L'actualité du
droit
Birmanie : La « démocratie »
vérolée
par le fascisme bouddhiste et le
génocide
Gilles Devers
Lundi 9 novembre 2015
Dans notre douce Europe, on adore
la si gentille Aung San Suu Kyi,
prix Nobel de la paix, qui a emporté
hier avec la Ligue Nationale pour la
Démocratie (LND), les élections
législatives au Myanmar (Birmanie). Et
on admire les si sympathiques moines
bouddhistes, inspirés par la lumière.
Sauf que l'un des boss des bouddhistes,
le moine Wirathu, est fier d’être
appelé depuis 2001 le
Ben Laden bouddhiste, car cela
correspond à
ses valeurs, et que le grand projet
de ce fasciste pur sucre est d’éliminer
la minorité musulmane, les Rohingyas,
soit 5% de la population.
Grande fête
de la démocratie ? Avec le petit
problème que les Rohingyas sont
éliminés électoralement, car depuis
une
loi datant de 1982, instaurée par la
dictature qui a imposé le bouddhisme
comme religion d'Etat, ils ont été
déchus de leur nationalité. 1,3 million
de personnes
devenues apatrides dans leur propre
pays, dénués de tout droit.
Il y a
maintes sources d’information sur « le
peuple le plus persécuté du monde »
selon la formule de l’ONU. L’université
américaine Yale,
dans un récent rapport, parle de
«génocide» à l'encontre de cette
minorité musulmane
maltraitée par le pouvoir.
Le blog a déjà écrit sur ce drame,
et voici aussi des reportages télé sur
Arte, encore
Arte et
France 24.
Aug San Suu Kyi, qui avait toujours
refusé de parler de cette question,
a attendu le 5 novembre, à trois jours
du scrutin, pour
dénoncer le terme «génocide» employé par
un journaliste : «Il est très important
de ne pas exagérer les problèmes de ce
pays».
Le Dalaï Lama a déploré ce refus de
dénoncer le fascisme.
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