Opinion
Août 14 Deuxième partie
Israël Adam Shamir
Israël
Adam Shamir
Samedi 4 octobre 2014
Les raisons du cessez-le-feu
La phase aigüe de la crise ukrainienne
est passée à partir de la signature du
cessez-le-feu de Minsk. On ne saurait
prédire combien de temps il va être
effectif, et s’il va évoluer vers une
paix stable; mais déjà cette pause offre
une occasion de revenir sur les
politiques et stratégies des deux côtés.
La première partie de cet essai traitait
de la crise ukrainienne jusqu’à
l’incident du Boeing. J’écrivais que les
résultats obtenus par les rebelles
étaient bien ternes et je concluais que
“sans engagement russe franc, un
mouvement séparatiste en Novorussie
était voué à l’échec.”
Après la catastrophe aérienne, les
Russes ont fait de la paix en Ukraine
leur priorité. Paradoxalement, ceci
exigeait un engagement plus grand de la
part des Russes. Depuis le début, le
Département d’Etat a eu beau prétendre
le contraire, Poutine ne voulait pas la
guerre en Ukraine, et encore moins
contre l’Ukraine. Il aurait préféré que
l‘Ukraine reste neutre et amicale.
L’intervention n’était pas prévue au
menu, de son point de vue, lorsque les
US ont entrepris d’attaquer la Russie
par le biais de l’Ukraine, ou du moins,
de renforcer leur emprise sur l’Europe
en utilisant l’épouvantail russe. Et
Poutine a continué à traîner des pieds,
en espérant que les choses
s’arrangeraient d’elles-mêmes.
Mais il avait mal fait son calcul. Il
n’avait pas compté avec les ardeurs
belliqueuses de Poroschenko, sur la
disposition du nouveau gouverneur de
Kiev pour infliger de grands carnages
aux civils et pour y sacrifier sa propre
armée. C’était la surprise, après la
transition pacifique qui avait eu lieu
en Crimée, car Poutine avait des raisons
d’espérer que Kiev écouterait les
revendications du Donbass. Poutine ne
pouvait pas abandonner le Donbass en
flammes et oublier toute l’affaire.
Un million de réfugiés sont déjà passés
d’Ukraine en Russie; la poursuite de la
guerre de Kiev au Donbass aurait pu
provoquer un afflux de réfugiés de
l’ordre de cinq millions, trop pour que
la Russie puisse les absorber.
Poutine était prêt à négocier avec
Poroshenko et à s’entendre sur des bases
pacifiques; mais Poroshenko a refusé. Le
soutien aux rebelles du Donbass, de
basse intensité, ne suffisait pas pour
changer les règles du jeu et pour forcer
Poroshenko à négocier. Cela exigeait une
victoire limitée, au prix d’un relatif
engagement russe.
Mais cet engagement a suffi pour
modifier rapidement la situation. Devant
sa défaite dans la ville portuaire de
Marioupol, Kiev a accepté les
propositions de Poutine. L’engagement
pouvait-il aller jusqu’à l’invasion? Je
n’ai pas accès aux secrets d’Etat, mais
je vais partager avec vous ce que j’ai
entendu dire, vu et compris.
Premièrement, comparons la Russie au
Vietnam d’il y a cinquante ans.
• Le Vietnam était divisé entre le Sud
et le Nord, par l’oeuvre de l’Occident,
de même que l’URSS a été divisée entre
Ukraine et Russie par l’Occident.
• Le Nord Vietnam est devenu
indépendant, tout comme la Russie.
• Le Sud Vietnam est resté sous
occupation, et l’Ukraine est restée sous
occupation occidentale.
• Les habitants du Sud Vietnam se sont
dressés contre leur gouvernement mis en
place par les USA, et le Vietnam du Nord
a soutenu leur lutte.
• Les US ont présenté la guerre comme
une “agression par le Nord Vietnam”,
mais le Nord et le Sud ne constituaient
pas deux Etats indépendants; il
s’agissait d’un seul Etat
artificiellement scindé par l’Occident.
