est faible, il faut en déduire
qu’inversement l’effet des prix (ce que
l’on appelle la « compétitivité coût »)
est nettement plus important que ce
qu’en dit le discours dominant[26].
Ceci redonne toute son importance aux
dévaluations pour restaurer la
compétitivité de certains pays.
La
réévaluation des effets des
dépréciations monétaires
L’impact du taux de change sur les
flux commerciaux et les balances
commerciales était connu. La rapidité du
« rebond » de la Russie en 1999 et 2000
en particulier, à la suite d’une
dévaluation massive, était l’un des
principaux arguments allant dans le sens
d’un effet positif d’une dépréciation de
la monnaie. Les économistes du FMI ont
réalisé une étude assez systématique sur
une cinquantaine de pays[27].
Ils ne trouvent aucun signe de la
fameuse « déconnexion » tant citée entre
les flux du commerce international et
les taux de change. L’étude montre qu’en
moyenne pour une dépréciation du taux de
change de 10% on obtient un gain de 1,5%
du PIB. L’internationalisation des
« chaînes de valeur » a certes un effet
modérateur sur ces gains[28].
Mais, le développement de ces chaînes de
valeur est très progressif dans le temps
et ne peut venir contrarier les effets
positifs d’une forte dépréciation du
taux de change[29].
L’Euro fut ainsi vendu aux
populations (et aux électeurs) sur la
base de mensonges répétés, mensonges
enrobés dans un discours se donnant pour
scientifique, mais qui ne l’était
nullement.
A chaque fois que l’on examine en
profondeur un argument dit
« scientifique » avancé pour défendre
l’Euro on constate que soit les bases
théoriques sont inexistantes, soit les
résultats ont été obtenus par des
manipulations des bases de données, soit
qu’une comparaison avec la réalité
détruit le dit argument ; et parfois on
assiste à ces trois effets réunis ! Ceci
soulève un double problème de méthode.
D’une part, on comprend bien qu’il y a
eu manipulation, non pas tant des
économistes concernés que des politiques
qui se sont servis de leurs travaux.
Ici, on voit que construit de cette
manière, sur ce qu’il faut bien appeler
un mensonge, l’Euro ne pouvait avoir de
bases démocratiques. Ceci implique,
d’autre part, une nécessaire méfiance
envers des travaux économiques, mais qui
ne doit pas tourner à la défiance.
Qu’une monnaie unique puisse avoir des
avantages potentiels est une évidence.
Mais, ces avantages ne se concrétisent
que si certaines conditions
sont réunies et d’autre part ne sont pas
nécessairement supérieurs aux
désavantages, tout aussi évidents,
qu’entraîne l’adoption de cette dite
monnaie unique.
Il est frappant de constater que les
économistes en faveur de l’Euro ont
raisonné comme si les conditions
permettant la matérialisation de ces
avantages étaient nécessairement
réunies et comme si les avantages
potentiels de l’e-Euro devaient
toujours l’emporter sur les
désavantages. C’est là que se situe leur
responsabilité. En cela ils se sont
faits les porteurs d’une « bonne
nouvelle » qui s’est avérée être, pour
les peuples, un véritable cauchemar.
Notes
[1] Bibow J. et A. Terzi, edits
(2007), Euroland and the World
Economy, Palgrave MacMillan, New
York, 2007.
[2] On peut consulter l’état de 2014
de cette liste à l’adresse suivante :
https://blogs.mediapart.fr/brigitte-pascall/blog/210414/liste-des-economistes-favorables-une-sortie-de-leuro
[3] La déclaration se trouve dans le
journal Neues Deutschland:
http://www.neues-deutschland.de/artikel/820333.wirbrauchen-wieder-ein-europaeisches-waehrungssystem.html
ainsi que sur le blog d’Oskar Lafontaine
:
http://www.oskar-lafontaine.de/linkswirkt/details/f/1/t/wir-brauchen-wieder-ein-europaeischeswaehrungssystem/
[4] Fassina S., « For an alliance of
national liberation fronts », article
publié sur le blog de Yanis
Varoufakis par Stefano Fassina, membre
du
Parlement (PD), le 27 juillet 2015,
http://yanisvaroufakis.eu/2015/07/27/foran-alliance-of-national-liberation-fronts-by-stefano-fassina-mp/
[5] Aris M. et N. M. Healey, « The
European Monetary System », in
N. M. Healey, The Economics of the
New Europe, Londres-New York,
Routledge, 1995, p. 45-67
[6] Mundell R., (1961), « A theory
of optimum currency areas », in The
American Economic Review,
vol. 51, n°5, 1961, pp. 657-665.
[7] McKinnon R.I., (1963), « Optimum
Currency Area » in The American
Economic Review, Vol. 53, No. 4
(Sep., 1963), pp. 717-725
[8] Kenen, P.B. (1969). “The Theory
of Optimum Currency Areas: An Eclectic
View, ” in Mundell R.A. et A.K. Swoboda
(edits) Monetary Problems of the
International Economy, Chicago,
Ill., Chicago University Press.
[9] Rose, A.K. (2000), « One money,
one market: the effect of common
currencies on trade », Economic
Policy Vol. 30, pp.7-45
et Rose, Andrew K., (2001), “Currency
unions and trade: the effect is large,”
Economic Policy Vol. 33,
449-461.
[10] Rose, A.K., Wincoop, E. van
(2001), « National money as a barrier to
international trade: the real case for
currency union », American Economic
Review, Vol. 91, n°2/2001, pp.
