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Politique

Les citoyens de la plus vieille République du monde
ont rejeté le référendum d’entrée dans l’UE

François Asselineau

Mardi 19 novembre 2013

L’information est passée complètement inaperçue car elle n’a – évidemment – pas été relayée dans les grands médias français. Elle est cependant intéressante du point de vue politique, et plus encore du point de vue historique et symbolique.

Appelés, le 20 octobre dernier, à se prononcer par référendum pour déterminer si Oui ou Non ils souhaitaient que leur gouvernement entame des négociations d’adhésion à l’Union européenne, les citoyens de la République de Saint Marin (San Marino) ont répondu de façon négative.

Pour être plus précis, le Oui l’a quand même emporté avec une infime majorité des suffrages exprimés (50,28% contre 49,72% de Non). Mais il n’a pas pu être validé du fait de l’abstention massive, qui a atteint 56,6%. Le pourcentage des Oui n’a ainsi représenté que 20% des électeurs saint-marinais inscrits, alors que la législation de la petite République obligeait ce Oui à atteindre 32% des électeurs inscrits pour pouvoir être validé.

Échec au référendum

La population saint-marinaise s’élevait au 31 décembre 2002 à 28 753 habitants, composée à 83,1 % de citoyens saint-marinais. En outre, plus de 13 000 ressortissants de Saint-Marin vivent à l’étranger. Le nombre total d’électeurs inscrits d’élève à 33 303. Sur ces 33 303 électeurs inscrits, 14 449 sont allés voter au référendum du 20 octobre 2013.

Leurs votes se sont répartis ainsi :

  • on a compté le nombre record de 1 059 bulletins blancs ou nuls, soit 7,3% des votants. Le nombre de suffrages exprimés n’a donc été que de 13 390, soit 40,2% du corps électoral.
  • 6 733 ont voté Oui, soit 50,28% des suffrages exprimés mais seulement 46,6% des électeurs votants (blancs et nuls compris) et 20,2% des électeurs inscrits.
  • 6 657 ont voté Non, soit 49,72% des suffrages exprimés, 46,1% des électeurs votants (blancs et nuls compris) et 20,0% des inscrits.

Bien entendu, ce rejet du référendum sur l’ouverture de négociations d’adhésion de la République de Saint Marin à l’Union européenne ne va pas changer grand-chose concrètement. Car le micro-État, du fait de sa situation enclavée dans la République italienne et de sa petite taille, subit les contraintes que lui impose son grand voisin.

Bien que les relations de Saint-Marin avec l’UE ne soient pas formalisées, la petite République fait partie de l’espace douanier de l’Union européenne et utilise l’euro comme monnaie.

L’euro a remplacé l’ancienne monnaie nationale, la lire de Saint-Marin – qui était l’équivalent de la lire italienne -, le 1er janvier 1999 (entrée dans la zone euro) au taux de conversion de 1 euro = 1936,27 SML (comme pour la lire italienne).

En 2001, une convention monétaire a été passée entre l’Italie et Saint-Marin. La République de Saint-Marin est autorisée à émettre des pièces destinées à la circulation et des pièces de collection libellées en euros à partir du 1er janvier 2002, avec une face avers nationale. Toutes les pièces présentent le mot « SAN MARINO » et les douze étoiles de l’Union européenne, et cela alors même que Saint-Marin ne fait pas partie de l’UE !

Du fait de leur petit tirage et de leur vente par souscription aux collectionneurs, aucune de ces pièces ne circule réellement. Elles sont recherchées par les numismates.

Il n’en demeure pas moins que la République de Saint Marin conserve des spécificités par rapport à l’UE. En particulier elle n’appartient pas à l’Espace Schengen, ses citoyens ne peuvent pas travailler dans les pays de l’UE sans visa et ne peuvent pas bénéficier des soins médicaux ou de taux réduits dans les établissements  d’enseignement supérieur dans les pays de l’UE. C’est en se focalisant sur ces maigres avantages qu’un collectif de citoyens saint-marinais avait demandé et obtenu l’organisation du référendum du 20 octobre dernier.

Il est à noter que la Commission européenne n’était pas spécialement demanderesse de l’adhésion de Saint-Marin à l’UE car cela eût posé des problèmes aussi épineux que burlesques, notamment quant à l’octroi ou non à Saint-Marin d’un poste de Commissaire européen et de sièges de députés au Parlement européen.

Dans un récent rapport concernant 3 des micro-États d’Europe (Saint-Marin, Andorre, Monaco), la Commission européenne avait préféré botter en touche, en suggérant que ces États étaient trop petits pour intégrer l’UE et qu’ils devaient souscrire à des accords de coopération cadre spécifiques avec l’Union européenne, ou se joindre à l’Espace Économique Européen.


Située au sommet d’un piton rocheux, la capitale San Marino domine fièrement la plaine,
ondulée de douces collines, des environs de la Mer Adriatique

CONCLUSION : La France « trop petite » pour rester en dehors de l’UE… mais pas Saint-Marin !

Avec une superficie de 61 km² – 10 km² de moins que la superficie de la commune de Nice -, la République de Saint-Marin est le 5ème plus petit État souverain du monde (et le 3ème d’Europe), reconnu comme tel par l’ONU. Dans le classement des plus petits États, il arrive en effet après le Vatican (0,44 km²), Monaco (2,02 km²), la République de Nauru (21 km²) et le royaume de Tuvalu (26 km²), ces deux derniers étant situés dans le Pacifique Sud.

La République de Saint-Marin est aussi la plus ancienne république du monde encore en vie. La date de fondation de la première communauté de chrétiens remonte au 3 septembre 301, sous l’empire romain finissant mais c’est au XIIIe siècle que, ayant acquis plusieurs châteaux voisins leurs dépendances, la communauté se constitua comme une cité-république à part entière, dotée de son propre code juridique. Le plus ancien des codes ayant pu être conservé date de l’an 1295.

La devise nationale de Saint-Marin est “Libertas”, mot latin qui signifie “Liberté. En refusant massivement de se déplacer pour voter Oui à l’ouverture de négociations d’adhésion à l’UE, les quelque 33 000 électeurs saint-marinais, dont un bon tiers vit expatrié, ont refusé les prétendus avantages qui auraient découlé de l’adhésion de de leur petite République à l’Union européenne. Fidèles à plus de 7 siècles d’histoire, ils ont préféré conserver leur État libre et souverain, même si cette souveraineté est en partie sous la tutelle de l’Italie.


Le drapeau de la République de Saint-Marin arbore fièrement la devise nationale : LIBERTAS !
De fait, les citoyens de la plus vieille république du monde, fidèles à plus de 7 siècles d’histoire,
ont préféré conserver leur État libre et souverain en le maintenant en dehors des griffes de l’UE.

Il est ainsi intéressant de constater qu’après la Suisse, la Norvège, le Liechtenstein, Andorre et l’Islande, ce sont au fond les États parmi les plus petits d’Europe, en taille ou en population, qui refusent d’entrer dans l’Union européenne.  

Cela n’en fait que mieux ressortir le mensonge éhonté de la propagande européiste assénée aux Français depuis des décennies, selon lequel la France serait beaucoup « trop petite » pour prétendre rester en dehors de la prétendue « construction européenne ». 

François Asselineau

 

 

   

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Source : UPR
http://www.upr.fr/...

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