• De la même façon, les USA présentent
maintenant la guerre en Ukraine en
termes “d’intervention russe” mais ni la
Russie ni l’Ukraine ne constituent deux
pays pleinement indépendants; ce sont
plutôt deux moitiés d’un seul pays, au
regard des Russes comme des Ukrainiens.
De leur point de vue, les habitants de
l’Ukraine se sont soulevés contre le
gouvernement mis en place par les US, et
la Russie indépendante a été force de
soutenir leur combat.
• Les gens de ma génération se
souviennent que les US ont tué des
millions de Vietnamiens, ont bombardé
leurs villes et saccagé leur terre, sous
la bannière de la “résistance à
l’agression du Nord Vietnam”, mais cela
s’est terminé par la réunification du
Vietnam. Poroshenko est le Ngo Dinh diem
de l’Ukraine, Poutine est un improbable
Ho Chi Minh de la Russie.
L’engagement russe a consisté tout
d’abord à équiper et à entraîner des
forces de Novorussie, de la même façon
que les US ont entraîné les rebelles
syriens en Jordanie, et ensuite il a été
permis à certains officiers russes de
quitter leur poste pour rejoindre les
forces rebelles sur la base du
volontariat. Les unités rebelles,
entraînées et équipées par la Russie,
renforcées par quelques officiers
russes, n’étaient pas capables de faire
autant de dégâts qu’une armée régulière;
leur enthousiasme remplaçait le manqué
de savoir-faire. Le régime de Kiev a
estimé l’ensemble de la présence
militaire russe en Ukraine à un millier
de personnes; quantité négligeable en
comparaison des 50 000 hommes de troupe
ukrainiens et des 30 000 rebelles en
armes, mais ce sont eux qui ont fait la
différence. Encore plus important, le
commandement stratégique et le
renseignement, fournis par des stratèges
à la retraite de l’Etat-major russe.
Des gens présents sur le terrain m’ont
dit que le chef militaire en Novorussie,
le colonel Strelkov (dont j’ai parlé
dans la première partie de cet article)
n’avait pas d’expérience du commandement
dans des opérations à grande échelle, et
que malgré son courage personnel il n’a
pas pu mener à la victoire une force de
30 000 hommes. Apparemment on lui a
demandé de laisser le commandement à des
professionnels plus expérimentés. Ce
sont eux qui ont rapidement amélioré la
situation en stabilisant le lien entre
la Russie et l’enclave tenue par les
rebelles. L’armée de Kiev a été chassée
des villes de Donetsk et de Lougansk.
Une force rebelle supplémentaire a
franchi la vieille frontière entre
Russie et Ukraine, s’enfonçant loin au
sud de Donetsk et tout près de
Marioupol, importante ville portuaire
sur la mer d’Azov. La vitesse éclair de
l’attaque de Marioupol a modifié
l’équilibre sur le terrain. Après cela
les rebelles ont pu avancer vers
Melitopol, et viser même Kakhovka, site
de batailles féroces lors de la guerre
civile en 1919. S’ils devaient prendre
Kakhova, ils pourraient parfaitement
sécuriser toute la Novorussie ou même
reprendre Kiev. Ces développements ont
prouvé à Poroshenko qu’il avait besoin
d’un cessez-le-feu. Il a accepté la
formule de Minsk et l’armistice s’est
mis en place. Les rebelles étaient
outrés par l’armistice parce qu’ils ont
eu l’impression qu’on leur volait la
victoire, mais ils ont été convaincus
par les Russes qu’il valait mieux
préserver le Donbass.
