Politique
Le colloque
d’Athènes s’achève par la création d’une
coordination des partis voulant sortir
de l’UE et de l’euro par l’article 50
François Asselineau
Lundi 2 décembre 2013
S’agissant de la contribution
de l’UPR à ce colloque, les
nombreux échos recueillis me permettent
de conclure, sans fausse modestie, que
mon intervention a été jugée comme
particulièrement marquante et qu’elle a
été très appréciée, à la fois par sa
forme et par son contenu.
J’ai d’ailleurs été invité à venir
faire des conférences dans une
université de Moscou (Russie), en
Finlande et en Italie.
De façon plus globale, ce
colloque a permis de faire se rencontrer
des mouvements ou organisations
politiques qui fleurissent à travers
toute l’Europe et qui présentent des
points de parfaite similitude.
Notamment :
- l’UPR en France
- l’EPAM en Grèce
- le Movimento
Politico di Liberazione PER IL BENE
COMUNE en Italie
- l’IPU en
Finlande
- le “Campaign for
an Independent Britain” au
Royaume-Uni
- Democracia Real
Ya en Espagne
- Economia per I
citadini et Eurotruffa en Italie,
etc.
Exactement comme l’UPR en France, ces
mouvements ou associations sont nés à
partir de rien, se développent
essentiellement par Internet, et
rassemblent des citoyens venus de tous
les horizons politiques
(droite/centre/gauche) sur une
ligne claire pour tous : sortir de l’UE
par l’article 50 du TUE, sortir de
l’euro, sortir de l’OTAN (ou
bien rester en dehors de l’OTAN pour ce
qui concerne la Finlande, qui n’en fait
pas encore partie).
Des échanges qui ont eu lieu,
il apparaît que tous ces mouvements ou
organisations politiques sont
confrontés, dans chacun de leur pays
respectif, aux quatre mêmes types
d’adversaires politiques :
1)- des partis européistes de
type “UMPS”
Tout comme le Parti Républicain et le
Parti Démocrate aux États-Unis, ces
partis dits “de gouvernement” se
partagent le pouvoir dans le cadre
“d’alternances” pour rire afin de mener
docilement la politique dictée par
l’oligarchie euro-atlantiste.
C’est le cas de ND/PASOK en Grèce, du
PP et du PSOE en Espagne, de la
coalition Peuple de la Liberté et de la
coalition Gauche/Parti
démocrate/écologistes en Italie, des
Conservateurs et des Travaillistes au
Royaume-Uni, etc.
2)- des partis de fausse
opposition promus dans les médias.
Ces partis ont en commun de faire
semblant de critiquer l’UE et l’euro
mais d’avoir des analyses délibérément
superficielles et de ne jamais proposer
d’en sortir. Ces partis pratiquent en
outre tous la technique de l’auberge
espagnole, en tenant des discours
incohérents, sans cesse changeants et
ambigus.
Dans cette catégorie se situent DLR
et FG en France, SYRIZA en Grèce, le
Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo en
Italie, Vrais Finlandais en Finlande,
etc.
3)- des partis
d’extrême-droite constamment promus ET
diabolisés dans les médias
Dirigés par des complices du système,
ces partis sont sciemment propulsés par
les médias sur le devant de la scène
pour pourrir tout débat serein sur
l’indépendance nationale et pour mettre
dans la tête des électeurs que vouloir
sortir de l’UE et de l’euro serait une
idée d’extrême-droite, donc inacceptable
pour 85 à 95% des électeurs.
Ces partis présentent d’ailleurs tous
les mêmes caractéristiques de préférer
attirer l’attention des électeurs sur
d’autres sujets – notamment sur
l’immigration – plutôt que sur l’euro et
l’UE, et de garder des positions floues
et alambiquées sur la sortie de l’euro
et de l’UE.
Tel est le cas du FN en France, de
AUBE DORÉE en Grèce, de ALBA DORATA et
FORZA NUOVA en Italie, etc.
4)- l’ensemble des médias “mainstream”
Que ce soit l’UPR en France, l’EPAM
en Grèce, l’IPU en Finlande, le
Movimento Politico di Liberazione PER IL
BENE COMUNE en Italie ou Democracia Real
Ya en Espagne, tous ces jeunes
mouvements font l’objet de la même
censure absolue de tous les grands
médias de leur pays respectif.
Une nouvelle preuve de cette
scandaleuse loi du silence a été
apportée par ce colloque de l’EPAM
lui-même : en dépit de plusieurs
centaines de participants, d’une dizaine
de délégations étrangères, et de débats
de très haute tenue, pas un seul grand
média grec n’a daigné couvrir
l’événement pendant les 2 jours, alors
même que tous avaient été dûment invités
par les organisateurs du colloque.
Cette extraordinaire similitude des
situations entre les pays a frappé tous
les intervenants. Tous ont noté que ces
obstacles très lourds n’empêchent pas le
développement rapide sur Internet, tant
les peuples sont au fond avides de
disposer de partis sereins et
démocratiques, dont les analyses et les
programmes soient fiables, vérifiables
et constants.
CONCLUSION :
UNE COORDINATION INTERNATIONALE POUR
SORTIR DE l’UE PAR L’ARTICLE 50 DU TUE
Le colloque s’est achevé par un
communiqué de presse commun où les
participants ont souligné leur accord :
- - pour proposer
sans l’ombre d’une ambiguïté la
sortie de l’UE par l’article 50 du
TUE et la sortie de l’euro,
- - pour convenir
de la mise sur pied d’une
coordination internationale, pour
que ces mouvements s’entraident,
- - pour ouvrir
cette coordination à des partis du
monde entier, pour bâtir un monde
plus juste, démocratique, refusant
la dictature de la dette et des
marchés financiers.
Dès que nous les aurons reçues, nous
mettrons en ligne des photos du
colloque, ainsi que le texte du
communiqué de presse commun dès que
l’EPAM l’aura diffusé.
Je précise aussi que les vidéos du
colloque seront prochainement mises en
ligne sur YouTube, à la fois en grec et
dans leur version originale. Les
internautes pourront ainsi prendre
connaissance de mon intervention en
français et des réponses que j’ai
apportées, en français, aux questions de
la salle.
Je tiens à assortir ces premières
conclusions d’un hommage appuyé à
l’extrême cordialité et au grand
professionnalisme de nos amis grecs de
l’EPAM. Bien que dépourvu de grosses
ressources financières et dépendant,
exactement comme l’UPR, du travail de
militants bénévoles, l’EPAM a organisé
les deux jours de débat d’une façon
remarquable et a assuré à ses hôtes
étrangers un accueil et une hospitalité
que nous ne sommes pas prêts d’oublier.
Bien que je ne puisse pas tous les
citer, je remercie ici publiquement :
- Dimitris
KAZAKIS, Secrétaire général,
- l’ambassadeur
Léonidas CHRYSANTHOPOULOS, membre du
bureau politique de l’EPAM,
- Thanasis
LASKARATOS, responsable des
relations internationales de l’EPAM,
- Angeliki
PAPAFITSOROU, service des relations
internationales de l’EPAM,
- ainsi que Olga
et Dyonisia pour leur aide ô combien
précieuse pour assurer les
traductions, notamment celles de mon
Powerpoint.
σας ευχαριστώ !
François Asselineau
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