Actualités du
droit
Un Algérien mort alors qu’il était sous
protection policière… Ah bon ?
Gilles Devers
Photo:
D.R.
Samedi 23 août 2014
Les champions de l’indignation sélective
sont en vacances, je veux dire en
vacances morales, et depuis longtemps…
Toutes ces espèces de pseudo assos
droit-de-l’hommistes en décrépitude,
justes bonnes à faire la sous-traitance
de la brave Gauche, cette misère.
Les faits dont je parle sont graves,
très graves. Un homme, de nationalité
algérienne, âgé de 51 ans, sans
antécédents médicaux notables, est mort
alors qu’il était sous protection de la
police nationale française. Il avait été
déclaré en situation irrégulière, mais
les voies de recours n’étaient pas
épuisées. Peu importe : Cazeneuve, le
Supplétif de l’Intérieur, avait décidé
l’expulsion.
La presse, toxico accro à la drogue
Sarko-El Blancos, nous explique
que cet homme avait été plusieurs fois
condamné par la justice. Et alors,
petits crétins, quel est le rapport avec
le fait que cet homme est mort alors
qu’il était aux mains de la police ?
Pourquoi en parler, là, ce jour, à deux
jours de sa mort ? C’est ça leur sens de
la dignité ? Que vaut pour eux la
vie d’un homme ? Ils pourraient penser à
se brancher le cerveau avant d’écrire.
Jeudi, et selon la police, l’homme
était décédé « d’une crise cardiaque,
malgré les secours prodigués ». Merci de
nous expliquer comment une crise
cardiaque survient chez quelqu’un qui
n’est pas cardiaque, et une crise
tellement sévère, qu’elle est
immédiatement mortelle, malgré une
surveillance policière attentive.
C’était du gros bidon policier. La
honte.
Hier samedi, l’autopsie a parlé. Le
décès a été causé par une asphyxie. Ça
change tout, avec de très graves
questions sur la cause de l’asphyxie et
l’absence de surveillance, car dans ce
cas, la mort n’est pas immédiate. Le
parquet à Bobigny a ouvert une
information judiciaire pour « homicide
involontaire » Sur le plan
administratif, l’Inspection générale de
la police nationale a été saisie d’une
enquête jeudi soir.
L’info se déroule tranquillement,
dans la torpeur de cette fin août. Un
homme est mort alors qu’il était aux
mains de la police, mais ce n’est pas si
grave : il était algérien et il avait
été condamné en correctionnelle.
Le sommaire de Gilles Devers
Les dernières mises à jour
|