Les sanctions
Pour le principal antagoniste de la
Russie, les US, le cessez-le-feu était
un recul mineur. Washington aurait
préféré que les Russes de Russie et
d’Ukraine s’entretuent, mais il fallait
tenir compte de la faiblesse des forces
de Kiev. En 1991, lors de l’implosion de
l’URSS, l’Ukraine avait hérité d’une
armée bien mieux équipée et plus forte
que celle de la Russie, mais vingt ans
de détournement en ont fait un organe
affaibli. Lorsque l’armée de Kiev aura
été vitaminée par les mercenaires
occidentaux et par les soldats de
l’Otan, la guerre pourra toujours se
rallumer, à moins qu’un règlement
politique intervienne d’ici là.
Pendant ce temps-là, les US ont appliqué
plusieurs mesures de guerre économique
contre la Russie. Le terme de sanctions
nous égare. Des sanctions, à proprement
parler, ce sont des actes d’une autorité
légitime envers ses sujets; ainsi les
sanctions du Conseil de Sécurité. Mais
les mesures des US et de l’UE contre la
Russie ne sont que des actes de guerre
contre la Russie, menés par le biais
économique.
Certaines “sanctions” visaient les plus
puissants des Russes de l’entourage
proche de Poutine. L’idée était d’amener
ces homes puissants à comploter et à se
débarrasser du ce président populaire.
Ce cercle de personnalités sanctionnées
s’est élargi jusqu’à inclure de nombreux
parlementaires et homes d’affaire,
tandis que les Russes ordinaires
prenaient les sanctions à la légère, se
réjouissant même des désagréments
qu’elles causent aux richards de ce
pays. Poutine a plaisanté, soulignant
que les interdictions de voyager contre
des législateurs au sommet leur
laisseraient plus de temps pour
s’occuper de leurs administrés.
D’autres sanctions visaient l’économie
russe: les banques, le crédit ont été
touches; les alliés des US se sont vus
interdire de transférer leur technologie
de pointe vers la Russie. Les Russes
sont habitués à ce traitement, en fait:
à l’époque soviétique, cela s’appelait
le CoCom (le comité de coordination pour
le contrôle multilatéral des
exportations), un embargo sur
l’approvisionnement en technologie de
pointe pour les pays socialistes.
C’était un obstacle puissant pour leur
développement; si d’autres pays
pouvaient acheter de la technologie de
pointe ailleurs, par exemple au Japon,
les Russes et les Chinois devaient la
détourner ou la réinventer. Le CoCom est
l’une des raisons pour lesquelles les
soviétiques ont pris du retard, après la
Deuxième Guerre mondiale, en comparaison
avec les années 1930, quand les
soviétiques pouvaient acquérir la
technologie la plus pointue de l’époque,
ce qu’ils n’ont pas manqué de faire.
Apparemment, Obama a ressuscité le CoCom;
et c’est là la menace la plus sérieuse
contre la Russie jusqu’à maintenant.
Tout cela aura un effet puissant de
différentes sortes, non seulement quant
aux bénéfices pour la Russie mais aussi
au niveau de leur façon de penser. Après
1991, la Russie a bradé plusieurs de ses
propres industries, en particulier en
matière d’aviation, et s’est mise à
acheter des Boeings ou des Airbus.
Maintenant, il va falloir qu’ils
fabriquent leurs propres avions. La
Russie est pleinement intégrée au
système bancaire occidental et a placé
des milliards en titres US. La Russie a
utilisé ses bénéfices pétroliers pour
acheter du fromage de Hollande, des
pommes polonaises, du vin italien, tout
en négligeant sa propre production
d’aliments. Sous les sanctions
occidentales, les Russes vont
probablement renoncer à bien des actions
de coopération internationale, et
commencer ou recommencer à développer
leurs propres industries et agriculture.
Cela coûtera cher, les projets sociaux
en souffriront. La prospérité des dix
dernières années pourrait bien
s’évanouir.
