A
l’occasion de la visite que vient
d’effectuer en France Adel Abdel-Mahdi,
Premier ministre irakien, une
« feuille de route stratégique »
a été conclue.
« • Risque
terroriste : le risque terroriste
est permanent sur l’ensemble du pays.
Les violences sont quotidiennes et les
modes opératoires multiples : kamikazes,
engins explosifs improvisés (EEI),
engins explosifs de circonstance (EEC),
tirs d’obus de mortiers, armes à feu,
bombes adhésives.• Risque
d’enlèvement : la menace
d’enlèvement ou d’attentat individuel
est particulièrement élevée à l’encontre
des ressortissants étrangers.
• Risques liés
aux mines et restes explosifs de guerre
(REG) : ce risque est réel sur
l’ensemble des zones se trouvant le long
des lignes de front passées ou
actuelles.
• Risque naturel
et industriel : des études font
état de risques de rupture du barrage de
Mossoul sans pouvoir apporter de
précisions sur cette éventualité en
termes d’échéance. Une rupture de cet
ouvrage pourrait causer d’importantes
inondations et destructions à l’aval du
barrage entre Mossoul et Bagdad. Les
autorités irakiennes ont pris des
mesures en vue de consolider la
structure du barrage.
• Risque routier :
les accidents sont très fréquents en
raison du mauvais état des routes, des
nombreux axes en construction non
signalisés et non éclairés la nuit ou
encore des vitesses beaucoup trop
élevées. Le taux de mortalité par
accident de la route est élevé.
Les voyages
touristiques sont à exclure sur
l’ensemble du territoire.
ZONES DE
VIGILANCE
• Zones
formellement déconseillées
- Bagdad
La récurrence
d’actions violentes et d’attentats dans
tous les quartiers de la capitale impose
pour les étrangers de ne s’y déplacer
qu’à bord de véhicules blindés et sous
la protection d’une escorte de sécurité.
Il est recommandé d’étudier
attentivement les dispositifs de
protection proposés par les sociétés
spécialisées disposant de bureaux à
Bagdad.
Certains axes de
Bagdad demeurent sujets à des explosions
aléatoires de bombes d’accotement (IED
ou Improvised Explosive Devices). La
zone dite « internationale » (ex-Zone
verte), siège de plusieurs institutions
gouvernementales et de certaines
représentations diplomatiques, continue
d’être touchée par des tirs de
roquettes. Des menaces de groupes
terroristes portent régulièrement sur la
Zone verte, comme sur le reste de la
ville. Des manifestations se déroulent
occasionnellement aux entrées de la zone
verte, dont il convient de se tenir
éloigné.
La route reliant la
capitale à l’aéroport international de
Bagdad (BIAP) est sécurisée par
plusieurs points de contrôle qu’il
convient de respecter. Elle présente
toujours des risques d’attaques à la
voiture piégée ou aux explosifs
improvisés qui imposent de ne
l’emprunter qu’à bord de véhicules
blindés et sous la protection d’une
escorte.
Ces précautions
conduisent à éviter absolument l’usage
des taxis, à la fois parce que les
déplacements ne doivent se faire qu’avec
des personnes identifiées présentant des
garanties certaines et parce que les
voitures ordinaires ne prémunissent pas
contre les effets d’explosions.
Hormis quelques
établissements sécurisés, les hôtels et
restaurants demeurent la cible possible
d’attaques, d’attentats ou
d’enlèvements.
L’ambassade de
France est située sur la rive gauche du
Tigre, dans le quartier de Karrada,
entre les rues Abou Nawas et Saadoun,
près de la place Firdous.
- En dehors de
la capitale
La situation est
dangereuse dans l’ensemble de la zone.
Les déplacements par la route sont
formellement déconseillés.
Les principaux
lieux de pèlerinage (Nadjaf, Kerbala,
Samarra, Kadhimiya) présentent des
risques majeurs. Des attentats très
meurtriers y sont régulièrement commis
depuis 2003.
• Zones
déconseillées sauf raison impérative
- Région
autonome du Kurdistan
Les déplacements
vers les quatre gouvernorats de la
région autonome du Kurdistan d’Irak (Erbil,
Souleymanieh, Dohouk et Halabja) sont
déconseillées sauf raisons impératives
d’ordre professionnel ou personnel.
Les ressortissants
français qui seraient présents dans
cette région sont invités à s’inscrire
sur l’application
Ariane, ou auprès du consulat
général de France à Erbil pour les
séjours de plus de 6 mois.
Le risque
d’attentat et d’enlèvement est
persistant. Il convient de ne pas
s’approcher des installations militaires
ni de les prendre en photos.
Les déplacements
dans les vallées au nord des
gouvernorats de Dohouk, Erbil et
Souleymanieh, notamment dans la vallée
de Qandil et au nord de l’axe routier
Zahro-Amedi, sont à exclure. Ces zones
sont formellement déconseillées
(signalées en rouge sur la carte
sécuritaire ci-dessous). Elles font
l’objet de bombardements fréquents de
l’aviation turque. Il est dangereux de
s’éloigner des axes routiers, en raison
de la présence de mines antipersonnel et
d’engins non explosés.
Pour entrer en
Syrie depuis le Kurdistan, il est
indispensable d’obtenir une autorisation
de la sécurité régionale et de s’assurer
que son visa d’entrée en Irak sera
toujours valable au moment de repasser
la frontière. Un visa périmé expose à
une rétention administrative qui peut
durer un mois, au titre des mesures
anti-terroristes appliquées au Kurdistan
d’Irak. Seul le poste frontalier de Pêsh
Khabour permet de passer la frontière
avec la Syrie. L’utilisation d’un autre
point de passage, notamment les
multiples postes informels à proximité
du Sinjar et de Khanasoor, est illégale.
Il est rappelé que
la Syrie est formellement déconseillée.
Les déplacements ponctuels d’acteurs
humanitaires ou de journalistes doivent
s’accompagner de mesures de sécurité
strictes.
- Sud de l’Irak
Seules des raisons
impératives, d’ordre professionnel ou
personnel, doivent amener les voyageurs
français à se rendre dans les
gouvernorats de Bassora, Maissan, Al-Mouthanna
et Dhi-Qâr, dans le sud du pays. »