386-390.
[11] De Grauwe, P. (2003),
Economics of Monetary Union, New
York: Oxford University Press. Frankel,
J.A., Rose A.K. (2002), « An estimate of
the effect of currency unions on trade
and output », Quarterly Journal of
Economics, Vol. 108, n°441, pp.
1009-25.
[12] On consultera à ce sujet le
mémoire de Master 2 , Laurentjoye T.,
(2013), La théorie des zones
monétaires optimales à l’épreuve de la
crise de la zone euro, Formation
« Économie des Institutions », EHESS,
Paris, septembre 2013.
[13] Frankel, J.A., Rose A.K.
(1998), « The endogeneity of the optimum
currency area criteria », Economic
Journal, Vol.108, 449,
pp.1009-1025. De Grauwe, P., Mongelli,
F.P. (2005), «Endogeneities of optimum
currency areas. What brings countries
sharing a single currency closer
together? », Working Paper Series,
468, European Central Bank, Francfort.
[14] Sapir J. (2012), Faut-il
sortir de l’Euro ?, Le Seuil,
Paris.
[15] Bun, M., Klaasen, F. (2007), «
The euro effect on trade is not as large
as commonly thought», Oxford
bulletin of economics and statistics,
Vol. 69: 473-496. Berger, H., Nitsch, V.
(2008), « Zooming out: the trade effect
of the euro in historical perspective »,
Journal of International money and
finance, Vol. 27 (8): 1244-1260.
[16] Persson T. (2001), « Currency
Unions and Trade : How Large is the
Treatment Effect ? » in Economic
Policy, n°33, pp. 435-448 ; Nitsch
V. (2002), « Honey I Shrunk the Currency
Union Effect on Trade », World
Economy, Vol. 25, n° 4, pp.
457-474.
[17] Greenaway, D., Kneller, R.
(2007), « Firm hetrogeneity, exporting
and foreign direct investment »,
Economic Journal, 117, pp.134-161.
[18] Flam, H., Nordström, H. (2006),
« Trade volume effects of the euro:
aggregate and sector estimates »,
IIES Seminar Paper No. 746. Baldwin
R. (2006) « The euro’s trade effects »
ECB Working Papers, WP n°594,
Francfort. Baldwin R. et al. (2008), « Study
on the Impact of the Euro on Trade and
Foreign Direct Investment »,
Economic Paper, European
Commission, n° 321.
[19] Kelejian, H. & al. (2011), « In
the neighbourhood : the trade effects of
the euro in a spatial framework »,
Bank of Greece Working Papers, 136
[20] Du travail initial de A.K. Rose
datant de 2000 mais réalisé en fait
entre 1997 et 1999 « One money, one
market: the effect of common currencies
on trade », Economic Policy 30,
op.cit., au travail de R. Glick et A.K.
Rose, datant de 2002, « Does a Currency
Union Affects Trade ? The Time Series
Evidence », op. cit..
[21] Bun, M., Klaasen, F. (2007), «
The euro effect on trade is not as large
as commonly thought», Oxford
bulletin of economics and statistics,
op.cit., estiment l’effet « positif » de
l’UEM à 3%, ce qui le met largement dans
l’intervalle d’erreurs de ce genre
d’estimations.
[22] Artis M. et M. Hoffman, (2007),
« Declining Home Bias and the Increase
in the International Risk Sharing:
Lessons from European Integration » ,
CEPR discussion Papers, 6617 ; Afonso A.
et D. Furceri, 2008, « EMU enlargement,
stabilization costs and insurance
mechanisms », in Journal of
International Money and Finance ,
vol. 27, pp. 169-187 ;
[23] European Commission, (2007), «
focus: cross-border risk sharing: has it
increased in the euro area? »,
Quaterly report on the euro area,
n°3, Bruxelles.
[24] Clévenot M et V. Duwicquet
(2011), « Partage du risque
interrégional. Une étude des canaux
budgétaires et financiers aux États-Unis
et en Europe », in Revue de l’OFCE
2011/4 (n° 119), p. 5-33.
[25] Duwicquet V. et J. Mazier,
(2011), « Financial integration and
macroeconomic adjustment in a Monetary
Union » , Journal of Post Keynesian
Economics , hiver 2011.
[26] C’est d’ailleurs le sens d’une
note rédigée par P. Artus, « C’est la
compétitivité-coût qui devient la
variable essentielle »,
Flash-Économie, Natixis, n°596, 30
août 2013.
[27] Leigh, D, W Lian, M Poplawski-Ribeiro
et V Tsyrennikov (2015), “Exchange rates
and trade flows: disconnected?”,
Chapitre 3 in World Economic Outlook,
IMF, Octobre 2015.
[28] Ahmed, S, M Appendino, and M
Ruta, “Depreciations without Exports?
Global Value Chains and the Exchange
Rate Elasticity of Exports,” World
Bank Policy Research Working Paper7390,
World Bank, Washington DC, 2015.
[29] Voir Johnson, R C, and G
Noguera, “Fragmentation and Trade in
Value Added over Four Decades.” NBER
Working Paper n°18186, Harvard,
NBER, 2012 et Duval, R, K Cheng, K. Hwa
Oh, R. Saraf, and D. Seneviratne, “Trade
Integration and Business Cycle
Synchronization: A Reappraisal with
Focus on Asia,” IMF Working Paper
n° 14/52, International Monetary Fund,
Washington DC, 2014.
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