La Russie a appliqué des
contre-sanctions avec modération. Ella a
cessé d’importer des aliments des pays
qui la sanctionnent, ce qui fait
pression sur les producteurs agricoles
européens. Cette mesure pourrait avoir
du poids en Europe. En France, pour la
première fois, cela peut amener Mme Le
Pen du Front national à l’Elysée, dans
la mesure où les deux partis officiels
sont également liés aux US. La Finlande,
la Slovaquie, la Grèce vont soupeser la
possibilité de quitter l’UE aussi. En
Russie, la classe pro-occidentale toute
clinquante et caquetante était
absolument scandalisée de la disparition
des huîtres et du parmesan; les prix
alimentaires ont grimpé partout, mais
graduellement.
Les sanctions après le cessez-le-feu
Les Russes ont été sidérés par la
réponse occidentale consistant à élargir
encore les sanctions malgré le
cessez-le-feu en Ukraine. Apparemment,
ils pensaient et espéraient que la
coexistence amicale antérieure avec les
US allait reprendre dès qu’ils
lâcheraient le fardeau de la Novorussie.
Les élites au pouvoir en Russie étaient
prêtes à accepter leurs lourdes pertes
stratégiques en Ukraine et à vivre avec.
Mais c’était compter sans les US, parce
que Washnigton exigeait encore plus de
sanctions.
Lentement, ce qui qui transpire c’est
que pour l’administration US, la crise
ukrainienne ne constituait guère qu’une
explication plausible et un prétexte
pour attaquer la Russie. Pour se trouver
à couvert, Obama a ouvert le Second
Front contre la Russie au Moyen Orient;
ostensiblement, contre la chimère du
Califat, mais en fait avec un tout autre
objectif.
L’ISIS (ou ISIL, IS, Daesh ou Califat)
est un projet de néo-colonisation de la
Syrie et de l’Irak. La technique nous
est familière: les Anglo-américains
créent un démon, le nourrissent jusqu’à
ce qu’il atteigne son plein
épanouissement, puis le détruisent et
s’emparent du territoire. Ils avaient
créé Hitler, ils l’ont soutenu, pour
ensuite le démoniser et l’ont fait
démolir par l’intermédiaire des Russes.
L’Allemagne reste un pays occupé jusqu’à
aujourd’hui. Al-Qaida a été créé dans
les années 1980 pour combattre les
Russes en Afghanistan puis a été utilisé
pour créer le casus belli en 2001. Et
l’Afghanistan est toujours occupé.
L’ISIS a été mis en place pour combattre
les Russes en Syrie, et maintenant, ils
s’en servent pour bombarder l’Irak et la
Syrie. Au final, les US vont contrôler
et occuper tout le Croissant Fertile,
avec l’Israël comme pièce maîtresse.
Certaines personnes tournées vers la
religion pourront y voir
l’accomplissement de la prophétie du
Grand Israël du Nil jusqu’à l’Euphrate.
Les Russes, comme les gens du Moyen
Orient, ne croient pas à l’histoire
officielle du sauvetage du monde menacé
par l’ISIS. Ils se souviennent que tout
récemment encore, l’ISIS était censé
être une force modérée qui se battait
pour la démocratie contre un tyran
sanguinaire en Syrie. Ils pensent que
les US utilisent leur joujou monstrueux
pour briser l’Irak, créer un Kurdistan
“indépendant”, bombarder la Syrie,
chasser Bashar al Assad du pouvoir et
dérouler un nouvel oléoduc depuis le
Qatar via le Kurdistan et la Syrie
jusqu’en Turquie et en Europe, rejetant
la Russie hors du marché du gaz
européen, de façon à assurer la chute
des revenus russes et la fin des
liaisons dangereuses entre Européens et
Russes.
Les Russes n’aiment pas plus les
extrémistes islamiques takfiristes que
quiconque, de sorte qu’ils ont été
surpris que dans l’esprit des mandarins
US, il y ait une connexion entre ISIS et
Russie. Robert Whitcomb, éditorialiste
du Wall Street Journal dit dans un essai
intitulé “Quelques vœux pieux à propos
de Poutine et de l’Etat islamique” que
tous deux sont en quelque sorte
semblables dans leur pure perversité.
