L'actualité du
droit
Opération Sangaris : Viols sur
mineures,
avec zoophilie... mais le Ministère ne
sait rien !
Gilles Devers
Vendredi 1er avril 2016
En 2014, des soldats français de
Sangaris ont forcé des jeunes filles
mineures à avoir des rapports sexuels
avec des animaux. Le ministère de la
Défense – qui surveille toute l’Afrique,
mais qui ignore en 2016 tout des crimes
commis par ses soldats en 2014 – nous
affirme aujourd’hui, parce que les faits
ont été publiés, qu’il veut faire toute
la lumière… Merci de ne pas nous prendre
que pour des cons, comme disait
Coluche. Ce qui se passe en Centrafrique
est absolument révoltant, qu’il s’agisse
des actes commis ou de la protection
qu’assure le commandement militaire.
Dans un pays qui aurait le sens de la
loi, et du respect dû à l’enfant, on en
serait à la démission.
Parce qu’en Centrafrique tout
le monde sait et que rien ne se passe,
l’ONU s’est enfin chargée de l’enquête
sur les viols commis par les Casques
bleus de la mission de l’ONU (Minusca,
12 600 soldats) – originaires du Burundi
et du Gabon – et par
les militaires français, présents
sur place en accord avec l’ONU (de 2 500
à 900 soldats). Cette enquête a réuni
des éléments accablants, transmis aux
trois pays impliqués. Mais comme la loi
du silence fait ses ravages, une ONG
AIDS-Free World, a publié les infos,
ce qui a débloqué l’affaire. Merci à
elle.
L’ONU a alors confirmé, via
son porte-parole,
Stéphane Dujarric, avoir mandaté une
équipe d’enquêteurs sur le terrain pour
faire la lumière sur ces agressions,
commises en 2014 et 2015. Les enquêteurs
de l’ONU ont interrogé maints témoins,
et identifié 108 victimes de viol,
essentiellement des mineures. Oui, notez
bien : 108 enfants victimes de viol, par
des soldats abusant de leur pouvoir.
Stéphane Dujarric s’est montré écœuré :
« Nous sommes confrontés au fait que des
soldats envoyés pour protéger les
habitants ont au contraire plongé au
cœur des ténèbres».
Horreur dans l’horreur, trois
jeunes filles ont expliqué avoir été
déshabillées et ligotées par un
commandant français, pour être
contraintes d’avoir des relations
sexuelles avec un chien. Chacune a
ensuite reçu l’équivalent de 9 $. Ces
trois enfants ont eu besoin de soins
médicaux, et le dossier est donc tracé.
La quatrième victime, qui est décédée
depuis, avait été surnommée « la chienne
des Sangaris » par des membres de la
communauté. Mais le ministère de la
Défense ne savait rien…
Ban Ki-moon s’est déclaré «
profondément choqué ».
Le Haut-Commissaire des Nations
Unies aux droits de la personne, Zeid
Ra’ad Al Hussein, a déclaré que les pays
concernés « doivent faire plus pour
contrer ces agressions ».
Depuis son bureau à
l’hôtel de région Bretagne, le
ministre de la Défense se tient informé,
mais ça n’a pas l’air de le tracasser
outre mesure : après tout, ce ne sont
que des enfants noires en Afrique… Quant
à
la gourdasse Rossignol, chargée de
l’Enfance, elle est entrain de compulser
le
catalogue H&M, alors elle n’a pas eu
le temps de nous gratifier des remugles
de sa puissante philosophie.
Catastrophique…
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