“Nous pourrions sourire devant ces
fresques de la Renaissance où de petits
diables s’agitent. Nous ne voulons pas
admettre qu’il y ait du diabolique dans
notre univers. Mais si on regarde du
côté de l’Etat islamique et du régime de
Poutine, on réalise qu’en 1500 ces
gens-là mijotaient déjà quelque chose
(vous ne serez pas étonnés d’apprendre
que Whitcomb déteste l’islam et adore
l’Israël, n’est-ce-pas?)
Anne-Marie Slaughter, ancien membre du
Département d’Etat et professeur à
Princeton, a appelé à l’intervention en
Syrie pour donner aux Russes une leçon:
“la solution à la crise en Ukraine se
trouve en partie en Syrie. C’est la
reculade d’Obama sur la question du
lancement de missiles sur la Syrie, en
août de l’année dernière, qui a donné
des ailes à Poutine pour annexer la
Crimée. Il est temps de réorienter les
calculs de Poutine, et la Syrie est le
lieu indiqué pour cela. Une frappe US
contre le gouvernement syrien maintenant
modifierait la dynamique toute entière.
Après la frappe, US, France, et Grande
Bretagne demanderaient au Conseil de
Sécurité un accord rétrospectif pour la
décision prise, comme ils l’avaient fait
pour le l’intervention de l’Otan au
Kossovo en 1999. Et, ce qui est aussi
important, les tirs US en Syrie
résonneront puissamment en Russie.”
En Russie, il y a quelques voix pour
appeler au soutien des frappes US en
Syrie. D’importants politiciens et
parlementaires proposent de refaire le
coup de 2001, quand les Russes ont
soutenu la guerre US contre le
terrorisme, malgré des conséquences
fâcheuses. (Rappel; depuis 2001,
l’Afghanistan est occupé par les US et
le trafic de drogues en direction de la
Russie et de l’Europe s’est multiplié
par vingt). En fait, il y a beaucoup de
politiciens pro-occidentaux au pouvoir
en Russie, et particulièrement dans les
medias russes. Jadis, l’Occident avait
la liberté d’expression, tandis que la
Russie soviétique parlait d’une seule
voix. Maintenant, les choses se sont
inversées: la Russie jouit du pluralisme
des points de vue et de la liberté
d’expression, tandis qu’à l’Ouest, les
points de vue alternatifs n’existent que
dans les marges du discours public.
Pourquoi les US veulent-ils tellement
soumettre la Russie, alors que la Russie
n’a pas d’ambitions disproportionnées et
qu’elle est généralement accommodante
face aux exigences US? Les US, c’est
quelque chose de spécial, car ces
héritiers de l’empire britannique guidés
par l’esprit juif sont le seul pays qui
ait jamais été mu par le désir unique,
ruineux et pesant de commander
l’ensemble de la planète Terre. Ils
envisagent toute force indépendante dans
l’univers comme un défi intolérable. Ils
pensent que la Russie avec ses armes
nucléaires et sa population éduquée peut
devenir trop forte et désobéissante. La
Russie est un mauvais exemple pour
l’Europe, le Japon, la Chine, l’Inde
aussi, car ces pays pourraient basculer
vers l’indépendance. La Russie avec son
pétrole et son gaz peut miner le statut
du dollar en tant que monnaie
internationale. Les armes russes
pourraient protéger l’Iran et la Syrie
de la colère américaine.
Pour toutes ces raisons, une guerre
entre les US et ses relais contre la
Russie semble très probable. La Syrie et
l’Ukraine sont deux champs de bataille
en perspective où l’affrontement des
volontés précède la bataille d’acier. La
guerre peut être conventionnelle ou
nucléaire, régionale ou à l’échelle
mondiale. L’enjeu, c’est la domination
globale des US sur tous les plans.
Nombreux sont les Russes qui préfèreront
une guerre à ce projet sinistre.
Traduction: Maria Poumier
Contact: adam@israelshamir.net
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